dimanche 25 décembre 2011

Tu dors sans doute



Tu dors sans doute rivé à ton lit par la fatigue
Rassasié et radieux
Cette nuit le ciel t’a offert le cadeau merveilleux
d’un amour qui renaît

J’aime te savoir heureux
J’aime que le jour se lève quand tu sommeilles
Le cœur plein de ces merveilles
Que tu gardes en secret entre nos deux oreilles

J’aime quand tes mots jonglent
Piquent des têtes et me rendent muette
Dors mon ami heureux
Les rêves chahutent un peu ta tête

Ce soir quand il fera noir
Au fond de mon lit bercé par l’ennui
Je penserai à toi à Elle aussi
Et entre vous deux je me ferai
Sans vous le dire un petit coin de ciel bleu

Théa
Décembre 2012



C'est Noel





La nuit fulmine indécente
Impatiente j’attends que s'endorme la ville
Repue et grise
Et que le silence vienne bercer
Le dernier rêve qui m’importe

Dans le ciel les étoiles oubliées
Pleurent aux abords du sommeil
Le sort de ceux que le chagrin achève

Frivole la musique résonne de l’autre côté du fleuve
Où hibernent les amours
Les amis se chauffent au feu de bois
J’entends les éclats de rire
Qui ronronnent sous les toits

Il faudrait tant de joie
Tant de réveils sans larmes
Pour que je vienne danser avec eux sur la place
Quand les farandoles s’étreignent
à la tombée du jour

L’année s'endort dépourvue et maussade
Le cœur en écharpe j’arpente les déserts
Impatiente de retrouver le frère d’armes
Qui s’épanche et chemine à mes côtés

Le silence dans la nuit s’engoue
Et le rythme des lassitudes renouvelle
La mélancolie des jours qui passent
Sans couleur et sans teinte

Je n’ai pas sommeil mais veille jusqu’à demain
Pour que l’enfant naisse
Dans la paix et l'embrasement de l’Amour


©


Théa Casamance
Décembre 2012





samedi 10 décembre 2011

Je préfère tes absences


Tu me fais de la peine,
C’est la première fois je crois
Que tu me fais de la peine
Je n’ai rien prévu
Juste quelques larmes amères

Je n’aime pas tes silences
Pourquoi ne répond tu pas quand je t’appelle
Je préfère tes absences
Je t’écoute et t’entends rire en secret

J'ai du chagrin aujourd’hui
Il fait pourtant soleil sur mes nuits
Je ne te demande rien
Je voulais juste t’entendre me dire
Que tu allais bien

Tu voudrais que je crie
Que je hurle
Je souffre en silence vois tu
Ce n’est pas quand la tempête souffle
Et que le vent s’époumone
Que l’océan fulmine
Mais quand seul dans la nuit contre le rocher
Il laisse son cœur s’épancher

Je n’ai de colère que dans la solitude
c'est moi seule qui me trompe
Et si mes griffes ce soir
Déchirent ma peau nue
C’est parce que je t’aime sans retenues

Théa
Décembre 2012








Tout cet amour pour rien


Viens appuies toi à la fenêtre
Si tu ne veux pas entrer
Déverse tes chagrins et ta peine
Laisse toi aller viens te faire consoler

Tout ce désespoir entre mes mains
Ce déchirement  dans son regard
Et la nuit sans étoiles qui se traîne
Comme une fausse reine

Tout cet amour pour rien
Toutes ces larmes qui coulent en rivière
Ce cœur serait-il amoureux
sans pouvoir être heureux

Le ciel désert la lune morose
Est-ce ainsi quand la porte est close
La  fenêtre claque avec le vent
Je le sens si loin du rivage

Demain viendra l' autre voyage
Une autre route d'autres paysages
Viens mon Ami
passer avec moi un  moment
Avant que ton cœur de nouveau ne s’égare

