mercredi 31 décembre 2008

Le Baiser de l'envie


Le vent du large me porte ta mélancolie 
Et mon cœur qui te suit 
Dans la fragilité des espoirs 
S'étonne malgré tout de tant d'amertumes 
 Combien de fois me suis-je endormie
 Au creux de ton épaule 
Sous des cieux plus cléments 
Pourchassant mes démons 
Qui se tordaient d'angoisse 
De me voir m'évader dans la sagesse de tes bras
 J'ai souvent rêvé de tes jardins 
Respirer l'odeur de tes sourires 
Dont je parfumais ma vie 
Cueilli l'amitié à tes fenêtres ouvertes 
Vu danser tes mots en farandoles émues 
 Je tends vers toi aujourd'hui
 Des mains assurées 
Pour t'offrir ce que tu m'as appris 
L'aube débordante de fragrances lumineuses 
Et la confiance épanouie 
Sur l'incertitude des destins
 J'ai surpris dans ton regard la beauté d'une âme
 Relu l'espoir que tu as déposé dans la mienne 
J'entends ce soir les voix de l'été 
Murmurer des - je t'aime 
Le chant des moissons ouvrager la plaine 
Et je dépose sur tes lèvres humides
 Le baiser de l'envie 


©



 Théa Casamance 31 décembre 2008




La Danse des étoiles




Viendrez vous mon ami, 
Ce soir sous mes ombrages,
 Avec des mots velours me reparler d'amour ?
 Dans le plus grand secret, je serai votre otage,
 Sans pousser de verrou, ni espérer le jour. 

 Le temps semble si long de m'offrir sans partage,
 Je ne veux sur mon corps que vos mains sans tabou, 
Pourquoi donc espérer que le désir soit sage ? 
Je ravirai au ciel vos serments les plus doux. 
 
Autour des fenêtres, les rideaux son tirés, 
Qui donc s'inquiète d'un si bouillant orage ?
 La foudre m'aveugle sous de gourmands baisers, 
Je surprends dans le ciel un mirifique adage. 

 Sur mon cœur enflammé, un rêve se dévoile 
Que je ne peux chasser sans me priver de vous,
 Je vois dans la nuit bleue la danse des étoiles
 Me présager bientôt un fougueux rendez vous. 



©



  Théa Casamance
Octobre 2008




vendredi 26 décembre 2008

Une aubade inconnue


Je vous relis ce soir, au calme de la chambre,
 Et ne peux sans pâlir ressentir cet émoi, 
Embraser tout mon corps qui sous le drap se cambre,
 Pour me soustraire encor au son de votre voix. 

 J'aborde sans savoir des pays oubliés, 
Retenant en secret, dans le puits de mon être, 
Ces doux mots posés là au bord de la fenêtre.
 Ils me font désirer le soleil de l'été.

 Mes mains tremblent de peur, je ne sais si je dois
 Vous couvrir de baisers ou bien me raviser. 
Je vois entre vos mains l'étendard qui flamboie, 
Vous êtes le vainqueur que je veux embrasser. 

 Tant de voyages vains, de chemins parcourus, 
De rêves espérés, d'impossibles partages.
 Voici venir le vent caressant nos rivages, 
Nous chanter mon amour une aubade inconnue. - 


©


Théa Casamance
Octobre 2008





dimanche 21 décembre 2008

Rien que moi


La mer
S'ennuie le dimanche
Le vent fait trop de bruit
Les passants aussi
Les poètes sont allés dormir
Les enfants repartis
Il n'y a que moi ici

Le silence 
Voyage autour de moi
S'entortille se glisse
Résiste
Se tord de rire
En me voyant livide
Se pose là
Etourdi
Tant pis pour lui

L'envie fragile - de toi
La nuit immobile - sans toi
L'espoir posé là
Près de moi
Ton ombre une étoile
Sur moi

©



Théa Casamance
23 décembre 2008




L'Impossible



J'égrène
L'absolu des espaces
Juste une épure
Incertaine

Un rayon égaré sur la mer
Juste là
Dans l'absence

L'élan imperceptible des infinis
Juste un instant
De grâce

L'âme en partance
Juste détour
Vers l'impossible

L'infini des paysages
juste une halte sur un rêve

-
Théa
15 décembre 2008

samedi 20 décembre 2008

Les Voix de l'été



La certitude de rejoindre bientôt mes rêves
M'emporte au-delà des frontières
Loin des jours sombres et tièdes
Dont j'ai oublié les colères

Le temps suspendu fortifie mes espoirs
L'avenir côtoie les horizons embaumés
Aux souvenirs éteints
Les larmes ne sont plus une source où je m'abreuve
Et la lumière festoie le long des chemins
Où je t'entends murmurer l'impossible

