jeudi 11 octobre 2012

Je sais ton visage





Attendre chaque jour
que se dessine sur le front de mes nuits
un visage au sourire un peu flou

Attendre que le ciel en feu
s’entrouvre sur les promesses
que l’espérance chaque jour me fait

Attendre que l’impossible soit
qu’une silhouette se dessine
dans le flots de mes combats

La mer charrie chaque nuit
le trop plein de mes larmes
je voudrais qu’elle se calme
que le chemin qui conduit au gué
porte mon pas assuré de l’autre côté

Parfois j’ai cru t’apercevoir
comme un mensonge que le ciel  envoie
pour ne pas perdre courage
mais chaque fois ta silhouette m’échappe
avant que je puisse croiser ton pas

Je te sais sur le bord de mes chagrins
je sais ton visage au creux de mes mains
je sais ton souffle sur ma joue
 ton sourire me fait rêver chaque matin

Viendra le jour où le soleil un peu fou
sèchera l’encre sur mes doigts
et laissera sur la page nue
le signe précurseur de ta venue


Théa
Bélesbat 11 octobre 2012


lundi 8 octobre 2012

Je le savais tellement





Il aurait fallu apercevoir le ciel
La mer surtout
Mais je n’avais plus aucune image
Juste la sensation de mes larmes sur mes joues
Juste l’envie que la nuit revienne
Et que j’oublie

Il aurait fallu pouvoir lui dire
Que les cœurs sont fragiles
Les enfants innocents
Il aurait fallu ne pas entendre
Les sanglots dans la nuit

Insupportable
Il y avait quelque chose d’insupportable
Dans sa chute
Le fond du puits avait tout aspiré
Les rires et l’Amitié

Il aurait fallu ne plus jamais revenir
Ne pas accepter
Ne pas excuser
Mais son opprobre
N’avait d’égal que sa souffrance
Et elle était si grande
Si terrible si violente si vraie
Je le savais tellement

Alors j’ai pleuré pour oublier
Et un autre jour s’est levé

Théa
Bélesbat 8 octobre 2012