Théa
Décembre 2012







Tant pis pour moi


L’obscurité sur la terrasse
Quelques questions dans l’impasse
Un  cœur si près
Une envie si vraie

Il aurait fallu pouvoir crier
Mais la gorge s'est brisée
Quelques larmes sur la joue ont roulé

Je sentais son cœur abandonné
était-il déçu  de s’être trompé
il ne savait plus
mais déjà la nuit dévorait  ses regrets

J’étais si triste
Je ne devrais pas
J'étais trop triste
Tant pis pour moi

Peu importe si je devrais ou pas
Je n’aime pas le savoir seul
Je ne voulais pas qu’il ait si froid

Dehors la pluie tombait
Son cœur battait contre le sien
Dans l’ignorance et le chagrin

Théa
Décembre 2012




mercredi 30 novembre 2011

Anonyme



Est-ce vous cet inconnu
Qui sur mes mots passez en secret
Est-ce vous mon ami mon amour
cette bouffée d'air pur
qui me tient en haleine
quand je m'éveille

Est-ce vous mon amour
Qui marchez sur la dune
Quand la lune veille sur mes rêves
J’ai toujours espéré que vous reviendriez
Un jour me consoler
Vous seul savez m'aimer

Répondez moi s’il vous plait
Juste un signe dans le ciel de nos nuits
Juste un sourire sous la pluie
Nous continuerons de garder notre secret
C'est tellement mieux ainsi

Est ce vous mon ami
Ce petit mot doux qui me ravit
je sais encore le chemin
Qui mène jusqu’à notre jardin
Je vous attendrai demain.

Théa
30 novembre 2011





Une ombre sur le chemin



Je me suis allongée contre votre regard
Pour observer la nature belle et insolente
Cohabiter avec la dure réalité
Elle nous fait deviner
L’empreinte d’un ailleurs
Où se côtoie sans doute sans perversité
Le visible et l’invisible

Nos rêves ne seraient il donc
Qu’une vision incestueuse d’un autre monde
J’avance aveugle sur ce chemin
Bordé des songes les plus lointains
Et l’ombre qui se dessine
Me donne l’envie de tendre un peu plus loin
Une main que je garde dans mes poches
Les poings serrés contre mon cœur

Les jours passent démunis
le regard toujours posé sur l’horizon
Je pense à vous dont l’image festoie
Entre les ombres nocturnes
    Elles reviennent chaque nuit 
Enthousiastes et volontaires
        Réveiller les fantômes de nos vies

Et pendant que les étoiles gambillent
Au rythme de nos hésitations
Je m’endors la tête posée sur mes rêves
Une larme oubliée au creux de ma joue


©


Théa Casamance
30 Novembre 2011










lundi 21 novembre 2011

Absence 2


Ose si tu peux
 détourner les yeux du spectacle de la mer
qui s'endort capricieuse
dans les contreforts du jour

le ciel murmure des chants soyeux
au crépuscule qui s'endort
comblé par tant de regards conquis

il n'y aura pas d'étoiles ce soir
le vent s'est couché pour oublier


Théa
21 novembre 2011



Absence 1



J'écoute pourtant
et je n'entends rien

Il y a juste un peu de brise
sur le fait des arbres
une inquiétude
un tourment peut-être
Et l'absence
qui rode autour de moi
prends soudain la couleur
d'un ciel d'orage...



Théa
21 novembre 2011






samedi 19 novembre 2011

Laisse moi t'apprivoiser



Laisse moi écouter tes silences
Je connais l'écho de leurs pas
Il résonne en moi
Comme un matin d'automne
Quand la beauté du jour s'étonne
De voir s'infiltrer la mélancolie

Laisse moi apprendre tes absences
On est toujours peiné
D'être un peu oublié
Laisse moi t'attendre
Je saurai bien te comprendre

Je ne ferai pas de bruit
Laisse moi t'espérer sous la pluie
Quand le soleil sera dans tes yeux
Je sais que tout ira mieux
Et  nous pourrons à nouveau
Rire et partager nos idées