Réveille toi ami au son des tambourins
Que les nuits enflammées
Font résonner au pied de tes murs
La source gémit au bruit insensé des semailles

Je ne végète point et continue d'avancer
Ne me reproche pas mes rêves
Ils s'inscrivent sur le fronton de la maison
Conforte moi plutôt dans l'espérance
D'un jour qui fulmine
Celui auquel je ne croyais plus
Et qui s'installe en marge des opportunismes
Que la vie m'alloue

Le feu brûle dans la cheminée
Et j'attends assise sous la lampe
En relisant les pages du bonheur
Où tu as posé l'effleurement d'un soupir
Que la porte s'ouvre enfin
Au bruit éclairé de la confiance
Pour laisser entrer les voix de l'été

-
Théa
20 décembre 2008

mercredi 17 décembre 2008

Anonymat



À l'abri des regards dans les cafés
S'écrivent parfois à la hâte
Sur des morceaux de papier
De bien jolis mots d'amour

Je vous attends ce matin
Dans la foule des bavards
Qui rient et s'exclament sans crier gare
Le silence investit mon âme solitaire
Ma main tremble pour deux
Et le cœur en émoi quitte l'atmosphère
Pour s'épancher et boire
À la santé des amoureux

J'aime m'asseoir dans l'anonymat
Le brouhaha des garçons
Laisser aller mon crayon

J'écris dans l'indifférence
Nul ne sait à qui je pense
Je suis là sans compagnie
Le regard dans le vide
Et l'envie me dévore de vous écrire

Il m'arrive quelquefois
Dans la solitude d'un bar
D'écrire des mots d'amour qui s'égarent
Sur un morceau de buvard


©



Théa Casamance
17 décembre 2008








jeudi 11 décembre 2008

Je dors dans tes yeux



C'est en confondant l'absence à ma solitude
Que mes rêves ont choisi
La grandeur de vivre d'espoir

C'est en découvrant la beauté de ton âme
Que j'ai oublié de mourir
Dans le désert de sable
Et la splendeur de la vie

J'invente aujourd'hui l'envie de te dire
Simplement que je t'aime
Toi dont les mots de tendresse
Pavoisent en lettres discrètes
Les murs gris de mes nuits

Les étoiles se balancent
Dans le ciel de décembre au rythme de ton cœur
Et j'invente pour toi des caresses
Qui se passent de promesses
Chevauchent mes envies

J'attends que le vent soulève le voile
Sur tes mots d'abandon
Et que la brise qui respire mes rivages
me porte les images
D'une autre prénom

Un prénom vivant celui-ci
Qui se pose sans prendre garde
Sur une âme rêveuse
Au seul miracle de croire
Que là-bas...

Je dors dans tes yeux


-
Théa
11 décembre 2008

samedi 6 décembre 2008

Ces mots que j'égrène



Tu es
Le vent
Qui court sur la plage
Le ciel de décembre
Qui se joue des nuages

Tu es
Le doigt
Qui dessine dans l'espace
L'ombre du silence

Tu es
L'espérance
D'une voix qui me fuit
La corne d'abondance
D'où s'écoule la vie

Tu es
L'indicible main
Qui génère la foudre
Un regard incertain
Sur des larmes qui sourdrent

Tu es
Le brasier
De mes nuits
La lumière qui vacille
Et calme mes envies

Tu es
L'ineffable
Au sein des habitudes
L'inestimable
Au fond des solitudes

Tu es
Cet obstacle
Qui me vient à l'esprit
Quand mon âme s'imagine
De quitter la vie

Tu es
Le soleil
Dans le jour qui s'ennuie
Ces mots que j'égrène
Jusqu'à l'infini

-
Théa
6 décembre 2008

mardi 2 décembre 2008

Boire à la source



Rien ne bouge sur l'arbre nu
Dans l'inaltérable des espaces
Les oiseaux se sont tus
Et le jour se pose sur le gris
De l'ennui
Je m'absente de la vie

Les yeux fermés
La nuit se peuple d'innocents nuages
Où je m'installe
Pour des voyages impudiques
Au-delà du probable

Les mots qui berçaient mes nuits
Basculent sans équivoque
Dans l'obscurantisme des interdits

J'étouffe sous le bruit sourd
Des espoirs que l'on piétine
Et le rire impudique
Des regards inattentifs
Vrille dans la morsure

Le temps s'empresse
Devance l'incertitude méprisante
Des lendemains blafards
Réclame sans plus attendre
De retourner boire à la source

-
Théa
2 décembre 2008


lundi 1 décembre 2008

Message de joie



J'ai écouté une histoire
À la douceur impitoyable des caresses du vent
Venues effleurer mes nuits sans sommeil
J'ai senti le parfum de ces fleurs
Que je ne connaissais pas
Mais dont je pressentais l'inévitable existence

