vendredi 25 décembre 2009

Jour de joie



Le temps d’une écoute 
Effervescence de tout un peuple 
Un ciel en paix rougeoie de plaisir 
Quand les hommes debout 
Essayent enfin d’être heureux
 
 De la terre s'élèvent des chants d’allégresse 
Appel de sagesse 
Relâchement des cœurs 
À portée du bonheur

 Au milieu des prières 
Les enfants étonnés 
Le yeux agrandis les visages tirés 
Découvrent la crèche amusés 
Une aube nouvelle s'est levée
 
 Les grands ont posé leur ballot de soucis 
Le poète a oublié de rêver 
Un jour de joie lui est donné 
Noël enfin est arrivé

 Que la paix dans nos âmes demeure
 Que les cœurs flamboient sous les étoiles
 Nos mains sont grandes ouvertes 
Pour recevoir aujourd’hui 
La richesse fragile des cœurs. 


©


 Théa Casamance
décembre 2009







dimanche 29 novembre 2009

Miroir


Rien ne m’arrête 
Rien ne m’effraie
 
 Je n’ai plus peur 
 
Plus rien ne m’interdit
 Plus rien ne m’oblige
 
 Les jours éclosent sous des soleils blancs 
Et les nuits s’endorment paisiblement 
Contre les sourires des amants 

 Plus rien ne me tourmente 
Le crépuscule peut s’enduire de cendre 
M'affoler me surprendre
 
 Je ne crains plus de regarder 
Cette femme dans la glace
 Qui se dévisage et se contemple
 
 Plus rien ne m’interdit
 Plus rien ne m’oblige
 
 Je vogue Libre et défunte 
 Une autre femme se regarde 
Dans le miroir 
Et sourit de se voir 


©



Théa Bélesbat, 26 novembre 2009







Fil de soie..



Tu reviendras n’est ce pas
Poser tes lèvres sur mes doigts
Rire un moment avec moi

Il est beau ce matin d’avril
Quand les larmes sont bien sèches
Et qu’un fil de soie vous retient

Si fin

Câlins du soleil au jardin
Le regard se perd au loin
Salue en passant le vent
Qui course les feuillages
Repousse si joyeusement les nuages

Quelques images flottent encore
Caresse du doigt si délicate
Ma joue rosit à chaque fois
Tendresse brodée au le fil du silence
Désir à mi voix
Et ces mots qui m'apaisent
et me font serrer contre mon cœur
L'autre bout du fil de soie

Tu reviendras demain
Il faut bien que la marée passe
Alors prend le temps qu’il te faut
Pour le travail et le repos

J’attendrai encore un peu
Je penserai seulement
Que le vent chasse les nuages
Et qu’il reviendra bientôt
Me conter ses voyages

Pour que je vive un peu
Du crépitement de tes yeux

Théa
Bélesbat Avril 2010


L'Archer



Fils de soie

Alchimie, secrets inconnus

Qui arrachent d'une matière inerte

Le son prisonnier


Pleurs, cris

Mélodies

Chants de mon cœur

Vols vers toi, vols vers la douceur

Voyages en coton

Si doux

Vers toi

Encore vers toi


Archer sur le violon, fils de soie

Alchimie, secrets inconnus

Qui arrachent d'une matière inerte

Le son prisonnier jusqu'à toi


Toi qui m'importe

Toi qui m'apporte

Rien n'a la légèreté de tes rires, rien.


Je t'aime.

Lui



lundi 23 novembre 2009

Surprise


Oh le bonheur de votre visite 
Cette grande bouffée d’air 
Caresse déferlante 
Qui peuple mes déserts 
Et ranime ma vie 
Sous mes yeux ébahis 

 Oh le bonheur de vous 
Celui qui me rend fou 
Et volontiers courtise ma joue 
Quand le vent ce voyou 
Me rattrape en chemin 
Pour un tendre câlin 

 Oh ce bonheur fripon 
Qui gravit en silence 
Les marches de la tour 
Pour me surprendre avec vous 
Sans craindre pour mes atours 
Il me fait rire si fort 
Que s’écroule le château fort

 Oh la joie de vous savoir 
Si près de moi si loin de nous 
Dans la candeur de vos effets 
Me faire l’amour en secret 
Sans jamais y penser 

 Me donner ce qui me manque 
Pour que les jours soient ces voyages 
Au fond des océans 
Quand les poissons dans le silence
 S'habillent de mille fleurs
 Et que les images vous hantent
 À portée du bonheur 