Laisse moi t'apprivoiser



©

Théa
19 novembre 2011






Quelque chose qui se meurt


La nuit obscure carnassière
Dévore l'opulent défilé  des ombres

Les étoiles encore timides
Dansent sur le fronton de la lumière
Qui parjure l'obscurité
Et je vois votre silhouette fine
M'offrir une pause à mes chagrins

Venez me rejoindre dans les jardins
Où l'on bavarde en silence
Sans faire de trop de bruit
Il ne faut pas réveiller
Ceux qui dorment en paix

Ils ont parfois dans le cœur
Quelque chose qui meurt
Quand le vent souffle trop fort
Et que la tendresse s'effeuille
Laissant l âme vide et glacée

La lune nous accompagne
Venez je vous attends
Nous serons bien voyez vous
A faire de nos cœurs en berne
Des nids soyeux pour nos folies


©


Théa Casamance
19 novembre 2011








Un voyage à venir



Le brouillard pénètre par la fenêtre
Et cotonne l’imperméabilité de l'espace
où se déploient des milliers d’absents
Attendant le départ

Je t’entends rire
Et je perçois le signe vivant
D’un espoir couché sur le flanc
qui imperceptiblement
Se redresse au passage du vent

Quelques fleurs sur la table
espèrent l’infini d’un regard
Un geste dans le silence
Qui hésite et se pose sur une épaule

Ta main est couchée sur la page
Tes yeux dévorent la vitre
A travers laquelle tu devines
le fantôme blafard de la tendresse

Sur le mur du temps
Sont dessinés les premières images
De ce voyage à venir
Sur les terres vierges de l’amour

Théa
19 novembre 2011




Un jour viendra



La tristesse fait trembler de peur la vie
Qui fuit devant moi
Sans attendre que mon cœur s’apaise

Au moindre bruit
à la moindre chute il se replie
quand l’autre se méprend
au tournant du voyage

L’automne aussi doux
qu’un réceptacle de rose
joue avec les nerfs de l’hiver
qui attend son tour
Désespéré de voir s’embellir
Sous les frimas
le chemin désert de l’amour

Tu attends encore de prendre ton bâton
pour faire le voyage
qui nous sauvera de l’oubli
et le jardin s’étonne
de ne pas voir se dessiner ta silhouette
dans l’allée  que les feuilles
tapissent d’or et de miel

Un jour viendra
où le vent d’hiver te portera
les signes d’une autre saison
et tu seras étonné de voir s’épanouir
en plein désert
une oasis sur ton chemin

Théa
18 novembre 2011




mardi 15 novembre 2011

Embrasse moi comme un fou




Embrasse moi
Embrasse moi encore une fois
Je voudrais que le temps s'arrête
Demain sera trop tard

Embrasse-moi
Pour que je garde à jamais
Le goût du miel sur mes lèvres
Celui du  sel sur ta peau
Pour que la nuit à jamais
Veille  notre secret
Embrasse-moi s'il te plait

Je ne veux pas me réveiller
Je veux dormir contre toi
Sentir tes baisers dans mon cou
Ta main sur ma joue
Serre moi plus fort
Embrasse moi encore

Pour que je n'ai plus peur
Pour que la joie
Revienne un jour à pas de loup
Me prendre par le cou
Embrasse moi comme un fou


©



Théa Casamance
15 Novembre 2011




dimanche 6 novembre 2011

Un bruit dans l'escalier


                            Anonyme


J'écoute
Dans le silence trop lourd
Un bruit de pas dans l'escalier

Il se rapproche
S'accélère
La respiration coupée
Les yeux rivés sur la porte
Je guette

C'est comme cela chaque soir
  J'attends quelqu'un 
Que je ne connais pas
Un ami un frère
Vous peut-être

J'écoute à nouveau
Le bruit maintenant s'est arrêté
  A l'étage au-dessous
Il stationne sur le palier

Pétrifiée
J'écoute encore
Mon cœur lui s'est glacé
Quand le bonheur a frappé
A la porte d'à côté


©



Théa Casamance
6 novembre 2011







vendredi 4 novembre 2011

J'écris sur les murs blancs


J'écris sur les murs blancs
Des reflets d'âme et de mélancolie
Et  cherche en vain ta main
Celle que tu posais parfois
Sur mes nuits froides que j'oublie..