Là dans cet incontournable fable
Sur ces lignes offertes
La vie s'entrouvre
Ma solitude invente des fenêtres ouvertes
Sur des paysages éclatants

Mes souffrances s'abstiennent
Mes ailes se déplient
L'horizon se rapproche
J'ose enfin respirer l'air pur des sommets enneigés
Alors qu'il pleut sur le jardin
Et que ma main fragile
Essuie une dernière larme venue du ciel
Les brumes se dissipent autour de mes berges
Et j'entends le fleuve qui raconte

La mer souvent s'absente
Mais il faut qu'elle revienne
Il fallait juste qu'une incertitude se souvienne

La nuit s'achève sur mes rivages
Où éclosent d'inoubliables espoirs
L'aube respire enfin la paix lyrique d'une étreinte
Autour de ces mots
Qui me portent en bouquet...

Un authentique message de joie

-
Théa
1er décembre 2008

dimanche 23 novembre 2008

Rien



Rien
Que le ciel en berne
Sur des nuages d'absences
Des papillons de soie
Sur mes lits de rêves

Rien
Que la pluie qui rouille
Sur les berges des toits
Les larmes que j'essuie
Sur l'eau que tu bois

Rien
Que le soir qui fronde
Sur ton ombre qui fuit
Mon humeur vagabonde
Sur des routes fleuries

Rien
Que la valse du monde
Sur une nuit de folies
Et la tendresse succombe
Aux charmes de l'envie

-
Théa
10 décembre 2008

mardi 28 octobre 2008

Des mots en voyage



La nuit s’est enroulée à mes pieds
Les rêves calfeutrés
Sous le regard discret des étoiles
Et je me demande bien
Pourquoi je m’interroge encore
Sur les couleurs de l’aube
Et le souffle du vent
Qui court comme un fou sur la plage
Puisque ce sont les effluves du thym
Et de la menthe sauvage
Qui caressent mon visage
Alors que je m’endors épuisée
Dans les contreforts du jours
La main posée sur ta joue

Il suffit à mon cœur si peu de chose
Pour qu’il se réchauffe un peu
Juste quelques mots en voyage
Qui se pose incidemment sur le gris de la vie
Et me laisse en oubli...

Ces quelques lignes sur la page

-
Théa
29 octobre 2008

vendredi 24 octobre 2008

Ces mots de lumière



Je me glisse dans votre souffle
me suspend à l'enchantement des mots
Qui se posent sur moi
Me parlent à l'oreille de chemins parcourus
De rêves impromptus
Dans l'éclat de la vie
Et des solitudes

J'écoute dans l'entrebâillement de votre cœur
Vos paroles limpides
Aubades éternelles pour un cœur de cristal
Vibrant sous d'impossibles égards

Les nuits s'ensorcellent à la pointe du jour
Où l'envie se dérobe sur des courbes pleines
Voyageuses solitaires
Les caresses s'affolent
Sous des mains de velours

Quand reviendrez vous me porter
Cette offrande mon ami
Ces mots de lumière
Qui me parlent de vous
Me donne des ailes à devenir fou
Et me font croire que la terre...

Est faite pour nous

-
Théa
22 octobre 2008

lundi 20 octobre 2008

Le plus beau de mes rêves


Là dans l'instant de vos mots
 À me couper le souffle 
S'engendrent des désordres inéluctables 
Qui me couvrent d'insolents regards 
Les déserts s'entrevoient pensifs 
Dans l'impossible renversement des choses
 
 Je vous devine 
Aux abords de la tendresse 
Sous d'inavouables draps de délices 
Et je me demande pourquoi mon cœur se retient 
 
Je vous aime au-delà des mots 
Au-delà des peines 
Au delà de l'insupportable désir 
Qui me conduit dans des lits sans voix 

 Je vous porte dans l'indéfinissable 
Espace de mes jardins qui s'épanouissent
Sous des ciels inexploités 
Et je vous garde dans le secret de mes rivières 
Sur les berges du fleuve où je vis 
Une place si près du cœur 
Que seuls les rêves peuvent s'approcher 

 Je vous raconterai encore mes voyages 
Encore mes soupirs 
Les courbes des plaines qui obsèdent mes pensées 
Autour de chimériques paysages 
Ouvrant sur des vallées 
Aux sources exubérantes 

 Vous êtes le plus beau de mes rêves 
Le plus merveilleux de mes espoirs 
Je vous offre mes déserts 
pour que le silence fleurisse 
A l'ombre de vos pensées
 Dans l'éternité d'une une rose des vents 



 - Théa 7 octobre 2008



dimanche 19 octobre 2008

Comme une fleur ouverte



Ces mots sur la page
Comme autant de traces laissées sur le sable
Par des pas invisibles

