lundi 20 février 2012

Le moindre signe de toi



Je t’ai surpris dans ton sommeil
Lointain et défait tu dormais
Tel ange un peu triste sans envies ni désirs
Plongé dans le silence
Absent de tous les rêves
Comme tu l’es trop souvent les jours sans Elle

Je t’ai surpris perdu au creux de ces chemins
Où tu erres au hasard des allée et venues
De ta pensée qui s'égare

Tu n’avais pas froid il me semble
Tu étais juste absent
Comme tu l’es chaque fois où je m’éloigne de toi
Et que nos deux chemins reprennent leur bon droit

Bientôt  ensemble et à côté l'un de l'autre
Dans le  silence et les fous rires
Loin de toi et si près
Dans le doute et la certitude
Je saurai  t’attendre
Guettant impatiente le moindre signe de toi


©


Théa Casamance
Février 2012



jeudi 16 février 2012

Trop de gris



Le ciel s'est éteint
Dans mes veines le sang s'est figé
la souffrance m' aiguise me lamine
S’enfoncer
Se laisser glisser
Emmurée

Nuit glacée s'abandonner
Oubliée
Aveuglée
Je m'efface
C'est l'heure de la défonce
Je suis perdue
Laisser nulle trace

Dormir jusqu’au bout
Fuir l'enfer
Ne plus lutter
Laisser la vie s’en aller

En finir


©


Théa Casamance
Février 2012





vendredi 10 février 2012

Ambiance feutrée



Timidement on se salue
On parle à voix basse on chuchote
Sous les lampes entonnoirs la lumière ambre la pénombre
Et Dans le cliquetis confus des boules
Qui roulent frappent le rebord des tapis verts
Les joueurs blaguent rient aux éclats

Les doigts s’allongent avec précision
Sur le long bois fin et verni
On se concentre on ajuste on tire

Au comptoir quelques habitués observent la salle
Où se joue le ballet mystérieux et secret des regards
Dans le mutisme insidieux des interrogations

La musique s’enfile à travers le dédalle des tables
S’infiltre dans le chahut
Une femme au fond dans son fuseau noir
Bat la mesure avec son pied
Le rythme s’installe

On se soupçonne on s’ignore on se devine
Un homme détonne  presque ridicule
Dans son complet noir intimement cravaté
Il semble s’être égaré au milieu des joueurs
Qui feignent libérés de leur journée de travail
Loin des questionnements de leur vie

On s’apprivoise on s’observe on se mesure
Dehors le froid gèle les derniers noctambules
Les oblige à pousser la porte
Pour rejoindre dans l’ambiance feutrée les autres
Qui l’attendent pour compléter une équipe

Et le temps passe dans la légèreté et l’insouciance
Entre billard et jeu de fléchette
Mais aussi bavardages posés au comptoir
Avec l’accueillant derrière son bar
Qui toujours jovialement vous reçoit
Chaque soir avec le même plaisir

Théa Casamance
Bélesbat le 8 février 2012



jeudi 9 février 2012

Ensemble nous ferons la fête



Pourquoi le soleil ne vient-il pas nous réchauffer
nos âmes ce soir  sont glacées
elles cherchent quelque chose ou bien quelqu'un
qui pourrait de nouveau les surprendre
 peut être ce train pour une autre chevauchée

Le froid tenace givre l'envie d'aller ailleurs
mais si je ferme les paupières je devine des paysages
où tu ris et pleures de joie
Regarde la lumière s'infiltrer au dessus des toits

Un enfant dort enfoui sous le drap
 moi  je veille pour que la tristesse passe son chemin
mais sur l'étagère l'ange dodeline de la tête
bientôt c'est certain ensemble nous ferons la fête

Théa
Bélesbat 8 janvier2012








mercredi 8 février 2012

Les mots sont en trop






Je ne veux plus te lire
Je t’aime trop
Je ne veux plus t’entendre
Je t’aime trop

Je ne veux plus t’apercevoir
Entre les images où je voyage
Je t’aime trop

Quand dans  le silence
 je t’entends rire
et que je la sais tout contre toi
Je voudrais pouvoir te maudire
Mais je t’aime trop