©


 Théa Casamance
Bélesbat, 21 novembre 2009





lundi 16 novembre 2009

Ce que disent vos yeux




Et si c’était vrai
Ce que disent vos yeux
Si le velours de votre regard
Était la caresse
Que j’attends sur ma peau

Si l’or-brun de votre pupille
Était le trésor que j’espère
Et votre visage
Le pays où je vais

Si votre main
Connaissait la courbe de mes reins
Et que mon corps s’affole
À chacun de ses détours

Si c’était vrai
Que lorsqu’il fait trop noir
Vous m'offriez de vous voir
Pour rire un moment avec moi

Alors la terre entière
Saurait je pense
Le bonheur que j’ai
À me blottir entre vos bras


Théa
Bélesbat, 15 novembre 2009


dimanche 15 novembre 2009

La Photo




Au bord de l’indicible
Une lisière nue
Invente la dentelle des formes
Sculpte l’âme en transparence

Le regard glisse une seconde
Se pose là
Dans la légèreté de l'instant
Où passe l'extase

Un long souffle
Et la grâce s'installe
dure
Point de disgrâce
À rester figée
Assise sur le temps

Le silence se tapit
Bruyant et sourd
Et je me cotonne muette
Dans le fond de son œil


Théa
Bélesbat, 15 novembre 2009
Photo de "Jean"


mardi 10 novembre 2009

Des pas dans le silence (extrait 1)




Croire à l’impossible
Enseveli sous des nuits d’étoiles
Et poser le vase sur la table

Le vent s’engouffre dans nos mémoires
Les feuillent s’envolent
Tourbillonnent
Disparaissent dans l'oubli

Une parole pour se taire
Et rejoindre le silence
Oublier que dehors
Le bruit nous courtise

Dans le tiroir
Le bonheur sommeille
Il attend de sortir de l’ombre
Pour nous surprendre

Un peu d’aube sur la terrasse
Juste une goutte de soi
Pour illuminer tes yeux


Théa
Bélesbat, 10 novembre 2009

dimanche 8 novembre 2009

C'est votre main qui fait tout




Il y a en moi comme une vague
Qui fouille le sable à l’infini
Espérant le souffle d’un vent absent
Une source mutine qui babille en sourdine
Sans se plaindre du gel de la nuit

Il y a comme un espace entre vous et moi
Un couloir où il fait un peu froid
Où je vous imagine là-bas
Sans chercher à vous voir

Il y a comme un doigt posé sur ma bouche
Une main dessinant ma joue
Et votre souffle dans mon cou
Qui m’effleure
Sans craindre de remous

Il y a dans l’absence comme une diablerie
Un nuage qui vous emporte loin d’ici
Pour laisser reposer mes rêves
Et faire avec vous une trêve

Il y a la mer comme un miroir
Et puis surtout le vent qui me parle souvent
Sans jamais me le dire
Sans jamais vous maudire

Il y a ce bonheur inattendu
Quand la musique jaillit du silence
Que s’ouvre la fenêtre de l’absence
Sur la joie d’un retour

Il y a la vie avec vous et sans vous
Et je crois bien que malgré tout
Nous sommes bien entre nous
Et que c’est votre main qui fait tout


©

Théa Casamance
Bélesbat, 6 novembre 2009







jeudi 22 octobre 2009

Mon tendre ami



Vous qui êtes mon ami
Qui me comblez plus que mes nuits
Êtes le miel de ma vie
Prenez mes lèvres je vous en prie

Je vous les offre dans un murmure
Où se faufilent des mots d'amour
Je vous les offre comme un bouquet
Où se cachent de doux baisers

Vous me donnez votre amitié
Comme une épaule où s’appuyer
Je vous rend grâce comme on se tait
Dans le silence et le secret

Si les voyages vous emportent
Trop loin de moi et sans compter
Les jours qui passent me ramènent
Tout près de vous à chaque fois

La pluie qui cogne à mes fenêtres
Dans le silence et les regrets
Se mêle bien je vous l’accorde
À des chagrins de collégiens

Mais la tendresse que je vous porte
Dresse la table, et vous convie
Le vin peut être nous donnera
L’envie d’aller dessous les draps

Allons je cesse de plaisanter
Vous savez bien mon tendre ami
Que le projet qui nous unit
Se vit à l'ombre de l'amitié


Théa
Bélesbat, 22 octobre 2009


lundi 19 octobre 2009

Accompagnement




Tout paraissait simple
La vie la mort
J’avais juste à regarder à sentir
L’harmonie des couleurs
Des formes qui s’étalaient comme on respire
Calmement rondement sans heurts
Le soleil était doux encore chaud
Sans brulures sans contraintes

J’avais juste à regarder
Marchant à l'immobile
Dans cette courbe ronde
Qui s’étirait dans un méandre d’or
Le sable était trésor
L’océan richesse l’horizon rêve
Pas de lutte pas de querelle
Juste le calme de la mer
La caresse de la brise

Je pensais à mon père
Tout était là
Cet ailleurs qu’il recherchait
Cette paix qu’il voulait à en mourir
Dans l’harmonie des choses et des êtres.