Tu me reviens pourtant
De tes lointains voyages
Tout grisolant d'amour
Trainant dans tes bagages
Quelques histoires sans éclats
Qui ne se racontent même pas

Demain les dernières roses
Auront fanées
Et j'aurais pour toujours
Fermé la porte de mes doutes
Une autre vie m'attend
Pleine de joies et d'amour

L'automne s'acharne encore
Et mon cœur hiberne malgré moi
Contre ces rêves échevelés
Que j'ai fait tout contre toi

©



Théa
jeudi 3 novembre 2011



mardi 25 octobre 2011

Automne grivois


Attisées par le soleil matinal
quelques feuilles hésitent encore
s'accrochent ivres de plaisir
à la branche lasse
chevauchent la brise polissonne
puis tournoient indolentes
dans un ballet festif et grivois

La forêt ravie
les joues rouges de désirs
voit danser les cotillons roux
le silence tendrement amusé
floconne l'atmosphère

Et dans le matin étourdi
 tout  frissonnant d'une nuit d'extase
les feuilles se posent incrédules
sur le sentier moussu
devant les pas meurtriers
de quelque promeneur matinal

Théa
Bélesbat 21 octobre 2011






Invitation



Un feu de bois qui danse
sur une musique douce
sur la table quelques mets fins
et dans les verres
ce vin que vous aimez

Ma tête tourne un peu
juste ce qu'il me faut
pour goûter sans retenues
à vos mains sur ma peau nue

Entre collines et vallées
elles voyagent amusées
jusqu'à ces gorges embusquées
où vos doigts se sont cachés

Soupirs et désirs
S'entrelacent nos envies
Les rires jasent on se prélasse
Et le plaisir s’invite à notre table


©


Théa Casamance
Bélesbat 25octobre 2011



dimanche 23 octobre 2011

Je vous aime tant



Vous étiez là dites moi ne riez pas
vous étiez vraiment là
quand j'ai repoussé les draps
il faisait si chaud ce matin de septembre

je croyais que vous étiez sorti
il faisait juste jour
ma peau était douce et nue
mon ventre frissonnait sous mes mains

dans ma tête j'entendais vos rires
je voyais votre doigt sur votre bouche
comme vous aimez à le poser
j'avais encore vos lèvres sur les miennes

la porte avait claqué
je vous pensais chercher les croissants
et maintenant vous me dites
que vous me regardiez

vous n'êtes qu'un voyou vous dis-je
mais je vous aime tant
ce plaisir là voyez vous mon ami
je voulais vous l'offrir depuis longtemps


©




Théa Casamance
Bélesbat 24 octobre 2011





samedi 22 octobre 2011

Eveil



Ce bruit de paille dans mes cheveux
l'air est-il si froid dehors
que je m'enlace de mes draps

D'une main espiègle et douce
tu déroules sur mes reins
les premiers mots du petit matin

Ils sont tendres et bien jolis
ma peau bavarde et je souris
et comme tu insistes tant je les aime

Contre toi je me blottis
tout en roulant de l'autre côté du lit
où je rêve que je me suis rendormie"

Théa
Bélesbat 22 octobre 2011





vendredi 21 octobre 2011

Message



Il fait nuit noire dehors,
dans la lumière du contre-jour
la clef se ferme.à double tour..

