dimanche 29 novembre 2009

Miroir


Rien ne m’arrête 
Rien ne m’effraie
 
 Je n’ai plus peur 
 
Plus rien ne m’interdit
 Plus rien ne m’oblige
 
 Les jours éclosent sous des soleils blancs 
Et les nuits s’endorment paisiblement 
Contre les sourires des amants 

 Plus rien ne me tourmente 
Le crépuscule peut s’enduire de cendre 
M'affoler me surprendre
 
 Je ne crains plus de regarder 
Cette femme dans la glace
 Qui se dévisage et se contemple
 
 Plus rien ne m’interdit
 Plus rien ne m’oblige
 
 Je vogue Libre et défunte 
 Une autre femme se regarde 
Dans le miroir 
Et sourit de se voir 


©



Théa Bélesbat, 26 novembre 2009







Fil de soie..



Tu reviendras n’est ce pas
Poser tes lèvres sur mes doigts
Rire un moment avec moi

Il est beau ce matin d’avril
Quand les larmes sont bien sèches
Et qu’un fil de soie vous retient

Si fin

Câlins du soleil au jardin
Le regard se perd au loin
Salue en passant le vent
Qui course les feuillages
Repousse si joyeusement les nuages

Quelques images flottent encore
Caresse du doigt si délicate
Ma joue rosit à chaque fois
Tendresse brodée au le fil du silence
Désir à mi voix
Et ces mots qui m'apaisent
et me font serrer contre mon cœur
L'autre bout du fil de soie

Tu reviendras demain
Il faut bien que la marée passe
Alors prend le temps qu’il te faut
Pour le travail et le repos

J’attendrai encore un peu
Je penserai seulement
Que le vent chasse les nuages
Et qu’il reviendra bientôt
Me conter ses voyages

Pour que je vive un peu
Du crépitement de tes yeux

Théa
Bélesbat Avril 2010


L'Archer



Fils de soie

Alchimie, secrets inconnus

Qui arrachent d'une matière inerte

Le son prisonnier


Pleurs, cris

Mélodies

Chants de mon cœur

Vols vers toi, vols vers la douceur

Voyages en coton

Si doux

Vers toi

Encore vers toi


Archer sur le violon, fils de soie

Alchimie, secrets inconnus

Qui arrachent d'une matière inerte

Le son prisonnier jusqu'à toi


Toi qui m'importe

Toi qui m'apporte

Rien n'a la légèreté de tes rires, rien.


Je t'aime.

Lui



lundi 23 novembre 2009

Surprise


Oh le bonheur de votre visite 
Cette grande bouffée d’air 
Caresse déferlante 
Qui peuple mes déserts 
Et ranime ma vie 
Sous mes yeux ébahis 

 Oh le bonheur de vous 
Celui qui me rend fou 
Et volontiers courtise ma joue 
Quand le vent ce voyou 
Me rattrape en chemin 
Pour un tendre câlin 

 Oh ce bonheur fripon 
Qui gravit en silence 
Les marches de la tour 
Pour me surprendre avec vous 
Sans craindre pour mes atours 
Il me fait rire si fort 
Que s’écroule le château fort

 Oh la joie de vous savoir 
Si près de moi si loin de nous 
Dans la candeur de vos effets 
Me faire l’amour en secret 
Sans jamais y penser 

 Me donner ce qui me manque 
Pour que les jours soient ces voyages 
Au fond des océans 
Quand les poissons dans le silence
 S'habillent de mille fleurs
 Et que les images vous hantent
 À portée du bonheur 

©


 Théa Casamance
Bélesbat, 21 novembre 2009





lundi 16 novembre 2009

Ce que disent vos yeux




Et si c’était vrai
Ce que disent vos yeux
Si le velours de votre regard
Était la caresse
Que j’attends sur ma peau

Si l’or-brun de votre pupille
Était le trésor que j’espère
Et votre visage
Le pays où je vais

Si votre main
Connaissait la courbe de mes reins
Et que mon corps s’affole
À chacun de ses détours

Si c’était vrai
Que lorsqu’il fait trop noir
Vous m'offriez de vous voir
Pour rire un moment avec moi

Alors la terre entière
Saurait je pense
Le bonheur que j’ai
À me blottir entre vos bras


Théa
Bélesbat, 15 novembre 2009


dimanche 15 novembre 2009

La Photo




Au bord de l’indicible
Une lisière nue
Invente la dentelle des formes
Sculpte l’âme en transparence

Le regard glisse une seconde
Se pose là
Dans la légèreté de l'instant
Où passe l'extase

Un long souffle
Et la grâce s'installe
dure
Point de disgrâce
À rester figée
Assise sur le temps

Le silence se tapit
Bruyant et sourd
Et je me cotonne muette
Dans le fond de son œil


Théa
Bélesbat, 15 novembre 2009
Photo de "Jean"


mardi 10 novembre 2009

Des pas dans le silence (extrait 1)




Croire à l’impossible
Enseveli sous des nuits d’étoiles
Et poser le vase sur la table

Le vent s’engouffre dans nos mémoires
Les feuillent s’envolent
Tourbillonnent
Disparaissent dans l'oubli

Une parole pour se taire
Et rejoindre le silence
Oublier que dehors
Le bruit nous courtise

Dans le tiroir
Le bonheur sommeille
Il attend de sortir de l’ombre
Pour nous surprendre

Un peu d’aube sur la terrasse
Juste une goutte de soi
Pour illuminer tes yeux


Théa
Bélesbat, 10 novembre 2009

dimanche 8 novembre 2009

C'est votre main qui fait tout




Il y a en moi comme une vague
Qui fouille le sable à l’infini
Espérant le souffle d’un vent absent
Une source mutine qui babille en sourdine
Sans se plaindre du gel de la nuit

Il y a comme un espace entre vous et moi
Un couloir où il fait un peu froid
Où je vous imagine là-bas
Sans chercher à vous voir

Il y a comme un doigt posé sur ma bouche
Une main dessinant ma joue
Et votre souffle dans mon cou
Qui m’effleure
Sans craindre de remous

Il y a dans l’absence comme une diablerie
Un nuage qui vous emporte loin d’ici
Pour laisser reposer mes rêves
Et faire avec vous une trêve

Il y a la mer comme un miroir
Et puis surtout le vent qui me parle souvent
Sans jamais me le dire
Sans jamais vous maudire

Il y a ce bonheur inattendu
Quand la musique jaillit du silence
Que s’ouvre la fenêtre de l’absence
Sur la joie d’un retour

Il y a la vie avec vous et sans vous
Et je crois bien que malgré tout
Nous sommes bien entre nous
Et que c’est votre main qui fait tout


©

Théa Casamance
Bélesbat, 6 novembre 2009