mardi 31 mai 2011

Si seulement





Si seulement
Tu étais revenu peupler mes rêves

Si seulement
Tu avais su prendre
Le chemin de la dune
Où blottie je me terre
Cherchant dans l’horizon fané
Un signe inespéré

Les jours passent
Et trop se ressemblent
Je n’ai que ce cœur qui bat contre toi
Pour me faire toucher de la main la lune
Pendant que s’éteignent
Les rumeurs obsédantes
Qui font croire au bonheur

Si seulement tu t’étais retourné
Inquiet de voir ma silhouette
Disparaître à l'horizon

Le désespoir s’enfle à devenir néant
Et je pleure livide
En regardant la mer plus bleue que le ciel
Dans la nuit qui s’empare
De nos rêves d’hier

Si seulement
Tu avais des regrets

Théa
Bélesbat mai 2011



mardi 24 mai 2011

Crépuscule intérieur




Quelques instants seulement
Autour du bruit de la mer ravaudant les galets
Une fenêtre s’entrouvre
Sur un arrondi de plaisirs

Le moutonnement grisé des nuages
Me fait l’effet d’un miracle où je m’égare

Il se fait tard

Vois les traînées ocres et roses
Sur fond de cendres
Les pleurs que j’entends dans le crépuscule
Quand le jour se plait à oublier
Le soleil pâle et fatigué

Mon cœur a chaviré

La nuit s’installe provocante et drue
Les couleurs festives ont disparu
L’ombre nappe maintenant l’espace
De sa toile nue

Je respire encore

Cette nuit l’histoire reviendra danser
Sous nos yeux fermés
Nous berçant d’un peu de candeur
Pour nous faire oublier
La nuit profonde et noire
Et nos pas figés ce soir
Entre les plis de l’espoir


Théa
Bélesbat 24 mai 2011


lundi 23 mai 2011

Le bruit que fait ma peau



Le soleil s’éparpille sur le jardin
Simple regard sur la vie
Qui éclot au rythme de l’abnégation

Mais le silence que fait ma peau
Me laisse un goût amer en écho

Souvent je pense à toi
Dans mes brouillards de rires et d’envies
Tes caresses trop douces ton regard fébrile
Et je me prends à sourire

Il fait doux sur le ciel en berne
Gris et terne
Il fait soleil sur ma peau

Au bord de l’infini des rêves
La neige a fini d’embellir la rue
Je marche à grands à pas vers l’antre de la nuit
Cherchant sans relâche l’empreinte de tes pas
Et le temps passe sans me voir
Les mains tendues dans le noir

Mais c’est le bruit que fait ma peau
Quand les draps roulent au bas du lit
Qui chaque nuit m’empêche de dormir


Théa
Bélesbat avril 2011