Pâle la lune se cache sous les draps
les soupirs jouent à cache cache
et les yeux cherche le sommeil

Quelques étoiles trainent encore
un peu de ciel sur mes voyages
je suis la file des nuages

Je dors ce soir avec le bonheur
Avec lui je n'ai pas peur
j'ai bien chaud dans mon cœur

Pluie de baisers pour vous.

Théa
Bélesbat 21 octobre 2011



J'étais bien


 
Il a fait du feu dans la cheminée
éteint la lumière
il faisait presque nuit

Un ballet d'ombres gesticulait en silence
 sur les murs de la chambre
je ne voyais que ses yeux
des yeux noirs avec des fenêtres
des yeux qui riaient aux éclats
des yeux si bavards
que je n'écoutaient  même pas

 je n'entendais que  la musique en sourdine
une musique que l'on oublie pas
chaude et pénétrante
une musique  presque indécente

il faisait presque jour
quand j'ai ouvert les yeux
la lumière filtrait encore ce trop plein de nuit
qui sur le matin fait déborder le désir

La pluie ricochait  sur le toit
 je ne  l'ai pas entendu refermer la porte
juste ses pas résonner au loin
mais j'étais bien


Théa
Bélesbat 21 octobre 2011






samedi 15 octobre 2011

La révolte gronde


Livrée au monde impitoyable
D’un matérialisme mondial,
La terre part à la dérive !
Nos enfants n’auront bientôt plus d’illusions
Plus d’espoir plus d’envies
Plus de rêves !

Chaque jour, l’exaspération grandit
Le ciel  se charge  d’un peu plus de nuages
D’un peu plus d’indigence
La révolte gronde aux frontières!

Que les peuples se lèvent
Que chacun prenne conscience
Qu’il est temps
Que les riches finissent d’affamer les pauvres
Et d’anticiper leur mort

Qu’il est temps
Que la terre entière se mobilise
Contre le plus grand fléau inventé par les hommes
L’argent, le Pouvoir de l’argent,
Mais aussi, celui de museler les opprimés
Et d’humilier les prolétaires

Qu’il est temps
Que ceux qui souffrent soient dans la lumière
Que le monde entier hurle sa colère !
Que la rage soit dans les cœurs
Et non dans vos regrets

Qu’il est temps enfin
Que la justice et la paix règnent sur les peuples
 l’espoir doit revivre dans le cœur des mères
Les enfants devenir des hommes
Heureux de vivre libres et fiers

Théa Casamance
15 octobre 2011


mardi 11 octobre 2011

Hallucination



Le jour se lève inespéré
entends-tu la maison respirer
suspendu au givre de mon cœur

Le silence a brisé la glace
couleuvre lancinante et pervers
il surface l'atmosphère lourde
sans envies et sans désirs

je t'ai regardé encore une fois
à travers la transparence
d'une absence indispensable à nos chemins
et je me suis souvenue
que tes yeux avait le regard d'une prière
quand l'aube déborde la nuit
pour prendre sa place...

alors j'ai pris ta main fine et longue
je l'ai posée sous ma joue
et me suis rendormie entre les plis soyeux
de ce rêve qui me revient sans cesse
quand l'océan malicieux
Chahute tendrement avec la vague


Théa Casamance
11 octobre 2011


dimanche 9 octobre 2011

Dis moi




Dis moi toi ce que tu sais
Dis moi quelques mots s’il te plait
Sur le vent qui souffle chaque soir
Débridant ma mémoire
Dis moi ce que tu sais et que j’ignore

J’inventerai pour toi
Les espoirs nécessaires
Et ton chemin sera semé de cailloux blancs
Que tu mettras dans ta poche
Heureux le soir avant de dormir
De compter ton trésor

Dis moi l’amour que tu connais
Parle moi du bonheur
Pas celui qui fait rougir de honte
Le passant dans la rue
Celui qui donne envie de marcher
Jusqu’à l’infini

Dis moi ce dernier rêve
J’aurai moins froid la nuit
Et je m’endormirai ta main sous ma joue
En oubliant pour une fois
Ces blessures figées là dans mon corps