Je lui confiai ma pensée
Elle m’emportait avec lui
Dans ces paysages transparents
Couleur de nacre et de prières
Où plus rien n’a d’importance
Que l’infini des espaces
Et la paix retrouvée


Théa
À mon père
Octobre 2007


lundi 12 octobre 2009

Sur les lèvres du temps




Je n'ai plus que mes larmes
Ma plume crispée sèche
Sous les mélancolies ruisselant des arbres
J'ai froid dans ce matin frileux
Où l'automne narcotique
Essaie en vain de me faire les yeux doux

En l’absence des rayons du soleil
Le ciel a la pâleur des jours absents
Le jardin s'apitoie
Sur la tristesse des regards
Et je lis sur les lèvres du temps
L'inévitable réveil de mes incertitudes

Je suis lasse des voyages solitaires
Je pars chercher le vent
Qui caresse la mer de façon indécente
La libère de ses tourments
Venus lécher le flanc blond des dunes

Le silence fait vibrer mon âme
Et j’entends une chanson plaintive
S’élever dans l’aube qui rosit
Sous les premières tendresses du jour

La tête posée sur un nuage
J’avance dans la froidure de cet automne
Où les monstres se traînent impudents
Le long des chemins démunis

Nul rêve ne parvient
À me faire lever les yeux


Théa
Bélesbat, 12 octobre 2009


mardi 6 octobre 2009

L'Oubli du silence




Bavardages sans suite
La nuit s'effrite

J'écoute...

Croire que tu es là
Blotti dans le vent

Tu ris trop fort
Tu me fais peur !

Instants glacés
Le temps gèle mes sens
Je mordille le vent
Serre les dents

Le vide broie l’insolente
Qui résiste pourtant !

Terreur !

Je me pends... à ton cou

Surpris ?


Théa


dimanche 4 octobre 2009

Automne (2)




Spectacle

Le matin diamante encore de mille façons
Le jardin pâle et fatigué
L’automne s’installe en transparence
Monotonie des jours sur l’ombre de mes chagrins
Quelques larmes inutiles
Sur les branches des arbres

J’ai froid

Mon âme s'est repliée sous la grisaille
J’entends se profiler malgré moi
Les avancées de l’ennui
L’hiver frissonne sous la ramée
Les feuilles s’envolent trop légères
Dans la mélancolie d'une chanson
Et je revois l’été grimacer sans aucun écho

Oh ce voyage

Les éclats de couleurs seront bientôt là
Pour anoblir la saison
Sans doute oublierai-je
La traversée des déserts sur mes voyages
Pour retrouver en mémoire
Le bonheur de te savoir quelque part
Si près de ma joie à te retrouver


Théa
Bélesbat, 4 octobre 2009


mardi 29 septembre 2009

Vous sans doute




Je vous sens si près
Si près que vous m’effeuillez l’âme
Tu devines tout
Ce que je vois à l’ombre de mon regard
Dans l’horizon bleuté des tendresses
Cherchant le rêve le plus fou
L’amour le plus doux

Toi sans doute

Je vous sens si loin
Quand je voudrais vous serrer contre moi
Mes doigts effleurent un visage
En transparence
Les images sont floues
Je ne vois qu’une ombre voyageuse
Et mouvante

Vous sans doute

Mais je sens si bien vos caresses
Quand je m’éveille
Un souffle avide fouille ma nuque
Mon corps se cambre et vibre
Sous des mains exercées
Et les feux du désir
Libèrent mes envies
Dans un débordement de plaisir

Le nôtre mon amour


Théa
Bélesbat, 27 septembre 2009


lundi 14 septembre 2009

Le Silence sur les toits




Peut être est ce lui
Qui me rend fou
Le silence sur les toits

Comprends-tu ce chagrin
Qui me dévore encore
L'air de rien

Quelques oiseaux épars
Dans un ciel trop pâle
Et l'envie d'un regard
Sur mes rêves

Cailloux posés sur le sentier
De mes désespérances

Pour ne pas oublier
Le chemin du retour


Théa
Photo CLO.


