vendredi 5 juin 2009

L'Instant de grâce




Je n'arrivais pas à partir
La mer était trop bleue
Les vagues insolentes à se prélasser sur le sable
Dans l’insignifiance la plus totale
Seul le vent me fouettait le visage
M'interdisant de lâcher prise

Je songeais à la lecture que je venais de faire
Le poète avait été merveilleux
Il y a des heures de grâce
Pour la plume de certains auteurs
Je me suis sentie soudain si petite
Si insignifiante
Un peu comme ces vagues
Qui continuaient leur tapage
Alors que l'instant réclamait le silence

Je n'étais rien
Rien d'autre qu'un grain du sable
Que je foulais au pied
Pourquoi continuer d'écrire
Quand d'autres disent si bien ce qui vous habite

Je n'avais de place nulle part
Ni dans les aquarelles de l'amour
Ni dans la farandole des mots
Qui se jouent si bien de nous
Seulement et peut être dans cet ailleurs
Où je m'endormais la nuit tombée
Les bras en croix, le souffle décomposé

Ce soir je retournerai lire ces vagues de mots
Qui me soulèvent l'âme jusqu'à la chute
Cet instant magique où la main lâche le fil
Pour se laisser aller à l'extase la plus complète...

Celle où tout se termine


Théa
Bélesbat, 31 mars 2009


2 commentaires:

Lotus a dit…

Continue de nous enchanter Théo...

Lotus

Théa Casamance a dit…

ah la plume de certains(es) d'entre nous lotus c'est quelque chose!

Théo