mercredi 30 novembre 2011

Anonyme



Est-ce vous cet inconnu
Qui sur mes mots passez en secret
Est-ce vous mon ami mon amour
cette bouffée d'air pur
qui me tient en haleine
quand je m'éveille

Est-ce vous mon amour
Qui marchez sur la dune
Quand la lune veille sur mes rêves
J’ai toujours espéré que vous reviendriez
Un jour me consoler
Vous seul savez m'aimer

Répondez moi s’il vous plait
Juste un signe dans le ciel de nos nuits
Juste un sourire sous la pluie
Nous continuerons de garder notre secret
C'est tellement mieux ainsi

Est ce vous mon ami
Ce petit mot doux qui me ravit
je sais encore le chemin
Qui mène jusqu’à notre jardin
Je vous attendrai demain.

Théa
30 novembre 2011





Une ombre sur le chemin



Je me suis allongée contre votre regard
Pour observer la nature belle et insolente
Cohabiter avec la dure réalité
Elle nous fait deviner
L’empreinte d’un ailleurs
Où se côtoie sans doute sans perversité
Le visible et l’invisible

Nos rêves ne seraient il donc
Qu’une vision incestueuse d’un autre monde
J’avance aveugle sur ce chemin
Bordé des songes les plus lointains
Et l’ombre qui se dessine
Me donne l’envie de tendre un peu plus loin
Une main que je garde dans mes poches
Les poings serrés contre mon cœur

Les jours passent démunis
le regard toujours posé sur l’horizon
Je pense à vous dont l’image festoie
Entre les ombres nocturnes
    Elles reviennent chaque nuit 
Enthousiastes et volontaires
        Réveiller les fantômes de nos vies

Et pendant que les étoiles gambillent
Au rythme de nos hésitations
Je m’endors la tête posée sur mes rêves
Une larme oubliée au creux de ma joue


©


Théa Casamance
30 Novembre 2011










lundi 21 novembre 2011

Absence 2


Ose si tu peux
 détourner les yeux du spectacle de la mer
qui s'endort capricieuse
dans les contreforts du jour

le ciel murmure des chants soyeux
au crépuscule qui s'endort
comblé par tant de regards conquis

il n'y aura pas d'étoiles ce soir
le vent s'est couché pour oublier


Théa
21 novembre 2011



Absence 1



J'écoute pourtant
et je n'entends rien

Il y a juste un peu de brise
sur le fait des arbres
une inquiétude
un tourment peut-être
Et l'absence
qui rode autour de moi
prends soudain la couleur
d'un ciel d'orage...



Théa
21 novembre 2011






samedi 19 novembre 2011

Laisse moi t'apprivoiser



Laisse moi écouter tes silences
Je connais l'écho de leurs pas
Il résonne en moi
Comme un matin d'automne
Quand la beauté du jour s'étonne
De voir s'infiltrer la mélancolie

Laisse moi apprendre tes absences
On est toujours peiné
D'être un peu oublié
Laisse moi t'attendre
Je saurai bien te comprendre

Je ne ferai pas de bruit
Laisse moi t'espérer sous la pluie
Quand le soleil sera dans tes yeux
Je sais que tout ira mieux
Et  nous pourrons à nouveau
Rire et partager nos idées

Laisse moi t'apprivoiser



©

Théa
19 novembre 2011






Quelque chose qui se meurt


La nuit obscure carnassière
Dévore l'opulent défilé  des ombres

Les étoiles encore timides
Dansent sur le fronton de la lumière
Qui parjure l'obscurité
Et je vois votre silhouette fine
M'offrir une pause à mes chagrins

Venez me rejoindre dans les jardins
Où l'on bavarde en silence
Sans faire de trop de bruit
Il ne faut pas réveiller
Ceux qui dorment en paix

Ils ont parfois dans le cœur
Quelque chose qui meurt
Quand le vent souffle trop fort
Et que la tendresse s'effeuille
Laissant l âme vide et glacée

La lune nous accompagne
Venez je vous attends
Nous serons bien voyez vous
A faire de nos cœurs en berne
Des nids soyeux pour nos folies