Les Allées de nos secrets

 


 Je reviendrai m’abreuver 
Aux sources de la maison bleue 
Qui respire doucement 
Sous l'harmonie des regards 

 Je me suis enivrée 
Du parfum envoûtant de la nuit 
Aux mystères accomplis
 La lune rieuse taquinait les étoiles 
Elles chahutaient libertines et espiègles
 
Les ombres observaient en silence 
Leur joyeuse parade 
 L’aube s’est étirée paresseuse 
La lumière se devinait 
Sous un foisonnement d’images 
Songeuses et désordonnées
 
 Le bonheur capricieux se dévoile 
Frôlements indolents 
Vagues d’envies aux abords du plaisir 
Caresses inopinées sur ta peau 
Furtif cadeau inattendu 
Aux allées de nos secrets 


©


 Théa Casamance
Touchambert, 13 septembre 2009








jeudi 10 septembre 2009

Demain sera le grand jour





Mon doux amour
Mon rêve qui voyage
Mes horizons d’incertitudes
Et mes éclats de rire

Je vous aime oh oui je vous aime

Mon doux amour
L’ombrage de mes désirs
Le brasier de mes envies
Mes folles nuit sous la fougue des caresses
Mon océan de tendresse
La pulpe gourmande de nos agapes

Je vous aime je vous aime
Je vous aime

Mon doux amour
Mon tendre amour
La charmille de mes enchantements
Demain sera le grand jour
Puisque demain
Je vous l’assure

Je vous aime pour toujours


Théa
Bélesbat, 10 septembre 2009


dimanche 30 août 2009

Bruissements




J’irai chercher ces bruits d’ailes
Qui manquent à ma vie
Quand le cœur soupire
Aux rythmes des absences
Et que les bruissements de l'âme chuchotent
De crainte d'éveiller le désespoir

Un mince souffle de vie
Calfeutre les éclats d’une journée vide de sens
Où l’âme s’étiole
Ensevelie sous les apparences

La nuit doucement s’impose
Comme un voile d’aube
Surdimensionne sa respiration
Et me prenant par la main
M’offre le seul chemin
Où s’épanouissent les vibrations
Incertaines de ta présence


Théa
Bélesbat, 30 août 2009


samedi 22 août 2009

Aujourd'ui rien



Rien
Aujourd'hui rien

Du bleu
Seulement du bleu
Celui du ciel et de la mer confondus
Qui m'aveugle
Et me laisse à ma solitude
Dans l'incertitude d'un rivage

Une porte entrouverte aussi
Je la pousse sans bruit
Doucement très doucement
De peur qu’elle ne se referme
D’un coup de vent

Et ce nuage blanc
Ce tout petit nuage si léger
Qui voyage solitaire et m’entraîne
De l’autre côté de la porte
Justement

Là où s'étire la mer
Inlassablement
La mer d'un bleu sans offense
La mer comme une offrande

Non je vous assure
Il n'y a vraiment rien d'autre à voir

Que le bonheur immense
Et une âme
Qui s’envole derrière ce nuage

Libre


Théa
Bélesbat, 23 aout 2009
Art et poésie


lundi 17 août 2009

Je vous écris comme je vous aime



Je vous écris comme je vous aime
Un sourire à l'ourler du regard
Amoureuse passionnée
Inventive et gourmande
La main dans l'encre de vos sources

Je vous écris comme je vous aime
Sans jamais vous le dire
Dans le silence des nuits trop courtes
Où mes émois ne se figent
Que dans la violence d'un soupir

Je vous écris comme dans un rêve
L'âme soliste en rhapsodie
Légère et envoûtante
Pourvoyeuse d'interdits
Dans le désordre et les folies

Je vous écris pour le plaisir
Libertine et câline
Dans l'ouvrage des mouvances
Sans autre dérive
Que celle de vous l'écrire

Je vous écris comme je vous aime
Dans l'abandon de mon corps
Des rêves qui voyagent
Sous le drap où je dors
Sur les envies qui me dévorent

Je vous écris comme je vous aime
Souffle intemporel et pudique
Funeste envie de maudire
Alors que sur mon ventre
Ma main glisse sous la vôtre
Pour me libérer du désir