Ces mots de passage qui m’effleurent en silence
Comme vos doigts dessinant mon visage
Sans d’autres images
Que la nuit qui s’endort à mes pieds
Me portent vos baisers

Je n’irai pas ce soir sur les sentiers de vie
Où tu m’entraînes à la folie
Sur des routes d’envies
Aux portes de la joie

Je n'irai pas au creux des nuages
M’endormir contre toi
Ta main sur mon ventre
Ton souffle dans mon cou
me regardant étonné te fermer les yeux
Avec un rêve pour deux

Assise sur les marches de la plus haute tour
J’irai cueillir les étoiles en plein jour
Impatiente - Je compterai les voyages
Jusqu’à votre retour
Interrogeant le vent qui court sur la plage
À qui je ferai les yeux doux

Ces mots laissés là sur la page
Comme une fleur ouverte à de tendres regards
Dans le plus grand secret...

Me parlent de vous

-
Théa
17 octobre 2008

samedi 18 octobre 2008

J'empourpre mes rêves



Un matin triste où le jour va se lever
Retourner se glisser
Dans la chaleur du lit défait
Quel intéressement pour cette vie
Quel désœuvrement aujourd'hui
Si peu de chose me ferait vivre
Si peu de chose me fait mourir

La vie étanche m'engloutie
Derrière cette barrière de fleurs
Emparfumées d'été
Le vide m'apprivoise en secret
Les matins qui naissent insolents
Me transpercent de lames avisées

J'attends que la douceur de l'air s'installe
Caresse ma douleur
Calme mon cœur

Construire des murs de glace
Édifier des forteresses imprenables
S'enfermer à mille tours
Repousser violemment les sentiments trop tendres
Pour mon âme fragile
Ma vie de cailloux

Personne n'invente le souffle de l'oiseau
Il s'envole c'est tout
La rivière brasse des millions de diamants
La terre s'envoile doucement
Le temps enlace les étoiles

J'empourpre mes rêves
J'anoblis mes peurs

-
Théa
2005

Ces mots si beaux



Ces mots si beaux
Posés comme une rose rouge encore humide
Sur des draps de velours

Ces mots si doux que me parlent à l'oreille
Je les répète chaque nuit
Dans mon sommeil alanguie
Quand s'agitent malgré moi les affres du désir

Je voudrais les emporter
Aussi loin que les nuages
Qui poussent les oiseaux dans ces pays si beaux
Je voudrais en secret les ranger bien sages
Pour qu'ils s'épanouissent en été
Sur le sable très chaud

J'aborde ces rivages où les folies se mêlent
A des gouts de voyages
De rêves insensés
D'impossibles naufrages
Les parfums qui m'effleurent
Prennent leur source le long de ces plages
Où je sais que vous rêvez...

En brassées de mots

-
Théa
3 octobre 2008

J'ai écrit ton nom


À la croisée des chemins 
Mon esprit s'égare 
Dans de complexes sentiments
 D'inévitables chevauchements 
 Les ombres de l'autre côté du fleuve 
Se croisent dans l'ignorance 

Et je reste là 
Sur le bord solitaire 
Abandonnée de moi-même 
Dans le silence des autres 

 L'océan déroule sur la grève 
Une sourde colère 
 Le vacarme des mouettes m'indiffère 
L'âme tourmentée 
De questionnements incultes 
 Je lève sur l'horizon en feu
Le regard qui sied à celui qui espère
 Laisse les fenêtres ouvertes 
Et me replie à l'ombre de mes rêves 
Sur des sentiers familiers 
Aux portes de l'oubli 

 Dans la douceur de miel du crépuscule 
L'océan se pare 
D'un miroitement de lumière 
Je dépose alors mes rêves 
Au milieu des coquillages 
En regardant les vagues alanguies 
Caresser inlassablement le sable 
Sur lequel d'une main prudente
 J'ai écrit ton nom 


©



  Théa Casamance
11 octobre 2008



Un si bel orage



Je me suis endormie
Fatiguée sur vos pieds
La tête contre un rayon de lune
Rêvant de voyages sur des courbes inconnues
Un vent de folie souffle sur mon âme
Je n'ai eu de repos que dans l'aube venue

La nuit nos bavardages étoilés
Ne cesse d'inventer de volcaniques ébats
Qui me laissent livide
Blême d'insomnies
Mes mains brulent d'impatience
D'anoblir ce corps qui se consume en silence

La fenêtre entr'ouverte
L'océan me renvoie les fougues violentes
Qu'il sied aux amants dans les nuits de tempête
La gorge nouée l'esprit affolé
J'ai hurlé de rage
Que l'absence retienne les foudres...