Théa Casamance
Bélesbat 19 septembre 2011



dimanche 11 septembre 2011

Plaisir

Lambeaux sculpteur belge, 19ème


Voyage au fil du désir
Folle aventure sous le flot des caresses
Baisers en bouquet

Entre les volets mi-clos
La lumière tapisse l’étrange combat
L’ombre se rétrécit la peur s’estompe

La chambre étourdie
boit les soupirs
Échappés des bouches gourmandes
Les corps s’étreignent
Les mots parjurent la beauté des gestes
Emprisonnent les regards

Les souffles s'entremêlent
Empressés  brûlants
Le plaisir fulmine
L’Amour sublime 

Théa Casamance
Bélesbat septembre 2011



Toi la solitude



J’irai cachée derrière les mots
Chercher l’Autre
Et faire avec lui quelques pas
J’irai frapper à sa porte
Quand il fera trop froid
Et que la pluie tambourinera sur ma peau

La nuit s'avance recroquevillée
Dans son manteau de brumes et de secrets
Le ciel lézardé  penche sa tête lasse
Et je reste seule enchaînée à la solitude

Les mots sont le breuvage que je préfère..
Les images les barques qui m'emportent
Quand mon regard s’arrête sur un autre monde
Où je me plait à dessiner mes rêves
L'abandon a vrillé mon âme
Et les arbres qui bruissent attisent ma mémoire

Il est fini le temps du bonheur
Celui où tu venais charmeur et gai
Côtoyer mes berges
Le vent a semé d’étranges fleurs chardonnées
Qui griffent mes passages

Toi la solitude
Cet imposteur qui  fascine
 Me fait les yeux doux
Tu veilles consciencieusement sur nos rêves
Dans un silence indispensable mais corrompu

Les mots sont ton rival
Ils bougent chantent martèle le sentier
Ils sont les cailloux du petit Poucet
Partage et vie
L’indispensable à la vie

Et s’ils nous bercent un jour
Doux et tendrement polis
Alors le bonheur n’est plus très loin d’ici


©


Théa Casamance
Bélesbat septembre  2011






jeudi 8 septembre 2011

Un amour comme celui-là



Comme je voudrais qu’il me fasse un baiser
Juste un baiser sur ma joue glacée
Il fait si froid dans mon cœur
Les étoiles coulent en rivière

Comme je voudrais que la nuit finisse
Les chagrins qui m’enchaînent
Cesseraient de m’entraver à l’aurore
Et la douceur de l’aube improviserait ma vie

Comme je voudrais t’aimer
Un peu comme ce rayon de soleil
Qui filtre entre les volets mi clos
Cette caresse qui voyage sur ton dos

Comme je voudrais te serrer contre moi
Comme une bourrasque de vent
Un souffle de tendresse qui vagabonde
Pour se poser sur mon épaule

Comme je voudrais que tu m’oublies
Laissant là sur le chemin de mon rêve
Un souvenir si beau
Qu’il parle encore à ma peau

S’aimer en silence sans penser à rien
Laisser juste nos mains batifoler sur nos corps
Se dire seulement ce que nous savons déjà
Qu’un amour comme celui-là
Ne fleurit qu’une seule fois


Théa Casamance
Bélesbat 6 septembre 2011



samedi 3 septembre 2011

J'écrirai l'amitié


J’écrirai pour vous des rondes
Des champs de fleurs dans les près
Des baisers vagabonds
Qui se posent sur vos joues

J’écrirai des voyages
Que vous ferez sans  bouger
Ils vous mèneront sur des rivages
Où les rêves sont exaucés

Je me pendrai à vos sourires
Pour qu'ils me retiennent
Quand les idées qui me viennent
Me poussent dans le fossé

J'écrirai pour toi la tendresse
Quand la nuit sera tombée
Pour que tes mains se promènent
Ailleurs que sur des draps glacés

J’écrirai pour toi l'Amitié
Celle qui se donne sans compter
Pardonne moi si j’écris le plaisir
Ce n’est que ma tête qui délire

J’écrirai pour toi la tristesse
 Qui se lit dans mes yeux quand tu m'oublies
Et si je n’ai pas tes caresses
J’aurai celles que mes rêves me confient

Théa
Bélesbat 3 septembre 2011


dimanche 21 août 2011

Tu es..