©
 


Théa


mardi 11 août 2009

Ni vent ni tempête



Rien
Juste quelques larmes

Un soupir à soulever la terre
À bout de chagrins

Sais tu toi
Ce qu’il faudrait au ciel
Pour qu’il rit aux éclats

Sais tu
Ce qu’il me faudrait le soir
Quand mes draps
Sont si froids

Ce cri dans la nuit
Cette main qu’on oublie

Mais c’est quoi la vie


Théa


lundi 3 août 2009

La Musique des heures




Quand la lune boudeuse pâlira
Je me dépendrai des fils d’argent
Qui tanguent le long des jardins gris
Des larmes perlent encore aux arbres
Cailloux impunis
Ornant le cou des chagrins

La nuit sera en accord
Avec la musique des heures
Et les étoiles cligneront des paupières
M'indiquant l’unique chemin
Pour me conduire à tes berges

La lumière baignera la plaine
Les blés frissonneront dans la brise
Et ma main perdue
Sur l’échiquier des amours
Cherchera la tienne
Dans les brumes absentes
Alors que la nuit complice et malicieuse
M'offrira en secret l'ombrage d'un désir


Théa
Bélesbat, juin 2009


samedi 1 août 2009

Le Temps d'aimer




Le temps d'aimer

J'ai mis des nénuphars sur la pelouse
Peuplé le ciel gris
D'étoiles vagabondes

Accroché aux branches des arbres
Des baisers oubliés

Et posé en face de moi
Sur la chaise

Le cadre vide

Ton visage était inutile
Puisque j'ai continué à te regarder


Théa


dimanche 19 juillet 2009

L'été




L'été

C'est la joie des enfants aux feux de la St Jean
Un voile d’organdi sur la traîne du vent
Ce long frisson d'émois quand tu me dis je t’aime
Le plaisir d’un instant à lire des poèmes

C'est aimer voyager tout au long de ton dos
Ta main en liberté sur l’éclat de ma peau
Le chemin sur ton corps que j’emprunte la nuit
Quand la lune s’endort détissant mes envies

Un envol de serments dans les blés qu’on moissonne
La tendresse posée sur le bleu de tes mots
Les braises du désir entre nos yeux mi-clos

C'est l'attrait de la mer pour retarder l’automne
Quand sur mes souvenirs se pose le printemps
Et se chauffe l'hiver dans les bras de l'amant


Théa
Bélesbat, 18 juin 2009


jeudi 16 juillet 2009

Des larmes bleues





Je t'offrirai des larmes bleues
Des larmes gorgées de lumière
Pour qu'Elle puisse te voir amoureux

Je t'offrirai des mots
Légers comme des oiseaux
Pour qu'ils se posent sur sa main
Des mots comme des jeux d’eau
Pour que tu t'abreuves à ses reins

Je t'offrirai l’immensité du désert
Pour que ton visage sourit
Au bruissement de vos âmes
Quand vos corps font trop de bruit

Je t'offrirai la paix de l'aube
Qui habille le matin
Quand tu le sais bien
Elle se réveille rose et ravie
Au moindre geste de ta main

Je t'offrirai la force du vent
Pour que tu ne bascules
Dans le vide du temps
Et que vous puissiez vous aimer
À la clairière du présent

Je vous offre mon amitié discrète
Pour qu'elle vous accompagne
Dans vos voyages solitaires
Ma tendresse légendaire
Pour les amoureux impénitents


Théa
Pour Elle et Lui
Bélesbat, 16 juin 2009


mercredi 8 juillet 2009

Sur la traîne du vent




Je vous aime comme un éclat de rire
Une parole en l’air qui serait sincère
Quand se posent sur l’eau
La voile déchirée d’un bateau pour aimer

Je vous aime comme l’école buissonnière
Celle que je fais chaque jour
Où je pense trop à vous
Courant derrière le vent charmeur impénitent

L’aube a déposé dans le matin câlin
Des mots en rivière qui naviguent sur la mer
Des mots de dentelle, de fleurs et de miel
Pour habiller joliment
Le rêve qui me hante

Quand à l’horizon je vois votre maison
Je change de chemin
La porte entrouverte pourrait se refermer
Sur des amours brisés

Je vous aime comme ce pas sur le fil
Où j’avance en équilibre
Je sais que si je tombe
J’irais en enfer rejoindre Lucifer

Je vous aime comme une nuit sans lune
Comme un voyage dans la brume
Ne sachant où je vais
Cherchant dans la nuit une ombre à caresser
Une piste pour danser