Trop vraiment trop
Justement pour te le dire


Théa Casamance
Bélesbat septembre 2011




lundi 6 février 2012

Nocturnes



Le ciel grisolle et se tait
Tu ne changeras rien à la montée des eaux
Le fleuve bouillonne contre les rochers
Menace le guet qui tremble sous la pression

Tu attends accoudée au pont
qui enjambe les eaux en furie
L'espoir d' embarquer sur les rêves
Qu'ensemble nous avons fait hier

Sois tranquille ils reviendront en délire
Murmurer sous tes fenêtres
Affolant le flux de tes pensées
Et nous rirons ensemble de s'être égarés
Dans les brouillards insolites
Qui vrillent délibérément nos désirs

La nuit tombe affole mes pensées
Et les questionnements qui me pressent
s'engouffrent dans ses brèches béantes
Pour disparaître dans le pli des ombres


©


Théa Casamance
Bélesbat 6 janvier 2012









Tourmente crépusculaire



Innocente je me penche au dessus du puits
où bouillonnent nos amours
pendant que tu résistes aux tempêtes
docile j'enfile les nuits qui s'entrelacent
serpents solitaires
tueuses
elles se tordent
piquent insidieuses mon cœur
qui se balance entre deux lames

l'océan bourdonne à mes oreilles
jette sur le sable sa vaine colère
dont je me moque
insolente et primesautière

L'effort lui perdure jusque dans les entrailles
où des cris muets étouffent la douleur
file la suffisance
file l'incohérence
La subtile indécence s'égare biaise

demain s'ajustera à nos espoirs
une douce lumière qui clignote déjà dans le soir.

Théa
 Bélesbat 6 février 2012



Les mots que je ne dis pas



Je t’aime loulou
Je t’aime à crever
En silence
Chaque nuit je sens ton souffle dans mon cou
Et tes mains sur mes reins
Loulou ne dit rien surtout
Le bruit que font les mots que je ne dis pas
M’assourdit un peu plus chaque jour
Et te rend sourd à cet amour 
Mais c'est bien comme cela

Mon cœur est en peine loulou
Et moi je ne suis pas fière de moi
Tu cours toujours derrière l’amour
Comme un chasseur derrière sa proie
Loulou tu ne devrais pas
L’amour ce n’est pas du cinéma

O Loulou mon loulou à moi
Sais tu toi ce qu’aimer veut dire
Quand tu t’égares chaque nuit
Dans le ciel de leurs lits

Je t’aime loulou
D’un amour sans faille absolu
Celui que tu cherches et ne trouves pas
Et si mon corps ne te plaît pas
Ce n’est pas grave
Puisque ton âme dégrafe la mienne
Chaque fois que l'on se voit

Loulou mon loulou
Demain quand les années seront là
Et que trop fatigué
Tu t’assiéras tout contre moi
La tête posée entre mes mains fanées
Tu me diras tout bas
Je vais pouvoir maintenant me reposer
Puis qu'enfin je l'ai trouvé


Théa
Bélesbat 6 février 2012






jeudi 2 février 2012

Une autre saison



Dans la forêt des grands arbres silencieux
quelques cris d'oiseaux de proie
vrillent à nouveau ton âme en détresse
et j'imagine dans le soir qui saigne
le puits sans fond où t'entraine le chagrin

L'hiver s'installe sur les parois de ton cœur
et la glace engourdit tes profondes blessures
je perçois entre les raies de lumières
qui filtrent entre les volets clos de la chambre
les premières images d'une autre saison

Elle te ramènera vers les sentiers oubliés
où fleurissent primevères et timides violettes
mimosas en fleurs et derniers perce neige
le printemps cache dans sa mystérieuse musette
bien des secrets qui se taisent encore

Entre les ombres monstrueuses du crépuscule
qui dévore la fin d'un jour trop bavard
Seule la muse rieuse et maline dissimule
les notes d'une chanson discrète et câline
venue faire danser nos vieux rêves d'amour

Théa
Février 2012