Un si bel orage

-
Théa
5 octobre 2008

vendredi 17 octobre 2008

Plus loin que mes doutes



Les mots qui m'abordent
Ne sont plus les mêmes
J'oscille sans retenue dans votre musique
Et plagie votre rythme

Les vers que je récite sont les vôtres
Comme je fais parfois
Avec les plus grands poètes
Vibrant avec eux comme une mandoline

Je lutte contre un tourbillon
Qui m'entraîne me dépasse
Le fleuve en crue me brasse
Je me laisse aller aux bruits de votre âme
Où je vague avec délice
Un mystère s'habille de miraculeuses couleurs
Ma solitude se peuple
Ma tristesse se replie

Oserais je enfin
Quand l'incertitude de mon chemin
M'incite à la prudence
La folie m'habite et je l'aime
Pourquoi repousserais je un bonheur
Qui fleurit sur la route

Dans le silence qui frissonne je vous écoute
Et mes rêves s'envolent ce matin...

Plus loin que mes doutes

-
Théa
1er octobre 2008

Rêveuse



Je m'interroge rêveuse
Sur l'ombre en bordure du fleuve
Venue me porter en corole
Des mots jolis
Comme on cueille
Le matin dans l'aube insoumise
Des étoiles encore endormies

Un mystère s'envoile dans l'infini du temps
Se pose à mes pieds
Et je ne sais
Si je dois m'arrêter de pleurer
Pour rêver un peu

La pluie tombe paresseuse
Larmes d'envies
Venues du ciel pendant la nuit
Pour nourrir mes rêves et la source
Qui dans le silence n'ose bruire

-
Théa
25 septembre 2008

Tendresses



La nuit s'est éteinte
L'aurore s'envole dans les étreintes du jour
Et je m'éveille sans amours
Pour éclairer les remparts des mes tours

Mais les mots dans ma tête tournent et se répètent
Ces mots que vous m'avez dit
Dans le flou de la vie
Ils m'emportent si loin de mes mélancolies

Peut être pourriez vous mon doux ami
Me dire une autre fois
Ce mot qui m'étonne et sans cesse résonne
Dans le vide de mon cœur
Juste un mot magique pour que ma vie sourit
Sèche mes larmes d'envie

J'ai ouvert la fenêtre
Pour voir passer les ombres
Qui dansent et me caressent dans la pénombre
Et j'ai lu dans l'aube qui blanchit
En lettres d'un bleu pléthorique
Ce mot fantastique...

Tendresses

-
Théa
8 octobre 2008

dimanche 12 octobre 2008

La Tendresse éternelle



Alors que le soleil éclabousse
Les murs de mon cœur
Comme autant de feux insouciants
J'aborde sous un clair de bonheur un pays méconnu
Où je me glisse avec une infinie réserve
Vers des joies sincères et pures
Sans ombrages et sans contraintes

De vraies pensées m'effleurent
Venues de si loin que je n'ose à peine
Les cueillir sur les arbres du chemin
L'amour n'est–il que désir
Les justes mots qui naissent sous nos doigts
Sont ils fruits défendus
Lorsque les âmes se perdent
Dans l'absence de regard
Au milieu des sentiers fleuris de la tendresse

Je puise mes espoirs dans les sources confuses
Venues se mêler à la vie tangible
Et construis d'inébranlables tours
qui me protègent de ces indicibles rêves
Plus grands que les ineffables jardins
Ornant les empires célestes
Plus puissants que le souffle du vent sur l'océan
Dans les très fortes tempêtes

Je libère mes frontières
Mes berges s'épanouissent
Sous d'imprévisibles douceurs
Et la lumière inonde mes espaces

Vies vous êtes plurielles
Celle que je vois
Avec mes yeux embués de désordres et de regrets
Celle aussi qui m'aspire
Vers des rêves impartis
Pour d'incroyables voyages
Au pays de la libre conscience...

Et de la tendresse éternelle

-
Théa
10 octobre 2008

jeudi 9 octobre 2008

L'Attente



L'attente - Terrible
La peur au ventre comme un chemin de croix

Ne plus entendre les mots
Les mots absents - Liquides

L'immensité - Glacée - Figée
Les entrailles se vrillent
Le souffle divague dans le vide incontournable
Aucun son ne sort de la gorge sèche

Ne plus sentir l'Autre
Nulle part dans l'espace où s'infiltrent
Les démons de l'angoisse
La terreur broie
Déchiquète le cœur qui saigne

Rien - Que le néant
L'incontournable réalité vous assène
Perfide obstacle
Se laisser porter seulement par le rêve
Aux tours inébranlables...