Tu es
Le doigt de la  main
Qui caresse la joue
Ce regard incertain
Sur des larmes qui sourdent

Tu es
La corne d’abondance
D’où s’écoule la vie
La voix que j'écoute
quand le jour s'est enfui

Tu es
Le brasier de mes nuits
Dans le froid de ma vie
La lumière qui vacille
Et apaise mes envies

Tu es
L'ineffable
Au sein des habitudes
L'inestimable
au creux des solitudes

Tu es
Cet obstacle
Qui me vient à l'esprit
Quand mon âme s’imagine
De quitter la vie

Tu es
Le soleil
Dans le jour qui s’ennuie
Ces mots que j’égrène
Jusqu’à l’infini


Théa
Bélesbat 2008



J'égrène...


j'égrène

L'absolu des espaces
Juste une épure incertaine

Le bruit du vent dans les arbres
juste une confidence

Un rayon égaré sur la mer
Juste là dans l'absence

L'élan imperceptible des infinis
Juste un instant de grâce

L'âme en partance
Juste détour vers l'impossible

L’infini des paysages
Juste une halte dans un rêve

Théa
Bélesbat 21 aout 2011


Chuchotements


Un chuchotement dans la nuit
Une ombre qui s'enfuit
L’envol d’un oiseau
Dans le ciel mélodie

Une robe de vent
Aux couleurs de tempêtes
Un bouquet de joie
Le parfum d’un émoi

Une musique de là-bas
Sur une terre de chez nous
Tes caresses angora
Ce baiser sur ma joue

L’écho de tes pas
Et le miel de ta bouche
Des larmes de plaisir
Sur ma peau velours

L'éclat de l'aurore
Sur la rondeur du jour
Un peu d’aube sur la terrasse
Et je suis debout

©


Théa
Bélesbat 21 aout 2011


mercredi 17 août 2011

Le temps de te croire



Je sens mon cœur vibrer
Au jardin de tes rêves
Je sens mon âme s'émouvoir
Dans le puits de tes soupirs

Elle est belle la vie quand on te lit
Elle est belle la vie quand tu la chantes

Dans la nuit qui descend,
Un frisson m’égare
Le temps de te croire
Celui de te le dire

L’amour se plait dans nos tourments
Jusqu'à changer le cours de l’histoire
et je pleure des larmes de victoire

Je continuerai d’avancer sur tes berges
Toutes voiles au vent
Et le fleuve bouillonnera
Du flux de nos amours

Emporte moi dans tes respirations
Fais moi vibrer sur l’holocauste
Que je meure à jamais
Parée de tes diamants
Ceux que tu ignores
Sertis dans les plis de ton cœur
Et dont tu couronnes mes sourires

Fruit de mon audace
Le bonheur a ouvert ses portes
Et la vie a fleuri
Sur les flancs de la désespérance

Théa
Bélesbat 17 août 2011




Au marché de l'espoir



Pour aller au marché de l’espoir
Je m’habillerai dès le lever du jour
Avec la couleur du ciel quand je fais l’amour
Et je prendrai un moment
Pour aller voir la mer quand il fait gros temps

J’aurais les yeux grands ouverts
Pour mieux sentir la terre
Et sur ma peau l’ombre des nuages
Pour que les rêves voyagent

Au marché de l’espoir j’aurais une prière
Pour ceux qui luttent et souffrent
Je leur prendrai la main
Pour qu’ils prennent le chemin
D’un avenir serein

