lundi 22 décembre 2014

Dérive



 http://lespoetes.net/upload/gda/1715.jpg
  Création Louis

Spasme ressenti
D'un frisson égaré
 

Miroir insolite
D'une idée absente

Bruit de pas glissé
Contre la pluie
 

L'image se joue
Le rêve s'infiltre


Ma tête à l'envers s'incline 
S'amuse imagine
Se penche s'étourdit

Dérive entre les gouttes



©



Théa Casamance
La Grange Décembre 2014 







lundi 20 octobre 2014

Billet doux





J’ai des mots dans ma tête
Des mots pour toi
Rien que pour toi
Des mots d’amour  bien ronds et  doux
Des mots voyous
Qu'on ne dit qu’à voix basse
Quand le jour se lasse
Et que je m’endors  au creux de ton épaule
Fatiguée mais heureuse
D’apercevoir comme chaque soir
Tes yeux en étoiles
Qui brillent dans le noir


©



Théa Casamance
 20 octobre 2014










jeudi 2 octobre 2014

Rêveries bucoliques




Photo Théa


Les feuilles virevoltent planent
Hésitent et tombent
Prennent indéniablement leur temps
Profitent encore et encore
De l’affabilité du soleil

Au loin quelques bruits confus
Les vendanges se terminent
Les saisonniers sont  partis
le silence peu à peu se réinvente

Les arbres ne sont que murmures
Les oiseaux désinvoltes
Ne se soucient guère de l'automne
Et bavardent allègrement

Les derniers boutons de roses
Réclament une eau précieuse
et les chevaux regroupés sous les arbres
discourent paisiblement
De cette saison incongrue

Envahie par le spectacle bucolique
La paix m'inonde
Et les pensées qui m'abordent
Flirtent avec le bonheur


©


Théa Casamance
La Grange septembre 2014





 


vendredi 26 septembre 2014

Plus besoin de rêves




J’attendrai que la nuit paraisse
Pour mettre les mots sur la table
Et quand le jour se lèvera
Je sais que tu seras là…

Si tu veux je prendrai avec toi la barque
Et nous glisserons sur l’eau tranquille
Plus besoin de rêves
La vie berce un sourire

Privée parfois de ton image
Dans le crépuscule triomphant
Le silence qui se joue de l'ennui
Vient briser ma solitude

Mais  tu ris si fort dans ma tête
Très vite la tendresse fait plier l'incongru
Qui s'éloigne dans la nuit profonde
Furieux d'être privé de sa proie

Lavons nous les mains à la source
Purifions notre visage avec le bonheur
Là-bas la lumière resplendit sur la lande
Et l'aube s'émerveille


©




Théa Casamance
La Grange 25 septembre 2014










vendredi 20 juin 2014

Voyage en carton (2)



Grèce Carte d'Hélène


Tous ces merveilleux voyages
Que je ne faisais pas
Ces paysages lumineux que je semblais ignorer
Et qui m’apparaissaient soudain
Au regard d’une simple image

Ce joli courrier m’arrive à l'instant
Plein de couleurs
Et de lumières démesurées
  Comme une incitation au départ

Je connais ce beau pays
 Les cartes le dessinent avec justesse
Mais mon imagination seule
En pressent parfaitement les contours

La mer bavarde joyeusement
De petits nuages nacrés
Se promènent à la queue leu leu
La terre ocre et  jaune transpire exagérément
Et le ciel d’un bleu mécanique
Fait baisser les yeux des effrontés

Assise sur la petite terrasse
Aux mosaïques joliment colorées
Mon oreille se laisse aller
Au  bercement cadencé du fauteuil
 Peu à peu je sens la chaleur
Qui en cette saison chaude
Anéanti les corps à l’heure de midi

Les yeux mi clos
Je devine ce pays à la beauté antique
Qui s’approprie si bien
Les débordements de la couleur
Et parvient jusqu'à moi
Comme un miracle inattendu

Enfin  il y a surtout
Ces quelques lignes au dos de la carte
Et cette profonde respiration
Qu’un instant de bonheur soulève
et qui vous fait toucher le ciel



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Théa Casamance
La grange 18 juin 2014









vendredi 23 mai 2014

Nul ne sait










Nul ne sait le chemin qu’il reste à faire
Le temps ne nous attend pas
Même s’il s’attarde parfois
Cueillir quelques belles caresses
Ou  se pose le temps d’un regard
Quand l’amour se suspend aux arbres
Et que la tendresse rougit nos joues

Le temps n’est qu’un loup
Qui dépèce nos corps
 Si las de marcher sur des chemins 
qui ne mènent nulle part
Il nous fait oublier ce qui est essentiel
 Insatiable bête féroce
C'est pourtant un prédateur
Qui  nous veut du bien 