Je vous aime comme la pluie glisse sur la vitre
Dessine en jouant une robe de diamants
Que j’enfile ravie avant de m’endormir
La main entrouverte sur la traîne du vent
Qui bien tendrement
Collectionne mes serments


Théa
Bélesbat, 7 juillet 2009


lundi 6 juillet 2009

L'Écueil sur la lame




L'aube d'une après midi d’été
L'ambre de la chambre veille
La respiration empreinte le pas
L'envie se dresse en un pic inévitable

Alors s'envole l'inhabitude de l'ange
Couleur de nacre

Une dernière fois
Les regards se superposent
Le temps supplie
Les paroles s’esquivent, inutiles

La vie se libère
Quitte son insoutenable cuirasse
Le rythme inaltérable des soupirs
Emprunte une danse lascive

Le corps vibre
Enfin, jusqu’à l’obstination


Théa
Bélesbat, 5 juillet 2009

dimanche 5 juillet 2009

Le Sable sous nos pas



Me croyez vous seulement
Quand je vous dis que je vous aime
Quand dans la nuit qui papillonne
Le bruissement de vos murmures
Flattent mes insomnies
Susurrent à mon oreille ces éclats de rire
Qui encanaillent ma vie

Me croyez vous seulement
Quand ma peau frémit sous vos caresses
Quand mes larmes s’abreuvent
De vos mots de tendresses
Et que je ris de bon cœur
La main posé sur le bonheur

Me croyez vous seulement
Si je vous dis que l’amour que je vous porte
N'a d'égal que l'aube qui meurt
Dans le jour enfin roi
Alors que mon corps ébahi
Aura finit par s' assoupir
Entre des mains démunis

Demain quand la lune veillera
Sur mon cœur en émoi
Et que je ne vous verrai pas
Mon âme sous le charme
Saura bien j'en ai la foi
Que l’amour que je vous porte
N’aura jamais d'autres lois
Que le vent qui soulève.
Le sable sous nos pas


Théa
Bélesbat, 5 juillet 2009


mercredi 1 juillet 2009

Ce soir la lune sera bleue


J'entends à nouveau comme un murmure 
C'est une chanson caressante 
Un parfum de rose épanouie 
Qui m'effleure 
À chaque fois que tu t'absentes 
 C’est aussi une nuit d'été 
Qui soupire les fenêtres ouvertes 
D'où je saisis quelques mots tendres 
Qui se répètent en écho 
Jusqu’à devenir très beaux 

 Allons réveille toi 
Ouvre grands ces yeux bleus 
Où la mer se reflète quand tu es amoureuse 
Le vent ne souffle pas ce soir
Il se repose près d’une belle endormie 
Qu'il regarde heureux d’oublier les années 
Quand l'amour rase les fenêtres 
À l’ombre de la nuit 
 La tête appuyée sur un rayon de lune 

Tu écoutes maintenant une autre chanson
 Le bonheur passe discret 
Sur les pages que tu as écrites 
Où elle s’est arrêtée 
Sentant les mots étrangement vibrer 
 Ne pleure pas en relisant ces lignes 
Ne reste pas contre Lui et Elle à te déchirer l'âme 
De ne connaître ni de l'un ni de l'autre 
La couleur émaillée de leurs yeux
 Reprend ton envol 
Et retourne t'asseoir sur ton nuage 
Ce soir la lune sera bleue 
Il faut juste les savoir heureux 


©



 Théa Casamance
Bélesbat, 30 juin 2009





mardi 30 juin 2009

Tendresse





C’est un petit mot égaré
Un petit mot légers si effronté
Dans la tourmente qui t’emporte
Trop loin de nous

Juste un petit mot trouvé là
Au hasard d’un regard
Au détournement d’une vie
Où l’on s’égare
Dans d’incontournables regrets

C’est un petit mot qui touche
Sans doute est-il plein de ces baisers
Que tu me donnais certain d’être aimé
Le cœur entrouvert sur le ciel azuré

Je l’ai couché dans la soie d’un papier
Pour le garder contre moi
Et le relire dans le désert où je vis
Loin de toi de vous des autres
Loin d’un monde que je veux ignorer
Puisqu’il n’est pas celui que je voudrais

Un petit mot qui chante
Et joue pour moi un air de fête
Un petit mot que j’aime
Et qui me fait dire à tout va
Que la vie est belle
Lorsqu’on vous écrit ce mot là

