mardi 25 octobre 2011

Automne grivois


Attisées par le soleil matinal
quelques feuilles hésitent encore
s'accrochent ivres de plaisir
à la branche lasse
chevauchent la brise polissonne
puis tournoient indolentes
dans un ballet festif et grivois

La forêt ravie
les joues rouges de désirs
voit danser les cotillons roux
le silence tendrement amusé
floconne l'atmosphère

Et dans le matin étourdi
 tout  frissonnant d'une nuit d'extase
les feuilles se posent incrédules
sur le sentier moussu
devant les pas meurtriers
de quelque promeneur matinal

Théa
Bélesbat 21 octobre 2011






Invitation



Un feu de bois qui danse
sur une musique douce
sur la table quelques mets fins
et dans les verres
ce vin que vous aimez

Ma tête tourne un peu
juste ce qu'il me faut
pour goûter sans retenues
à vos mains sur ma peau nue

Entre collines et vallées
elles voyagent amusées
jusqu'à ces gorges embusquées
où vos doigts se sont cachés

Soupirs et désirs
S'entrelacent nos envies
Les rires jasent on se prélasse
Et le plaisir s’invite à notre table


©


Théa Casamance
Bélesbat 25octobre 2011



dimanche 23 octobre 2011

Je vous aime tant



Vous étiez là dites moi ne riez pas
vous étiez vraiment là
quand j'ai repoussé les draps
il faisait si chaud ce matin de septembre

je croyais que vous étiez sorti
il faisait juste jour
ma peau était douce et nue
mon ventre frissonnait sous mes mains

dans ma tête j'entendais vos rires
je voyais votre doigt sur votre bouche
comme vous aimez à le poser
j'avais encore vos lèvres sur les miennes

la porte avait claqué
je vous pensais chercher les croissants
et maintenant vous me dites
que vous me regardiez

vous n'êtes qu'un voyou vous dis-je
mais je vous aime tant
ce plaisir là voyez vous mon ami
je voulais vous l'offrir depuis longtemps


©




Théa Casamance
Bélesbat 24 octobre 2011





samedi 22 octobre 2011

Eveil



Ce bruit de paille dans mes cheveux
l'air est-il si froid dehors
que je m'enlace de mes draps

D'une main espiègle et douce
tu déroules sur mes reins
les premiers mots du petit matin

Ils sont tendres et bien jolis
ma peau bavarde et je souris
et comme tu insistes tant je les aime

Contre toi je me blottis
tout en roulant de l'autre côté du lit
où je rêve que je me suis rendormie"

Théa
Bélesbat 22 octobre 2011





vendredi 21 octobre 2011

Message



Il fait nuit noire dehors,
dans la lumière du contre-jour
la clef se ferme.à double tour..

Pâle la lune se cache sous les draps
les soupirs jouent à cache cache
et les yeux cherche le sommeil

Quelques étoiles trainent encore
un peu de ciel sur mes voyages
je suis la file des nuages

Je dors ce soir avec le bonheur
Avec lui je n'ai pas peur
j'ai bien chaud dans mon cœur

Pluie de baisers pour vous.

Théa
Bélesbat 21 octobre 2011



J'étais bien


 
Il a fait du feu dans la cheminée
éteint la lumière
il faisait presque nuit

Un ballet d'ombres gesticulait en silence
 sur les murs de la chambre
je ne voyais que ses yeux
des yeux noirs avec des fenêtres
des yeux qui riaient aux éclats
des yeux si bavards
que je n'écoutaient  même pas

 je n'entendais que  la musique en sourdine
une musique que l'on oublie pas
chaude et pénétrante
une musique  presque indécente

il faisait presque jour
quand j'ai ouvert les yeux
la lumière filtrait encore ce trop plein de nuit
qui sur le matin fait déborder le désir

La pluie ricochait  sur le toit
 je ne  l'ai pas entendu refermer la porte
juste ses pas résonner au loin
mais j'étais bien


Théa
Bélesbat 21 octobre 2011






samedi 15 octobre 2011

La révolte gronde


Livrée au monde impitoyable
D’un matérialisme mondial,
La terre part à la dérive !
Nos enfants n’auront bientôt plus d’illusions
Plus d’espoir plus d’envies
Plus de rêves !

Chaque jour, l’exaspération grandit
Le ciel  se charge  d’un peu plus de nuages
D’un peu plus d’indigence
La révolte gronde aux frontières!

Que les peuples se lèvent
Que chacun prenne conscience
Qu’il est temps
Que les riches finissent d’affamer les pauvres
Et d’anticiper leur mort

Qu’il est temps
Que la terre entière se mobilise
Contre le plus grand fléau inventé par les hommes
L’argent, le Pouvoir de l’argent,
Mais aussi, celui de museler les opprimés
Et d’humilier les prolétaires

Qu’il est temps
Que ceux qui souffrent soient dans la lumière
Que le monde entier hurle sa colère !
Que la rage soit dans les cœurs
Et non dans vos regrets

Qu’il est temps enfin
Que la justice et la paix règnent sur les peuples
 l’espoir doit revivre dans le cœur des mères
Les enfants devenir des hommes
Heureux de vivre libres et fiers

Théa Casamance
15 octobre 2011


mardi 11 octobre 2011

Hallucination



Le jour se lève inespéré
entends-tu la maison respirer
suspendu au givre de mon cœur

Le silence a brisé la glace
couleuvre lancinante et pervers
il surface l'atmosphère lourde
sans envies et sans désirs

je t'ai regardé encore une fois
à travers la transparence
d'une absence indispensable à nos chemins
et je me suis souvenue
que tes yeux avait le regard d'une prière
quand l'aube déborde la nuit
pour prendre sa place...

alors j'ai pris ta main fine et longue
je l'ai posée sous ma joue
et me suis rendormie entre les plis soyeux
de ce rêve qui me revient sans cesse
quand l'océan malicieux
Chahute tendrement avec la vague


Théa Casamance
11 octobre 2011


dimanche 9 octobre 2011

Dis moi




Dis moi toi ce que tu sais
Dis moi quelques mots s’il te plait
Sur le vent qui souffle chaque soir
Débridant ma mémoire
Dis moi ce que tu sais et que j’ignore

J’inventerai pour toi
Les espoirs nécessaires
Et ton chemin sera semé de cailloux blancs
Que tu mettras dans ta poche
Heureux le soir avant de dormir
De compter ton trésor

Dis moi l’amour que tu connais
Parle moi du bonheur
Pas celui qui fait rougir de honte
Le passant dans la rue
Celui qui donne envie de marcher
Jusqu’à l’infini

Dis moi ce dernier rêve
J’aurai moins froid la nuit
Et je m’endormirai ta main sous ma joue
En oubliant pour une fois
Ces blessures figées là dans mon corps

Théa Casamance
Bélesbat 19 septembre 2011