-
Théa
7 octobre 2008

samedi 4 octobre 2008

Un autre voyage



Les souvenirs
Au fond de la mémoire
Si loin de nous

Parfois au détour d‘un chemin
Le fleuve s'épanche
Et miroite au soleil
Celui là me revient
Si fou

Dans le vide de l'instant
Qui égrène dans le vent
Des braises d'amour

Les larmes sèchent
Sur les branches des arbres
Les feuillent bruissent
Dans la beauté du jour

Le temps - lui - oublie
Les amours et folies
Et moi je rêve d'un autre voyage
Où tu me feras
les yeux doux

-
Théa
Septembre 2008

lundi 29 septembre 2008

À l'ombre des Dieux



La vie s'emballe aux rythmes du jour
Mon âme titube grelote
Sous ce marécage de tristesses
Et je m'effrite - en marge
Loin des sentiers où je cueille mes folies

La rage m'étouffe
Me ronge les entrailles
Pourquoi se cacher sous les doutes
L'horizon dans le flou bivouaque
Sous un océan de lumière
Et je me demande
Pourquoi je suis si fière
De vivre libre et sans replis

Une vague se meurt à mes pieds
Et je m'endors
Sous les caresses du soleil
Qui me vampe un peu
La brise murmure altière
Des paroles généreuses qui me désaltèrent
Douce réalité amarrée à mes rêves

Viendras-tu me raconter une histoire
J'ai besoin de m'enivrer de mots merveilleux
Qui me font perdre la mémoire
Nourrissent mes espoirs
Et me font vivre heureuse
À l'ombre des dieux

-
Théa
29 septembre 2008

samedi 27 septembre 2008

Une inventive histoire







J'écris dans un incontournable délire 
Des désespérances muettes 
Des mots sans importance 
Qui sommeillent au fond d'un puits 
Dans l'imminence d'un cri 

 Les désordres qui m'oppressent 
Se nourrissent de ma détresse 
Impossible renversement des choses 
Une lumière pâle me nargue 
Ne traverse pas les nuages d'offenses 
 L'ombre de la terre s'étire sur la maison
 Surdimensionne la solitude 
Que j'enterre demain 
Dans l'oubli fragile des affres du passé 

 La vie respire le fleuve raconte 
Ne parvienne pas à distinguer le jour 
À travers les bruits de mon âme 
Je pleure simplement comme une enfant
Que l'on caresse un peu 
Pour qu'elle se taise 

 Et je cours au bord du fleuve 
Retrouver l'ombre auréolée d'inventifs espoirs 
Qui seule comble mes envies 
Mesurant à ce geste de la main 
Qui habille le cœur 
L'amitié fragile d'une inventive histoire 


©


 Théa Casamance
Septembre 2008








vendredi 26 septembre 2008

Le Sentiment du bonheur



S'il n'y avait rien que le vide
Si l'amour n'était que du vent
Simple souffle sous les caresses du désir
Néant le plus dense
Autour d'une crédule attirance

Si nos âmes en transparence
Savaient l'impudence des gestes
Sous l'assèchement des cœurs
Que deviendrait le sentiment du bonheur

Les cauchemars s'entremêlent
Dans les nuits d'insomnies
Sur les berges du fleuve
Rode la mélancolie

Les feuilles d'automne se balancent
Dans la désespérance
Et le sable sous mes pas
Crisse dans le vide - Une autre fois

-
Théa
Septembre 2008
Virgule

jeudi 25 septembre 2008

Pour que tu vives libre



Comme on caresse une rose
Dans l'aube silencieuse d'un matin d'automne
Bien trop belle pour la cueillir
Je regarde avec mélancolie
L'écrin de ce souvenir posé là
Sur l'étagère bien encombrée de ma mémoire

J'ai moissonné au bord des vagues
Ce trésor de nacre embrumé de chagrins
Comme j'épèle un soupir

Tes mains ont habillé mon corps de dentelles
Égrainé sur ma peau des milliers d'étincelles
Effleuré ma bouche
Gommé les empreintes du passé
M'ont libérée de mes chaines
Je cueille les étoiles aux plis des regrets
Le vent les emporte sans se retourner

La mer pour unique témoin
J'ai ouvert l'écrin sur un coquillage
Caressé de ma main les courbes d'un mirage
Et déposé doucement sur le sable
L'âme légère de ce très beau souvenir
Pour que tu vives - Libre

-
Théa
Septembre 2008

mercredi 24 septembre 2008

Des mots jolis



Je m'interroge rêveuse
Sur cette ombre en bordure du fleuve
Venue me porter en corole
Des mots jolis
Comme on cueille
Le matin dans l'aube insoumise
Des étoiles encore endormies

Un mystère s'envoile dans l'infini du temps
Se pose à mes pieds
Et je ne sais
Si je dois m'arrêter de pleurer
Pour rêver un peu

La pluie tombe paresseuse
Larmes d'envies
Venues du ciel pendant la nuit
Pour nourrir mes rêves
Et la source qui dans le silence
N'ose bruire

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Théa
25 septembre 2008

dimanche 21 septembre 2008

Lui sait bien me dire



L’automne posé là si près de moi
Je m’envole avec les feuilles
Loin de la douceur de l’été