Théa
Bélesbat 30 juin 2009



vendredi 26 juin 2009

L'Attente du petit jour




J’aurais tant pleuré à vous attendre
En refusant que vous veniez
Tant souhaité de vous entendre
Que les vagues m’auront noyée

J’aurais tant voulu pour vous
Des chemins inconnus
Parfums de soufre dans nos vies
Sentiers de rires en organdi

J’aurais tant reçu de caresses
Que le vent m’aura données
Couvrant ces mots de tendresse
Qu’en secret tu m’as confiés

J’aurais tant voulu un jour
Oubliant un instant
Que je vous veux libre vent debout
Que vous me fassiez l’amour
Dans l’attente du petit jour


Théa
Bélesbat, 25 juin 2009


dimanche 21 juin 2009

Les Îles impossibles



Emporté au-delà des rives trop dociles
J’ai pour vous, mon amour, des voyages si beaux,
Sans jamais rencontrer l’épave d’un bateau
Pour quêter le repos des impossibles îles.

J’aurais à vous aimer les incendies qu’il faut,
Les digues et la mer n’auront pas de répits,
Tant mes mains hurleront à polir votre peau
Que dans votre regard je lirai le plaisir.

Des courbes embrasées de gracieux paysages
Aux caresses posées en bordure du cœur,
Les pentes des volcans n’auront pas les chaleurs
Que dessous vos effets votre souffle présage.

Aussi loin que là-bas derrière l’horizon
Libres sous l’azurée au milieu des oiseaux
Nos chants se mêleront au bruissement des flots
Pour unir tous nos rêves à ceux des moribonds.


Lui / Théa


samedi 20 juin 2009

Jeux d'ombres et de lumières




Le bruissement de la cendre
Sous les pieds
Un souffle, celui d’une âme qui s’enfuit
De crainte de mourir
Dans les débordements des ténèbres

Solitaire il avance dans la poussière
Qui recouvre la route déserte
Pour rejoindre la cité qu’il espère
Et déposer à l’entrée ce qui lui reste
De souvenirs entêtés
Afin de vivre là-bas quelques heures de liberté
Dont il ne sait que faire, en vérité.

L’instant est éphémère
Quand il s’agit d’aimer

Car c’est bien d’amour
Dont il nourrit chaque jour sa pensée
Jusqu’à faire refleurir la terre calcinée.

Aimer jusqu’à mourir
Aimer dans la lumière

Celle qu’il voit dans ses yeux
Quand allongé près d’elle
Il verse des larmes de désir, amoureux.

Qu’importe l’ombre qui bondit
Dans un haussement de voix de dépit
Entre ses bras elle rit, illuminant sa nuit.

Il ne voit plus qu’elle
Incroyablement belle

Bientôt, il n’aura plus besoin du jour pour vivre
Il ne craindra plus les ombres sournoises
Où il se réfugiait refusant d’être heureux.

Dans un ultime déferlement de bonheur
Il a fermé les yeux.


Théa
Bélesbat, 20 juin 2009


jeudi 18 juin 2009

Il peint ses rêves à emporter

Toile Aksel

J’avais besoin de ses mots
Pour endormir la terre
Des mots pour sécher les ruisseaux
Entrevoir le mince filet de lumière
Jouer dans les jeux d’eau

Sur le sentier griffé par les tempêtes
L’orage finit par se calmer
Laissant les roses se faner sur les années
Que le temps a outragées

Un regard perdu sur les lignes d'un autre paysage
Elle avance sur le sentier où lui s’en est allé
Happé par un mirage
Désabusé
Elle n'aura désormais sur la mer
Qu'un voile gris habillé de plumes moirées
Pour bercer le village où elle s’est installée

À l’olivier qui tremble encore
Elle accroche un dernier baiser
Qu’elle a trouvé virevoltant au vent d’été

Mais une image ne cesse de l’obséder
L’incertitude d’un voyage
Une âme recroquevillée dans le silence
Qui se tait pour avancer

Écoutera t-il au creux d'un coquillage
L'ultime message qu'à la mer elle a confié ?
En attendant, assis sur un nuage
Il peint ses rêves à emporter


Théa
Bélesbat, 10 mai 2009


lundi 15 juin 2009

Les Jardins de la mer




Laissez moi vous dire ces mots d’amour
Qui m'étaient encore hier interdits
Ils se posent aujourd'hui sur mes lèvres
Comme des roses fraichement épanouies

J'aime quand votre main prend la mienne
Pour m'éviter les cailloux du sentier
Quand elle me berce la nuit tombée
Alors que de votre chaleur je m’imprègne
De crainte d'oublier le goût de l’envie

