vendredi 30 avril 2010

La fontaine aux fées




Quand la source sera tarie
Les solitudes se peupleront d’étoiles
Aux reflets changeants
Alors l’espoir refleurira
Sur les branches dénudés
Des arbres en été

Les oiseaux auront la grâce des papillons
Qui marivaudent espiègles
Sur les fleurs endimanchées
Et le soleil attisera le feu des amours

La lavande aura retrouvé son parfum
Le vent dans la plaine
Le plaisir de faire trembler d'émoi les peupliers
le feu brûlera à nouveau
Desséchant les rameaux névrosés
Pour enflammer les cœurs accablés

L’air si léger reprendra sa place
Nappant l’espace d’insolites voilures
Transparentes et lointaines
Miroirs de la vie au-delà des images
Voyage d’effets

La lumière enfin libérée
Fera jaillir la source
Et le murmure des elfes malicieux
À la fontaine des fées
Se fera entendre aussi loin
Que tes pas dans la nuit

Théa
Bélesbat 30 avril 2010


mercredi 21 avril 2010

Champagne




C’est votre voix mon amour
Ces bulles qui gazouillent à mon oreille

Si on trinquait
Si on prenait le temps

Le temps d’être heureux tous les deux

Votre voix
Pour que je déguste vos rires
Pour que je m’enlace de désirs

Votre voix mon amour
Comme un rêve de velours
Un éclat de vos charmes
Le bonheur de tous les jours

Comme je bois à vos lèvres
Une étrange caresse
Les bulles sautillent et dansent
Et je rêve éveillée
que je savoure avec elles
Le goût de vos baisers

Votre voix mon amour
Des bulles de Champagne
Que je voudrais boire avec vous
En vous tendant la joue


Théa
Bélesbat 26 mars 2010


Adieu je reviendrai




Tout est si tranquille
Si peu de bruits autour de moi
L’aube palpite encore
De mes derniers émois
À vous entendre dire
Ces mots de tendresse
Aux effets d'une caresse

Une visite impromptue
Et déjà tu t’en vas
C'est un peu de cette nostalgie là
qui bruine sur mes yeux ce matin

Le silence me fait l’aumône
D’une vie de regrets aux frontières de l'oubli
Où je rêve et frisonne
Quand sur ma bouche
Des mains me bâillonnent

La brise chahute avec mon coeur
Le vent s'enfuit pour se cacher
Sous des remords inavoués

Tout est si tranquille mon amour
Je ne compte plus les jours
Qui m’éloignent de vous

Mais je voudrais de nouveau
Vous entendre dire ces mots
Quand fatigué et heureux
Vous m’apportiez vos baisers
Tout en me disant

Adieu je reviendrai



Théa
Bélesbat avril 2010


lundi 12 avril 2010

C'est le bonheur qui passe




Une colombe blanche
Entre les nuages,
Juste un signe,
Une empreinte légère et fine

Un petit éclat blanc
Sur mon front
Et sur ma joue
L’ombre d'une caresse

Je te reconnais
Mes yeux brillent,

Je souris au silence
L’absence se réinvente soudain
Douce secrète
Se nourrit de ce signe
M’éveille au ravissement
Curieusement m'enlace

J’exulte

Mais ces quelques larmes ?
C’est le bonheur qui passe...



Théa
Bélesbat 12 avril 2010


samedi 10 avril 2010

La tendresse est trop fière




J’ai tant pleuré que je ne sais plus
Si la mer est le trop plein de mes larmes
Ou si le soleil darde si fort
Qu'il veut assécher son vacarme

La nuit s’achève gourde et sans joie
Et le jour déploie déjà ses exploits
Dois-je fermer à jamais ces yeux bien trop bleus
Et laisser dériver des chagrins ambitieux

Tant de désespoirs impunis
Tant de regrets galvaudés
La mer brasse aujourd'hui des gestes disloqués
Et je regarde assoiffée de voyages
Quelques oiseaux qui jouent sur la plage

Faut-il tant de naïveté
Pour enfin croire au message
Demain sera trop tard
Le temps passe et ne prend garde à mes pieds

Je reste là solitaire
Perdue dans mes délires
Brûlant mes derniers rêves
J’attends avide un geste d’apaisement
La vie s’abstient quand le trottoir est désert
Et la tendresse bien trop fière
Pour penser s’arrêter

Le courage me manque
Pour repartir la chercher



Théa
Bélesbat 10 avril 2010


samedi 3 avril 2010

Mirage


Désert

Étourdissement
La main au front le corps vacille
Devant ces vagues de brume
qui voguent dans le ciel fané

Le vent s’insurge
Fait chanter le sable blond
Trop blond

Et la lumière qui broie l’espace
Infuse l’énergie d’un ailleurs
Où se côtoie l’infini

Le gazouillis de la source
Se désire aux confins de ce décor
Où la soif que j’ai de toi
Transcrit l’inéluctable
En un brasier éblouissant

Les yeux brûlants j'extasie enfin
Oubliant mon corps
Pour vibrer dans l'hadal
Avec pour unique paysage
l’image absolue


Théa
Bélesbat 3 avril 2010
Tableau d'Aksel