Il se calme à la montée des eaux
Lorsque que sa proie lui échappe
Plus besoin de savoir ce que l’on devine
Les incertitudes se désagrègent
On oublie le bouillonnement
De l’eau qui brasse de la boue
Blesse les berges et les pieds du passeur
 Le temps ralentit son allure
 Respire se dénoue
C'est l’heure de la contemplation

L’apaisement des images bucoliques
Nous éloignent des agitations du fleuve
Une averse recueille parfois
Les  larmes d’une solitude complaisante
Mais très vite le soleil réchauffe nos âmes
Et fait s’ouvrir les roses
Impatientes de libérer leur parfum

Nul ne sait le chemin qu’il nous reste
Seule la lumière qui resplendit le soir
A la tombée du jour
Et celle qui déploie dans l’aube
Une espérance délibérément choisie
Sait que l’heure est proche



©


Théa Casamance
La Grange le 23 mai 2014







jeudi 22 mai 2014

Partir aussi




Photos Hélène Dautais


Bleu la mer
Bleu le ciel
L'horizon s'immerge
La lumière s’étire
Le regard hésite
Suspendu

Nulle part n'est mieux qu'ici
C’est un ailleurs
Un vrai bonheur

Le cœur en bandoulière
J'aime l'idée d’aller là bas
Chercher l’impossible paysage
Courir sur la plage
Ou cueillir des images

Voyager très loin moi aussi
Le bleu dans les yeux


Théa

La Grange 22 mai 2014



mercredi 21 mai 2014

Le temps cherche un parapluie






Billet poétique

C’est peut être la pluie
Où ce ciel taché de suie
Les oiseaux se sont enfuis
Le temps cherche un parapluie
Et le vent sème l’ennui

Mon cœur se plaint de tout ce gris

Que revienne le soleil
Le ballet des hirondelles
Le bourdonnement des abeilles
Et le crissement du gravier
De ton pas sur le sentier


Théa
La Grange 20 mai 20014



jeudi 8 mai 2014

Une visite inattendue






Il est venu me surprendre
Le bel oiseau gris
A l'ombre des arbres du jardin
Sur un tronc d’arbre il s'est posé

Il me regarde intrigué
Je crois même qu'il me surveille
Fascinée je reste figée
Devant le bel oiseau des blés

Est-ce lui ou moi qui s’étonne
Qui est le plus gêné
Je n’ose plus bouger  m’émerveille
Devant le bel oiseau juché

Une perdrix rouge est venue me visiter
Un long moment m'a observée
Puis à la nuit tombée
Dans le  fourré s'est envolée


©



Théa Casamance
La Grange 8 mai 2014



samedi 26 avril 2014

La nuit s'achève enfin


  

Déploiement feutré d'un nouveau jour
 La nature affranchie s'offre
Libère une paix d’une grande amplitude
Apaise le cœur illumine l'âme

Au delà de l’image les destins s’embrasent
Comblent l’inexorable vide
Peuplent le silence de bruissements doux
La lumière s"approprie les visages

L'Amour ravi danse entre les arbres
Curieux et voyeurs
Serpente entre les herbes folles
Vient caresser la fleur fragile

O bonheur tu étais là
Tapis dans un coin de verdure
Observant les allées et venues de la terre
Qui s’émeut au moindre souffle du vent

Elle est venue te surprendre
Fil de soie tendu
Elle est venue t’attendre silencieuse
Ne souhaitant qu'une seule chose
Que la nuit trop longue s’achève enfin


©


Théa Casamance
La Grange 26 avril 2014









lundi 14 avril 2014

Ailleurs


Ardoise'Ann-Martine Echasseriaud



Vivre Ailleurs
Au milieu des herbes folles
Dans le silence délicieux
d’une respiration  soyeuse
Pas une note ne désavoue le contentement
Le chat huant se plaint à peine
Et le chuchotis intemporel des oiseaux
Délie la brise sensible au souffle avisé
D’une extase généreuse

Vivre Ailleurs
Dans la plénitude énigmatique
D’un spectacle bucolique
Qui se déroule à l’infini
L'hirondelle précoce festoie
Émancipe le désordre coloré du jardin
Tulipes rouges et clochettes mauves
S’ébrouent dans un rayon de soleil
Joyeux et réconfortant

Vivre Ailleurs
Loin de l’agitation et des incertitudes
Dans ce si bel espace
Offert aux rêveries fantasques d’une muse
Tombée incidemment du ciel
Et qui rêve éveillée
Devinant avec malice ce pas discret
Gorgé de délices suspendus
Sur le gravier malicieux du sentier
qui mène à la maison


©

Théa
La Grange 14 avril 2014