Savez vous la tendresse que j'ai pour vous
Quand je vous sais dans les les tourbillons de la vie
Les craintes qui m’assaillent
Chaque fois que vous traversez la rivière
Sans vous protéger du danger

Quand vous serez au fond de l’océan
Là où les anges flottent et vaguent
Légers et transparents
Penserez vous à remonter à la lumière
Elle réchauffera votre corps
Transi de froid

Allez rêver dans les jardins de la mer
Rejoignez l’indicible beauté
Peut-être croiserez vous mon âme qui erre
Cherchant cet autre, à sa survie nécessaire

Je vous attendrai assise sur mon nuage
Oubliant que vous êtes en voyage
Et vous retiendrai juste un instant
Celui d’un regard à transgresser l’ennui
Déposant dans mon cou ce baiser de tendresse
Qui galopera dans mes reins
Jusqu’au petit jour, du lendemain


Théa
Bélesbat, 10 juin 2009


jeudi 11 juin 2009

C'est pour vous que j'écris



C’est pour vous que j’écris
Pour vous que la mer revient à chaque marée
Déposant sur la plage
Les effluves de vos baisers
Pour couvrir mes chagrins

C’est pour vous mon amour
Que je m’enveloppe au creux du silence
Dans l’espoir de mourir au bord de vos lèvres
Ou dans l’horizon de vos voyages
Le souffle coupé de bien trop vous aimer

Qu’importe l’absence
Le vent me porte vos sourires
L’océan les mots pour me les dire
Avec vous je cueille les étoiles chaque jour
Aborde étonnée les îles inconnues
Dont le mystère se dévoile
Pour abriter nos amours

C’est pour toi que j’écris aujourd’hui
Afin que les nuages se creusent
pour amasser nos caresses
Et que la nuit frissonne des mots qui se donnent
Quand je suis en peine
D’un peu de tendresse

Vois-tu le jour qui se lève
Ma main s’est perdue au tracé de tes formes
Mais je veux oublier
Que j’ai tort de croire
Un tout petit instant seulement
Que le temps suspendu peut me porter
Blottie contre moi
L’image intangible de ton corps


Théa
Bélesbat, 4 juin 2009


vendredi 5 juin 2009

L'Instant de grâce




Je n'arrivais pas à partir
La mer était trop bleue
Les vagues insolentes à se prélasser sur le sable
Dans l’insignifiance la plus totale
Seul le vent me fouettait le visage
M'interdisant de lâcher prise

Je songeais à la lecture que je venais de faire
Le poète avait été merveilleux
Il y a des heures de grâce
Pour la plume de certains auteurs
Je me suis sentie soudain si petite
Si insignifiante
Un peu comme ces vagues
Qui continuaient leur tapage
Alors que l'instant réclamait le silence

Je n'étais rien
Rien d'autre qu'un grain du sable
Que je foulais au pied
Pourquoi continuer d'écrire
Quand d'autres disent si bien ce qui vous habite

Je n'avais de place nulle part
Ni dans les aquarelles de l'amour
Ni dans la farandole des mots
Qui se jouent si bien de nous
Seulement et peut être dans cet ailleurs
Où je m'endormais la nuit tombée
Les bras en croix, le souffle décomposé

Ce soir je retournerai lire ces vagues de mots
Qui me soulèvent l'âme jusqu'à la chute
Cet instant magique où la main lâche le fil
Pour se laisser aller à l'extase la plus complète...

Celle où tout se termine


Théa
Bélesbat, 31 mars 2009


jeudi 4 juin 2009

Un éclat d'éternité


Rien ne s’effacera jamais 
La nuit transpire encore
Dans le jour qui tremble 
Et le cœur en peine
 Déborde des chagrins à venir
 Pleurer pour ressusciter la terre 
 Croire que demain survivra 
Au lever d'un rêve plus vivant que les autres
 Ne pas rester là figée à regarder la mer 
 Partir Vers d'autres rives 
D'autres usages
Dans l'éclat fulgurant 
Là où l'indicible forme une spirale 
Où l'âme subjuguée se perd 
Dans d'incontournables replis 
 Un jour j'oublierai 
De quitter le songe qui m'obsède
 Afin de mieux survivre 
 Abandonnée, libre 
le cœur démesurément absent 
Je sais que je soulèverai
 le temps d'une seconde 
Le voile d'un éclat d’éternité 


©



 Théa Casamance
Bélesbat, le 4 juin 2009