Le vent du large me porte ta mélancolie
Et mon cœur qui te suit
Dans la fragilité des espoirs
S'étonne malgré tout de tant d'amertumes
Combien de fois me suis-je endormie
Au creux de ton épaule
Sous des cieux plus cléments
Pourchassant mes démons
Qui se tordaient d'angoisse
De me voir m'évader dans la sagesse de tes bras
J'ai souvent rêvé de tes jardins
Respirer l'odeur de tes sourires
Dont je parfumais ma vie
Cueilli l'amitié à tes fenêtres ouvertes
Vu danser tes mots en farandoles émues
Je tends vers toi aujourd'hui
Des mains assurées
Pour t'offrir ce que tu m'as appris
L'aube débordante de fragrances lumineuses
Et la confiance épanouie
Sur l'incertitude des destins
J'ai surpris dans ton regard la beauté d'une âme
Relu l'espoir que tu as déposé dans la mienne
J'entends ce soir les voix de l'été
Murmurer des - je t'aime
Le chant des moissons ouvrager la plaine
Et je dépose sur tes lèvres humides
Le baiser de l'envie
©
Théa Casamance 31 décembre 2008