Je cueillerai dans les regards
Leurs désespoirs et leurs souffrances
Pour les jeter par dessus bord
je les ferai sourire avec mes facéties

Quand la mer sous la brise chantera
J’enfilerai pour toi les bottes de sept lieues
et j'irai courir derrière le vent
Cet amoureux impénitent

J’aurais des certitudes vaincrai  la solitude
De l'autre côté des monts
Je pourchasserai les démons
Et  saurai te trouver sans jamais te chercher

Théa
Bélesbat 17 aôut 2011


vendredi 12 août 2011

J'irai fleurir leur bonheur



Je n’irai plus aux bois
Les loups ont dans leurs yeux
Des bris d’étoiles
Qui scintillent quand vient le soir

Je n’irai plus aux bois
Les dames y sont trop belles
Et les loups savent bien
Où se cachent leurs dentelles

Je n’irai plus aux bois
Les rêves sont trop fragiles
Et mon panier de baisers
Sur le chemin a chaviré

Je n’irai plus aux bois
Sous le clair de lune romantique
Aux jeux délicieux des loups
Je perds à chaque fois

Je n’irai plus au bois
J'irai fleurir leur bonheur
Boirai à leurs amours
Pour que le mien demeure en paix

Je n’irai plus au bois
Les loups qui s’y promènent
Savent bien que sous ma voix
Se cachent une autre fois


Théa
Bélesbat 11 août 2011


mercredi 10 août 2011

Ton rêve sera le sien



C'est une enfant qui marche sur la mer
Aux premières lueurs de l’aube le matin en été
Papillon posé sur un rayon de lune
Une femme rêve sur la dune

C'est un funambule
Un rêve piétiné une vie fracassée
Le bonheur s’est enfui avec la marée

Au cours de ses voyages
l'océan lui a montré la liberté
Les plages désertes
Et le vent dans les blés
Ses mains ne seront plus jamais liées

Elle voudrait juste
Accoster les îles impossibles
Déranger le bonheur
Lui demander asile

Prendras tu le chemin sans savoir où il va
Marcheras tu des jours et des nuits
Avec sur le dos le poids de tes souvenirs
Ton sac sera t-il si lourd
Que tu le jetteras aux chiens
Cherches tu encore dans tes rêves cette femme
Dont on dit que le cœur est un cristal

Aimeras tu ses silences ses rires
Aimeras tu sa peau
Ses mains gourmandes
Quand elle se glissera dans ton lit
Sauras tu l’empêcher de pleurer
Quand tu déposeras sur ses lèvres
Un premier baiser
Sauras tu l’aimer malgré son corps blessé

Elle veut juste quelques caresses
Surtout de la tendresse
Poser sa tête sur une épaule

Ne dis rien surtout
Mais si tu vas au bout du chemin
Ton rêve sera le sien


Théa
Bélesbat 5 août 2011




lundi 8 août 2011

J'ai juste un peu froid




Mon cœur bat si fort
Mon âme s’inquiète de cet émoi
Moi qui ne te connais pas
Je n’entends plus que toi

Je sais si peu de choses
Quelques mots laissés sur la page
Quelques chansons en partage

J’ignore encore le son de ta voix
Elle ressemble à celle de mes rêves
Celle qui me faisait pleurer de trop la chercher

Je ne sais pas ton visage
Je ne sais la couleur de tes yeux
Mais mon cœur est heureux
Et le ciel si bleu

Mon cœur bat si fort
Tu sais je ne veux  pas être sage
Je voudrais que l'on soit déjà demain
Pour  te serrer dans mes bras

 Sur la dune nous compterons les étoiles
Nous irons  réveiller la lune
Qui dort confiante et tranquille
Tu me raconteras des histoires
Que tu inventeras rien que pour moi

Mon cœur bat si fort
J’ai juste un peu froid
De ne pas t’avoir près de moi

Théa
Bélesbat 1 août 2011