©


Théa Casamance
19 novembre 2011








Un voyage à venir



Le brouillard pénètre par la fenêtre
Et cotonne l’imperméabilité de l'espace
où se déploient des milliers d’absents
Attendant le départ

Je t’entends rire
Et je perçois le signe vivant
D’un espoir couché sur le flanc
qui imperceptiblement
Se redresse au passage du vent

Quelques fleurs sur la table
espèrent l’infini d’un regard
Un geste dans le silence
Qui hésite et se pose sur une épaule

Ta main est couchée sur la page
Tes yeux dévorent la vitre
A travers laquelle tu devines
le fantôme blafard de la tendresse

Sur le mur du temps
Sont dessinés les premières images
De ce voyage à venir
Sur les terres vierges de l’amour

Théa
19 novembre 2011




Un jour viendra



La tristesse fait trembler de peur la vie
Qui fuit devant moi
Sans attendre que mon cœur s’apaise

Au moindre bruit
à la moindre chute il se replie
quand l’autre se méprend
au tournant du voyage

L’automne aussi doux
qu’un réceptacle de rose
joue avec les nerfs de l’hiver
qui attend son tour
Désespéré de voir s’embellir
Sous les frimas
le chemin désert de l’amour

Tu attends encore de prendre ton bâton
pour faire le voyage
qui nous sauvera de l’oubli
et le jardin s’étonne
de ne pas voir se dessiner ta silhouette
dans l’allée  que les feuilles
tapissent d’or et de miel

Un jour viendra
où le vent d’hiver te portera
les signes d’une autre saison
et tu seras étonné de voir s’épanouir
en plein désert
une oasis sur ton chemin

Théa
18 novembre 2011




mardi 15 novembre 2011

Embrasse moi comme un fou




Embrasse moi
Embrasse moi encore une fois
Je voudrais que le temps s'arrête
Demain sera trop tard

Embrasse-moi
Pour que je garde à jamais
Le goût du miel sur mes lèvres
Celui du  sel sur ta peau
Pour que la nuit à jamais
Veille  notre secret
Embrasse-moi s'il te plait

Je ne veux pas me réveiller
Je veux dormir contre toi
Sentir tes baisers dans mon cou
Ta main sur ma joue
Serre moi plus fort
Embrasse moi encore

Pour que je n'ai plus peur
Pour que la joie
Revienne un jour à pas de loup
Me prendre par le cou
Embrasse moi comme un fou


©



Théa Casamance
15 Novembre 2011




dimanche 6 novembre 2011

Un bruit dans l'escalier


                            Anonyme


J'écoute
Dans le silence trop lourd
Un bruit de pas dans l'escalier

Il se rapproche
S'accélère
La respiration coupée
Les yeux rivés sur la porte
Je guette

C'est comme cela chaque soir
  J'attends quelqu'un 
Que je ne connais pas
Un ami un frère
Vous peut-être

J'écoute à nouveau
Le bruit maintenant s'est arrêté
  A l'étage au-dessous
Il stationne sur le palier

Pétrifiée
J'écoute encore
Mon cœur lui s'est glacé
Quand le bonheur a frappé
A la porte d'à côté


©



Théa Casamance
6 novembre 2011







vendredi 4 novembre 2011

J'écris sur les murs blancs


J'écris sur les murs blancs
Des reflets d'âme et de mélancolie
Et  cherche en vain ta main
Celle que tu posais parfois
Sur mes nuits froides que j'oublie..

Tu me reviens pourtant
De tes lointains voyages
Tout grisolant d'amour
Trainant dans tes bagages
Quelques histoires sans éclats
Qui ne se racontent même pas

Demain les dernières roses
Auront fanées
Et j'aurais pour toujours
Fermé la porte de mes doutes
Une autre vie m'attend
Pleine de joies et d'amour

L'automne s'acharne encore
Et mon cœur hiberne malgré moi
Contre ces rêves échevelés
Que j'ai fait tout contre toi

©



Théa
jeudi 3 novembre 2011