jeudi 22 octobre 2009

Mon tendre ami



Vous qui êtes mon ami
Qui me comblez plus que mes nuits
Êtes le miel de ma vie
Prenez mes lèvres je vous en prie

Je vous les offre dans un murmure
Où se faufilent des mots d'amour
Je vous les offre comme un bouquet
Où se cachent de doux baisers

Vous me donnez votre amitié
Comme une épaule où s’appuyer
Je vous rend grâce comme on se tait
Dans le silence et le secret

Si les voyages vous emportent
Trop loin de moi et sans compter
Les jours qui passent me ramènent
Tout près de vous à chaque fois

La pluie qui cogne à mes fenêtres
Dans le silence et les regrets
Se mêle bien je vous l’accorde
À des chagrins de collégiens

Mais la tendresse que je vous porte
Dresse la table, et vous convie
Le vin peut être nous donnera
L’envie d’aller dessous les draps

Allons je cesse de plaisanter
Vous savez bien mon tendre ami
Que le projet qui nous unit
Se vit à l'ombre de l'amitié


Théa
Bélesbat, 22 octobre 2009


lundi 19 octobre 2009

Accompagnement




Tout paraissait simple
La vie la mort
J’avais juste à regarder à sentir
L’harmonie des couleurs
Des formes qui s’étalaient comme on respire
Calmement rondement sans heurts
Le soleil était doux encore chaud
Sans brulures sans contraintes

J’avais juste à regarder
Marchant à l'immobile
Dans cette courbe ronde
Qui s’étirait dans un méandre d’or
Le sable était trésor
L’océan richesse l’horizon rêve
Pas de lutte pas de querelle
Juste le calme de la mer
La caresse de la brise

Je pensais à mon père
Tout était là
Cet ailleurs qu’il recherchait
Cette paix qu’il voulait à en mourir
Dans l’harmonie des choses et des êtres.

Je lui confiai ma pensée
Elle m’emportait avec lui
Dans ces paysages transparents
Couleur de nacre et de prières
Où plus rien n’a d’importance
Que l’infini des espaces
Et la paix retrouvée


Théa
À mon père
Octobre 2007


lundi 12 octobre 2009

Sur les lèvres du temps




Je n'ai plus que mes larmes
Ma plume crispée sèche
Sous les mélancolies ruisselant des arbres
J'ai froid dans ce matin frileux
Où l'automne narcotique
Essaie en vain de me faire les yeux doux

En l’absence des rayons du soleil
Le ciel a la pâleur des jours absents
Le jardin s'apitoie
Sur la tristesse des regards
Et je lis sur les lèvres du temps
L'inévitable réveil de mes incertitudes

Je suis lasse des voyages solitaires
Je pars chercher le vent
Qui caresse la mer de façon indécente
La libère de ses tourments
Venus lécher le flanc blond des dunes

Le silence fait vibrer mon âme
Et j’entends une chanson plaintive
S’élever dans l’aube qui rosit
Sous les premières tendresses du jour

La tête posée sur un nuage
J’avance dans la froidure de cet automne
Où les monstres se traînent impudents
Le long des chemins démunis

Nul rêve ne parvient
À me faire lever les yeux


Théa
Bélesbat, 12 octobre 2009


mardi 6 octobre 2009

L'Oubli du silence




Bavardages sans suite
La nuit s'effrite

J'écoute...

Croire que tu es là
Blotti dans le vent

Tu ris trop fort
Tu me fais peur !

Instants glacés
Le temps gèle mes sens
Je mordille le vent
Serre les dents

Le vide broie l’insolente
Qui résiste pourtant !

Terreur !

Je me pends... à ton cou

Surpris ?


Théa


dimanche 4 octobre 2009

Automne (2)




Spectacle

Le matin diamante encore de mille façons
Le jardin pâle et fatigué
L’automne s’installe en transparence
Monotonie des jours sur l’ombre de mes chagrins
Quelques larmes inutiles
Sur les branches des arbres

J’ai froid

Mon âme s'est repliée sous la grisaille
J’entends se profiler malgré moi
Les avancées de l’ennui
L’hiver frissonne sous la ramée
Les feuilles s’envolent trop légères
Dans la mélancolie d'une chanson
Et je revois l’été grimacer sans aucun écho

Oh ce voyage

Les éclats de couleurs seront bientôt là
Pour anoblir la saison
Sans doute oublierai-je
La traversée des déserts sur mes voyages
Pour retrouver en mémoire
Le bonheur de te savoir quelque part
Si près de ma joie à te retrouver


Théa
Bélesbat, 4 octobre 2009