Voile de grisaille la tristesse
M’encapeline d’ennui
Le soleil m’évite préférant d’autres horizons
Et le jardin soupire dans la froidure d’une saison
Qui présage pour l’hiver
De bien jolis frissons

Je voudrais me coucher là sur le sable
M’enrouler au creux des vagues
Dormir à l’infini
Dans un océan sans rivages
M’éveiller sous de tendres caresses
Voir ton ombre sur la mienne
Dans la folie du vent et le chant des sirènes

Je me consume sans regrets sous les désespérances
Qui m’étouffent au lever du jour
La vie m’échappe
Et je me recroqueville louve solitaire
Au fond de mon gouffre

Mais je vous pense encore
Au milieu de mes délires
Et j‘entends sans vous voir
Vos paroles d’espoirs
Clocheter joyeusement dans le silence
Qui lui — sait bien me dire

-
Théa
21 septembre 2008

mercredi 17 septembre 2008

À portée du cœur



Je rougis de tant de folie
N'osant vous écouter
Devine l'effleurement de vos paroles
À mon oreille
La musique me rêve encotonne mon sommeil
Je m'endors lascive au fond des abysses
M'ensource de vos désirs
Me consume à votre ouvrage

Incertaine des chemins inutiles
Courant sur la grève
Je vous cherche sans espoir
Derrière les souffles en délire
Ne retiens que des mots de braise
Qui me décachètent le cœur
Et jettent à terre mon âme attentive

Je crie des mots insensés
Qui se perdent en désespérance
Dans le fracas de l'océan
Disparaissent dans l'aube meurtrie
Pour ressurgir en farandoles
D'irréductibles offrandes

Voyageuse insoumise
Dans l'éternel recherche d'une aubade
Fertile miracle à mes dérives
Je vogue sur les notes de ces musiques rares
N'osant relever la tête
Et parviens fatiguée courbée de doutes
Indiciblement charmée
À rejoindre — transparente — vos rivages
Pour enfin
Te respirer à portée du cœur

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Théa
15 septembre 2008

mardi 9 septembre 2008

Charme

Perles de roses Toile Jacques Brochard

Pour vous
Ces fleurs à peine écloses

Pour toi
Ce bouquet de roses
Ces brassées de tendresses

Pour nous
La douceur des caresses
L’ivresse des parfums
La récolte du jardin

Sur vous ces perles de pétales
Audace des promesses
Qui font se rosir vos joues
Briller vos yeux d’allégresse

Je vous aime Madame
Oui je vous aime

-
Théa
Janvier 2008
Art et poésie

Le Bruit de la mélancolie



À l'ombre épaisse des arbres
Le clapotis des rames berce
Le silence qui paresse au fil de l'eau
Embrasse la grâce sauvage des voûtes obscures
Qui aspirent le promeneur audacieux

J'ose à peine respirer
Dans cette cathédrale de verdure
De crainte de déranger
Le murmure de prières
Qui s'élève des routes humides
Où glisse le voyageur du silence
Et de la solitude

Loin de la chaleur de l'été
De l'agitation des villes
Et du tumulte des hommes déplacés
Un calme insolent s'installe
Apprivoise les corps
Abreuve de paix les âmes
Et fait se dissoudre
Le bruit confus de la mélancolie

-
Théa
2008
Pour vous pêcheur à la ligne

Combien te faudra-il de temps



Combien te faudra-t-il de temps
Pour traverser les montagnes
Les neiges sont éternelles
Le froid recouvre les plaines ensevelies
Sous les ossements démunis de nos mémoires

Les chemins tortueux ne mènent nulle part
Enchevêtrement de vies écrites sans le vouloir
La mer grosse de nos larmes
Déborde sur les trottoirs

Pourquoi suis-je là sur le bord de vos tombes
J'existe — dérisoire
Allez déposez ailleurs
Les déversements de vies sans espoir

Je partirai seule
Emportée par des rubans d'étoiles
Laissant vos consciences se vautrer dans la lie
Je me souviendrai de vos yeux écarquillés
Justes étonnés
Lorsque le vent vomira
Mon âme consumée d'un espoir démesuré

-
Théa
Février 2006

dimanche 7 septembre 2008

Le Pin parasol



Là se cachait ma chimère
Mon regard se perdait dans le fouillis
De ses aiguilles
Et je me disais qu’il était très beau
Sans doute le reflet de l’autre
Celui qui l’avait semé
Pour que l’ombre de son feuillage
Abrite ses pensées

Des hommes l’ont scié
Branches à branches sectionné
Tout à tour démantelé
Pour qu’Elle puisse voir le jour
Sur une rue sans atour

Ce matin mes yeux ont aperçu
Dans un empyrée de lumière
Une grande tâche fière
Où mon cœur s’est pendu
Le beau pin parasol dans le jardin
À sa place est revenu

