lundi 30 août 2010

De baisers en caresses




Qu’il était doux ce baiser
Un baiser gourmand voyageur et coquin
Il m’a emportée si loin
Que je ne sais plus très bien
Si je suis revenue de ce pays lointain

Qu’il était doux ce baiser
Si doux que je crois maintenant
Que je n’ai pas du rêver
C’est bien vous qui m’a embrassée
Alors que vous saviez
Que le bonheur venait de m'effleurer

Ô ce baiser
Un baiser de voyou
La langue entre des lèvres
Caresses chaudes et généreuses
Doux voyou
Vous mordilliez mon cou

Et le désir redemande encore et encore
De cette gourmandise
Qui met en folie les corps
Et qui vous dévore

Ô mon prince
Ce baiser t’en souviens tu
Tes lèvres étaient en fièvre
Et ma bouche si friande
Que nos corps tout entier
De baisers en caresses se sont dénudés
Pour que dans la tendresse
Nous puissions nous aimer

Théa



samedi 28 août 2010

Essayer d'être heureux




Et si soudain
Tout se mettait à danser dans ma tête

Un peu comme on fait la fête
Quand il fait si beau dans tes yeux
Que le ciel est sans nuages
Et que tu me contes des histoires
Qui me donne envie d’être vieux

Si soudain
Je pouvais ouvrir grand la fenêtre
Me mettre à chanter à tue tête
Pour que tout le monde soit heureux

Si le miel que je bois sur ta bouche
Pouvait chasser les tempêtes
Calmer l’océan
Quand il lutte contre le vent
Dénouer mes cheveux
Pour que tes mains les caressent

Je crois que j’aimerais alors
Que tu me prennes dans tes bras
Et tout en fermant les yeux
J’écouterai ton cœur
Essayer d’être heureux

Théa
Bélesbat 28 aout 2010


vendredi 27 août 2010

Quand la mer hurle si fort




Dis moi que les voyages sont beaux
Quand ils nous emmènent
Jusqu’à cette fontaine
Où l'on boit ce qu’il nous faut

Ô dis moi que l’on peut être heureux
Quand le ciel est si bleu
Et que dans un regard on lit un peu tard
Que l’on est amoureux

Dis moi ce que tu sais
Ce que tu lis dans les livres
Et qui te donne l’air de connaître
Ce dont l'ignorance nous prive

Dis moi encore ce qu’aimer veut dire
Quand la mer supplie si fort
pour que le vent la caresse
Et lui raconte la tendresse

J’entends dans la nuit
Des gémissements et des rires
Peut être est-ce la pluie
Mais moi je sais bien que c’est toi
Qui me caresse un peu les doigts

Dis moi que tu m’aimes
Même s’il faut le taire
Je n'aurais d'autres soupirs
Qu'à te le redire une autre fois

Et que demain j’expire si je mens à te dire
Qu’il n’y a que toi
Que j’aime comme cela

Théa
Bélesbat 27 août 2010


jeudi 26 août 2010

Seulement les nuages




Ces jours sans toi
Sans rêves
Sans mots
Ces jours qui passent sans histoires
Mes images sont folles
Les rivages sans espoirs
Les chemins parcourus sans but
Le regard vide
Au loin
Perdu

Je suis allée à l’autre bout de la plage
Voir la mer
Celle que tu préfères
Toucher le sable
Recueillir les embruns
Comme je fais chaque matin

Il n’y avait rien
Seulement les nuages
Qui jouaient sur la plage
Et des chemins de coquillages
Sans doute es-tu parti
Loin d’ici
Dans un pays sauvage
Où l’on oublie l’orage de la vie


Théa
Bélesbat 26 août 2010


dimanche 22 août 2010

Blues



C’est un air de blues que tu connais déjà
Un air qui swingue
où je suis dans tes bras
Nos yeux pétillent nos mains se promènent
Nous rions en cœur
Mais c’est la musique qui nous mène

C’est un air de blues qui joue contre moi
Nos corps sont en fête
Nos cœurs pleins de joie
Le rythme nous entraîne aussi loin que là-bas
D’où nos désirs reviennent
Pour attiser nos ébats

La guitare se mêle à nos jeux amoureux
Le rythme s’affole
Nos envies prennent feu
Les corps se rapprochent
Et on se dit tout bas
Des mots sucrés et fous
Qui fondent sous les draps

C’est un air de blues que tu connais déjà
Où l’amour se chante au bout de tes doigts

Théa
Bélesbat 22 août 2010

samedi 21 août 2010

Le même blues




Ô mon amour
Ces jours furent si beaux
Accoudés au bonheur

Souviens toi l’eau était si bleue
Les caresses du soleil si douces
La brise complice faisait frissonner nos corps
Et nos âmes rythmaient le même blues
Sur nos cœurs nus en crescendo

Pourquoi verser tant de larmes
Nos nuits doivent rester sereines
Les étoiles continuer d'illuminer la terre
à l'ombre du devoir
Nous ne nous sommes pas trouvés
Pour nous perdre

Si nos vies ne peuvent que se souvenir
C'est pour l'éternité
Que nos chemins se sont croisés

Le bonheur désormais se lira
Au chevet de nos solitudes
Se rappelant que dans un instant de lucidité
Nos mains tendues d’épuisement
Ont accosté les Iles impossibles

