jeudi 27 septembre 2012

Partir





Partir te retrouver
Toi l’océan qui vomit ce jour
Le trop plein de tes tempêtes
Et sème sur la dune
le bois de tes chagrins

Partir me cacher
dans les flots de tes mouvances
mêler mes larmes aux tiennes
 me rouler dans les vagues
jusqu'à n'être plus rien

Partir chercher l’Autre
Celui qui passe en silence
Il sait les choses que j'ignore
Connaît mes rêves les plus fous
et la violence de  mes tourments

Partir loin de vous
Qui  ne savez me comprendre
Les mots sont  un danger
Et le temps qui plisse mon front
Ne sait à qui donner raison

Partir rejoindre la mer
Qui use ses flancs sur les rochers
Attendre d'être repue de ma détresse
Pour trouver dans ses plis la tendresse
 Et renaître dans l'aube l'été

Théa
bélesbat 26 septembre 2012






jeudi 13 septembre 2012

Attendons ensemble le jour



 Beaucoup de tapage
autour de ces vagues qui brassent
à n’en plus finir le rocher impassible
elles se taisent étrangement à ton passage
connaissent ton silence
et l’engourdissement de tes hésitations

Envie de faire avec toi quelques pas
le temps d’un murmure
le temps que la dune ressuscite
et fasse inéluctablement refleurir
les immortelles que le soleil a fané

 Peut être devrais je fuir tes mots
ils font surgir en moi une telle tempête
leur lecture me fait pourtant renaitre
mon âme ressucite
et mon cœur bat de nouveau
 Asseyons nous sur le sable
et attendons ensemble  le jour


 Théa
Bélesbat 13 septembre 2012


Nocturne



J’écoute et n’entends que le silence
Qui rit comme un diable sous mes fenêtres
J’écoute et ne perçois
Que les chants des ombres dans la nuit

Que fais tu toi  que la vie accable
Sans que tu puisses renaître
Que fais tu pour que la lumière jaillisse
Sans que l’obscurité t’atteigne
Pourquoi ne viens tu pas
Refaire avec moi
Ce monde infâme et sans âme
Nos yeux savent l'envol de l'oiseau

J’irai marcher avec toi
Si tu veux
Le long des chemins  sans voix
Respirer ce qui nous ressemble
J’irai cueillir les mots nécessaires
Pour libérer le flot de nos doutes

Nul écho à mon désespoir
La nuit ricane et je flotte sans attache
Perdue au milieu des apparats
D’une ville sans histoires


©


Théa Casamance
Bélesbat 12 septembre 2012





mercredi 12 septembre 2012

T'aimer en silence





J’ai lu des mots merveilleux
Enchevêtrés de couleurs et de caresses
À fleur de peau
Aux bruits des rêves

J’ai goûté à tes lèvres le sel
Que ta langue a déposé dans ma bouche
Bu les larmes des étoiles
Recueillies à l’aube des jours sans sommeil
Dans les brumes d’océan
Qui perlent mes voyages

Je soupire à des vœux sans horizons
Qui se cueillent à l’orée du jour
Au fond des corolles fleuries
De mes nuits démunies et brisées

Me vois tu à l’ombre des arbres
Le long du fleuve où je tente de vivre
Buvant à la source de tes songes
Des mots de tendresse
Qui fortifient mes regards

Le printemps se reconnaît
Au souffle qui passe
Appelant le plaisir du fond de l’impasse
Dans le matin diaphane d’un jour
Qui comme une rivière se met à chanter
Pour me faire oublier
l’heure et l’âge qu’il convient
  Pour t’aimer en silence


©



Théa Casamance
Bélesbat juin 2009 



lundi 10 septembre 2012

Le bonheur retrouvé


  Les mots se bousculent 
Et je reste muette à lire et relire 
Ce parchemin bleuté
Qui défile sous mes yeux embués


Ces lignes en fleuve
Me font l’effet d’une caresse
Vois tu la nuit qui scintille de mille feux
Et ces étoiles qui brillent
“à quelqu’un nécessaire”
Peut être est ce toi un autre
Je les regarderai ce soir
Pour mieux  t’apprendre

Je sens ton souffle s'épuiser
  Ton regard se perdre trop souvent
Dans le dédale des souvenirs
Au loin il n’y a qu’incertitude désespoir
Chaque jour plus profond
Chaque jour plus silencieux
Et le jour se lève
Sans que tes yeux voient la lumière

Alors tu couches sur le papier
Des mots juste cueillis
Qui viennent dans nos jardins sans fleurs
Parfumer l’air que l’on respire
Le bonheur s’installe dans nos cœurs
Une minute une seconde
Pour moi l’ éternité
 
Il te faudrait traverser l’espace
Venir près de l’océan
Respirer les embruns de l’au delà
Avant que la nuit ne m’atteigne
Sois béni toi qui donne autant
Toi qui me berce et ravive mon cœur
Toi qui sait l’amitié
Et la force du bonheur retrouvé


©



Théa Casamance
Bélesbat 10 septembre 2012












jeudi 6 septembre 2012

Toi la mer mon amie



J’avais fait tant de voyages
Arpenté tant de chemins escarpés
Sans trouver le paysage
Où je me reconnaitrai

J’avais fui tant de rêves
Tant de chagrins tant de désespoirs
Que je t'avais un peu délaissée
Toi la mer mon amie

 Je ne t'ai pas oubliée belle aguicheuse
Je t’ai bien reconnue observée
 Frétillant de mille éclats argentés
Paresseuse indolente sous le soleil

Tu offrais ton ventre bleu à peine laminé
À la brise joyeuse et friponne
Te roulant dans les vagues frivoles
Minuscules et nacrées

Amoureuse en conquête tu folâtrais
Telle une belle en goguette
Drapée d'or et d'argent
Subtilement parfumée au varech

J’avais navigué vers tant de ports
Repoussé tant de rêves impossibles
Tant de bonheurs inachevés
Que je me suis éveillée
Pleurant dans la lumière du jour
Nos retrouvailles et nos amours


©



Théa Casamance
Bélesbat 5 septembre 2012