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Théa
Juin 2007

jeudi 4 septembre 2008

Fenêtre (2)



Quelqu'un passe un instant
Me dire les mots que j'attends
Soulève la pierre qui referme le puits
Où les ténèbres m'attirent

Au fond des lassitudes
Qui peuplent mes habitudes
Les rythmes s'entrechoquent
Le silence redevient tourment
Je respire des étouffements d'air
L'étau se resserre

L'oiseau s'envole
Dans un ébouriffement de plumes
L'aube s'éveille sur la dune
Allume un soleil qui s'enrhume
Effleure les roses et m'étreint
Dans un raffinement de caresses subtiles
Que j'enfile très vite
Elles me vont si bien

Et la fenêtre qui cadenasse ma vie
S'ouvre enfin

-
Théa
Janvier 2008

vendredi 29 août 2008

La Ferveur d'un espoir



Quelle ombre mystérieuse es-tu
Porteur d'enlumineuses paroles
Je te devine sur l'autre berge du fleuve
Immobile saluant dans un signe d'agrément
Une douce amitié

Quelle âme es-tu messager de l'aube
Marchand de bonheur
Moissonneur de ces lignes
Venues déposer dans la nuit
De sombres messages
Ton langage est louange
Ta parole divine espérance
À te lire la vie si belle s'enmiracle

J'ai posé à mes pieds ce seau de larmes
Source de néant insoutenable
Et je l'ai renversé
Relisant à voix haute tes mots si beaux
Que le frémissement de ma peau
Cristallise l'indélicatesse de mes envies

Je relirai demain encore une fois
Ce message chargé de certitudes
Et J'embarquerai pour l'autre côté du fleuve
Rejoindre l'ombre de mon ombre
Qui dans la beauté de ce matin d'été
Éclaboussé de soleil
Pour mon plus grand bonheur
M'a offert la ferveur d'un espoir

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Théa
27 août 2008
À toi l'artiste

mercredi 27 août 2008

Rue des rêves

Toile A. Bonois

Je choisirai la route de la mer
Celle des sentiers parfumés
Bordés de jardins extravagants
Bruissements de fleurs philanthropes
Embrassements de bouquets

Je choisirai de vivre
Bercée par le chant des vagues
Venu rythmer l’ancrage de mes certitudes
La brise chuchotera des mots tendres
À l’infini du temps effleurant mes rivages

J’avancerai sans me retourner
Sur ce chemin entoilé si joliment
Nuancier de teintes délicates et antiques
Vers des espérances feutrées
Qui comblent mes dérives

Au passage ma main caressera
Les velours embaumés
Libérant des brassées d’arômes
Pour étourdir là-haut
Les anges les plus fripons

La tête dans les volutes de nuages
J’attendrai un moment
Assise à l’ombre diaphanée des arbres
Rêvant que le fleuve enfin traversé
Tu viennes en silence
Ton ombre posée sur la mienne
Mettre sur la toile le plus beau de mes rêves

-
Théa
23 août 2008
Art et poésie

lundi 25 août 2008

Promesses



Ce matin le printemps rayonne de promesses
D'espoirs encore endormis
Dans l'absence de tendresses
Et qui s'éveillent flatteurs
Dans l'immense lumière gorgée de douceurs
Réchauffent la terre mais aussi le cœur

Spoliée par l'hiver
Je titube vacille respire à pleins poumons
Cette lampée de vie
Qui me fait tourner la tête
Et baisser les paupières

Les blessures lentement s'effacent
Sous l'oreille attentive des amitiés
La tendresse des regards
L'aube des certitudes

Je repars en voyage pour un autre destin
Peut être que demain
Se trouvera sur le chemin
Cet autre qui doute
Et me prendra la main
Pour continuer à deux la route
Et se fermer les yeux dans le rêve accompli
D'un geste de tendresse
Inespéré cueilli aux plis de la sagesse

-
Théa
2007

jeudi 21 août 2008

Juste t'aimer



Je voulais juste t'aimer
Me reposer à l'ombre de mes rêves
Faire semblant de dormir
Et courir sur la grève

Je voulais juste t'aimer
Dans le silence de la nuit
Effleurer ta peau
Traverser des paysages lunaires
En te mordant le dos
Dévorer en riant tes oreilles
Autour d'un festin de veille

Juste t'aimer
Sentir ton souffle brûlant sur ma nuque
Une main docile
Galoper le long de mes reins
Voyager mystérieuse jusqu'à demain matin

Je voulais juste t'aimer
T'écouter gémir ne pas me retenir
Réciter des fables les rideaux tirés
Dans le contentement tous les deux
Surprendre le bonheur
 avant de s'endormir

Juste t'aimer


©


Théa
Mai 2008