Théa
Bélesbat le 20 août 2010


mardi 17 août 2010

L'envie de tout recommencer




Des courbes bleues et jaunes
Quelques taches d’ocre et de brun
Un dessin inachevé
Et le bonheur qui se recroqueville

Les roses du jardin
Grimpant sur le mur du cellier
Le chat qui dort dans le panier
Le rêve inachevé 

Un peu de ses dessins
Beaucoup de ses caresses
Et je le sais bien
L’idée que demain 
Reviendra la tristesse

Il faisait très beau dans ce temps là
Nous plaisantions ensemble 
Aussi fort que le vent
Je regardais avec lui le ciel
Pour y lire ses messages 

Aujourd’hui le soleil est de cendre
Mes pensées se bousculent
Perçoivent l’arbre pour se pendre

Des courbes bleues ou jaunes
Quelques taches d’ocre et de brun
Une revue oubliée
Et l’envie de tout recommencer


©


Théa Casamance
Bélesbat 10 aout 2010





Le bruit de son coeur




Le soleil sur la mer
Une épave vers l’infini
le regard se perd
Dans le pli de l’horizon
Si bleu
Merveilleusement bleu

Le soleil sur la mer
Trop beau trop vrai
Et ce jour qui pleure
De ne plus voir les éclats d'or
illuminer ses yeux

L’absence s’installe impassible
Jetant aux loups
La tristesse qui m'oblige

Le sable blond me fait un lit de chaleur
Où je me couche
Et où je m'endors
Lovée dans la douceur de ses bras
Abandonnée aux caresses
Oubliant un instant ce bonheur
Qui voyage au bruit de son cœur
Et tournoie dans l’espace
Au dessus du mien

Théa
Bélesbat 16 aout 2010



Les coeurs heureux


J’aurais connu 
La douceur infinie des courbes 
Qui habillent d'un collier d’amour 
Les rêves qui voyagent
 
 Ô mon amour
 L'absence est presque obscène 
Et le silence indécent 
Seuls persistent
Ces égosillements d'oiseaux perdus 
Et les feuilles de l'olivier 
Qui s'abandonnent au vide
 La pierre est là au milieu du gué 
Elle tangue incertaine 
Mon pied hésite à se poser 

 Ô mon amour 
Le doute ce matin m’entraine 
Dans ces labyrinthe ténébreux où je voyage 
Te cherchant épuisée mais confiante 
Mes larmes inondent les pages de ce cahier 
Où les lignes se bousculent 
Tristes et inutiles 
 
Il me faudrait encore ton sourire 
La tendresse de tes bras pour me chérir 
La joie de ta présence 
Pour m’étreindre si fort 
Que la terre s’entrouvre 
Libérant le ciel de cette lumière éternelle 
Indispensable et généreuse 
D’où jaillissent les cœurs heureux 


©



 Théa Casamance
Bélesbat 15 août 2010




samedi 14 août 2010

Tes bras encore


Amor de Rodin


Tes bras encore
Et l'éclat de tes yeux sur le ciel déployé
Qui s'irise à l'heure de midi
Émerveillement d'un lit de nuages
qui se posent dans la clarté d'été
Miracle d'une envie d'aimer


Tes bras toujours
Pour exterminer les chagrins
Alors que l'arbre se tend
Dans les matins livides
A la lumière tendre du jour

Un peu de la douceur de ce cœur
Fragile et fier
Qui pleure en regardant la mer
Cueillant au fil de l’eau
Le reflet d’une étoile filante
Pour embellir les mots

Toi surtout
Assis à l’ombre des arbres morts
Dans la sécheresse d’un été brûlant
Toi enfin sur le bord de ma porte
Écoutant le bruit que fait mon cœur
Quand la nuit est là
Et que je m'endors
les yeux gorgés de tes caresses


Théa
Bélesbat 14 août 2010

Bonheur


Photo Corinne

Sur ses genoux
Les dessins d’un ciel mouillé de lumière
Des éclats de soleil qui se noie dans la mer
Un chat qui dort

Des yeux sont tristes
mais si grands
Ils s’emploient à dire ce qu’ils ressentent
Ils sont bavards
Je les entends
Et la joie les rend plus tendres

La main légère et fine
Dompte l'étendue d'un cœur qui tremble
Elle trace les lignes des images
Qui naissent des regards

Elles courent jusqu’à moi
Me raconter le bonheur

Théa
Bélesbat 13 août 2010



mercredi 11 août 2010

Un si joli cadeau




Il y a dans le silence de nos solitudes
Une tendresse qui nous regarde et nous fait un signe
Pierre plate sur le chemin du gué
Pierre de lune sur celui de la vie

Et le pas se fait soudain plus long
Il se fait aussi plus tranquille

J’aime ces yeux tristes qui fixent la terre
Ces pourquoi - ces dires de tristesse
Quand tu regardes dans le miroir
L'autre qui est en toi

J’aime quand tu me caresses
Du fond de tes lassitudes
Que tu me donnes sans trop y croire
Le sentiment de moins de solitude

Berce moi encore
De tes mots de tes regards
Et de tes incertitudes
Elles sont aussi les miennes

Demain quand tu retrouveras tes déserts
Je garderai juste en mémoire
La douceur de ta peau
Et celle qui au fond de tes yeux
m'est encore un si joli cadeau


Théa
Bélesbat 11 aout 2010