mardi 26 octobre 2010

Les oiseaux dans les arbres



C’est dans l’abandon le plus profond
Que mon cœur dérive entre les larmes
Et le souvenir des sourires
Qu’on a offerts avec plaisir

Quand la brise murmure à mon oreille
Les arbres perdent une à une les feuilles
Qui virevoltent dans l’air
Avant de se coucher sur le sol

Ainsi s’ébruite ma peine
Elle danse sur un rythme d’absence
Entre ru et fleuve
Et mon âme sans escorte supplie

Les poings serrés
Ma tête jetée contre les murs gris
C'est sans doute la fin d'une histoire
Que mon âme déplore

Les oiseaux déploient dans les arbres
Une vitalité émouvante
Est-ce de vivre en s’oubliant
Qui nous fait rêver du printemps

Théa
Bélesbat 26 octobre 2010


vendredi 22 octobre 2010

Poète maudit





Que pouvez vous connaître de ma pensée
Pauvre diable rôtisseur d’âmes grises
Vous ne serez jamais que poète maudit
Trébuchant sur des rimes
Vous nourrissant avec excès d’une encre cruelle
Vos paroles sur terre sont prohibées
Et les fétides sentines débordent

Les médisances m’indiffèrent
Les sarcasmes glissent sur moi
Comme le sable dans la mer
Passez votre chemin pitoyable Lucifer
vos desseins ne seront jamais miens

Ne soyez pas chagrin si nos sources diffèrent
Votre esprit n’a d’égal que votre âme déshonnête
Et votre cœur en absence ne plaide pas honnête

Vampire assoiffé de sang
Vos mains râpeuses et putrides
Raturent le poli de nos vers
Oubliez notre terre si belle
 Retournez aux enfers
Où vos semblables vous espèrent

Adieu flambeur machiavélique
Plus Jamais sur ma route
Je ne veux voir l’ombre mythique
De votre queue ridicule et famélique

Théa






mercredi 20 octobre 2010

Pour toi




Juste un petit mot égaré
Un petit mot si doux si effronté
Dans la tourmente qui t’emporte
Trop loin de nous

Juste ce petit mot trouvé là
Hasard d’un regard
Au détournement d’une vie qui se perd
Dans d’incontournables regrets

Un petit mot qui touche
Sans doute est-il plein de ces baisers
Que tu me donnaient certain d’être aimé
Le cœur entrouvert sur le ciel azuré

Je l’ai couché dans la soie d’un papier
Pour le garder contre moi
Et le relire dans le désert où je vis
Loin de toi de vous des autres
Loin d’un monde que je veux ignorer
Puisqu’il n’est pas celui que je voudrais

Un petit mot qui chante dans ma tête
Et joue pour toi un air de fête
Un petit mot que j’aime
Et qui me fait dire à tout va
Que la vie est belle
Lorsqu’on vous écrit ce mot là


Théa
Bélesbat 20 octobre 2010


mardi 5 octobre 2010

Comme un loup



Le vent gonfle sa chemise
Il fait croire qu'il est très fort
Mais moi je sais bien
Que c’est un vaurien
Quand il tempête et enrage
Sur la crête d’un nuage

Le vent se vide de ses peurs
Largue ses fantasmes
Je l’entends sur la grève
Qui rue et se fâche
Vomit ses cauchemars
Sur le rocher qui le hâche

Le vent rit comme un sot
Il sait bien que c’est nous
Qu’il secoue et fouette
Mais c'est ainsi que je l’aime
Un peu fou et sauvage
Comme un loup de passage


Théa
Bélesbat 03 octobre 2010