mercredi 30 mars 2016

Billet poétique





Altruisme



Oublier ce que l’on est
Pour que l’autre soit
C’est peut-être cela le respect

A trop regarder le miroir
Tu finirais par ne plus rien voir

Préfère la lumière
Celle qui boit l’infini
Chaque fois que l’on regarde la mer

Oublier ce que l’on voit
S'approprier ce que l’on devine
C’est peut-être cela la bienveillance

Oser l'Altruisme


Théa Casamance
La Grange 30 mars 2016
l’orgueil et l’égoïsme ne vous aident pas à être heureux




lundi 28 mars 2016

Marie Barbotte








....Léa aimait ces étendues couvertes de vignes, les cépages bien alignés d’où détalaient souvent de gros lapins à peine effrayés, les champs de blé immenses ondulant sous la brise, et les prairies où parfois le soir elle surprenait l’envol majestueux du héron cendré. La campagne respirait le bonheur,  le spectacle d’une nature fourmillante pleine de surprises et de richesses. Souvent elle rêvassait en regardant les vaches paître dans les prés en fleurs. Elle appréciait l’image bucolique que lui renvoyait la scène, pleine de poésie et de bonheurs insoupçonnés.
Le soir Léa s’asseyait dehors sur un banc devant le manoir qu’elle habitait et pouvait rester des heures à contempler la nature. Les aigrettes virevoltaient en nombre au crépuscule allant et venant sur les bords de l’étang. C’était un peu une vie d’audace qu’il y avait dans ces campagnes, une vie honnête pleine de simplicité, de persévérance et d’entraide. On se prêtait volontiers le tracteur ou la pailleuse, et si le travail avait été dur, on se souvenait seulement du contentement qu’on avait eu à le faire.
Elle se sentit une admiration certaine pour tous ces hommes et femmes pas toujours convaincus de la richesse de leur métier parfois bien difficile. Un beau métier pensa-t-elle le plus beau métier du monde.
 Le jour déclinait, derrière la tour du château le soleil jouait à cache-cache. Léa ne boudait pas son plaisir, elle pensa à Marie Barbotte dans sa maison de solitude et de souvenirs...... 


Marie Barbotte (extrait) 
Léa est une autre (Nouvelles)
Théa Casamance 





 

Reprenons notre histoire




Les plaies amères justes pansées
On se reconstruit loin des conflits
Mais un ange veille en silence
Et nous aide à sortir de notre léthargie

Le soleil paresseux joue à cache-cache
Le message vient de là-haut
Pour dire qu'elle veille comme elle peut
Et sait aujourd’hui se rappeler à eux

Une histoire n’est jamais terminée
Si elle s'arrête avec des larmes versées
Du plus profond de nos mémoires
Nous n’avons rien oublié de ce qui s'est passé

Reprenons la page  inachevée
Ensemble finissons d’écrire notre histoire
 Elle nous offre l’encre qu’il faut
Pour dessiner le mot fin en lettres de satin


Théa Casamance
La Grange 29 mars 2016
Pour Geneviève, Alain, Lily Christophe
Peter, Jenny, Dominique et Stéphane







jeudi 24 mars 2016

Une débacle pressentie






Toujours cette déchirure,
Encore ces pleurs et ces cris d’effroi,
Ces interrogations ces regards perdus,
Aucune réponse à nos questionnements,
Le geste est insensé
La débâcle  pressentie.
  
Nous sommes Bruxelles
Nous sommes ces larmes et ces plaies.
Notre société se désagrège,
De vouloir toujours trop 
Impuissants nous voyons chaque jour 
Le monde glisser vers le néant.
L'homme unique responsable de son agonie,
 crée le chaos funeste
Dont il subit les désordres.

 La vraie vie est ailleurs,
Dans les cœurs et les âmes 
Épris de liberté, et de vérité
 Ouvrons nos mains pour tous les innocents,
Qui ont payé de leur vie la violence
D'un peuple sinistre
Ne pointons pas du doigt,
Cherchons plutôt en chacun de nous
L’opportunité d’un miracle.

Que nos âmes s’éveillent à la vie,
Que nos cœurs partagent,
L’homme est grand quand il donne,
Il est fort quand il reçoit
Et qu’il s’éveille à la lumière.


Théa Casamance
Attentats de Bruxelles 22 mars 2016
La Grange 24 mars 2016 




lundi 21 mars 2016

Billet poétique




Printemps

Le paysage qui se renouvèle,
Cette douce chaleur comme une caresse,
Souffle inconditionnel
D’où nait toute vie,
La lumière que je cueille,
Pour voir plus près
Ce que l'on devine au loin
Dans l’absence et l’ennui de l’hiver,
Envie de renaitre moi aussi
À nouveau.
Sens-tu ce matin ami
Ce printemps qui colle à la peau.


Théa Casamance
La Grange 20 mars 2016


mercredi 16 mars 2016

Chanson




Ô Printemps merveilleux
Les aigrettes virevoltent dans la prairie
Elles jouent et font la fête
L’aigle royal file vers sa cachette
Entre ses griffes une souris

Ô printemps malicieux
Entre les grands arbres fusent les rires
Les enfants cueillent des jonquilles
La mésange tapisse son nid
Dans son bec une brindille

Ô printemps capricieux
Dans le sous-bois la muse faribole
Le ruisseau gazouille sans répits
La bise entre les branches
Griffe siffle et vocalise

Ô printemps lumineux
Sous le soleil fragile et langoureux
Toute la clairière s’anime
Les premières feuilles se défrisent
L’hiver enfin fait ses adieux

Théa
La Grange 17 mars 2016