mercredi 31 décembre 2008

Le Baiser de l'envie


Le vent du large me porte ta mélancolie 
Et mon cœur qui te suit 
Dans la fragilité des espoirs 
S'étonne malgré tout de tant d'amertumes 
 Combien de fois me suis-je endormie
 Au creux de ton épaule 
Sous des cieux plus cléments 
Pourchassant mes démons 
Qui se tordaient d'angoisse 
De me voir m'évader dans la sagesse de tes bras
 J'ai souvent rêvé de tes jardins 
Respirer l'odeur de tes sourires 
Dont je parfumais ma vie 
Cueilli l'amitié à tes fenêtres ouvertes 
Vu danser tes mots en farandoles émues 
 Je tends vers toi aujourd'hui
 Des mains assurées 
Pour t'offrir ce que tu m'as appris 
L'aube débordante de fragrances lumineuses 
Et la confiance épanouie 
Sur l'incertitude des destins
 J'ai surpris dans ton regard la beauté d'une âme
 Relu l'espoir que tu as déposé dans la mienne 
J'entends ce soir les voix de l'été 
Murmurer des - je t'aime 
Le chant des moissons ouvrager la plaine 
Et je dépose sur tes lèvres humides
 Le baiser de l'envie 


©



 Théa Casamance 31 décembre 2008




La Danse des étoiles




Viendrez vous mon ami, 
Ce soir sous mes ombrages,
 Avec des mots velours me reparler d'amour ?
 Dans le plus grand secret, je serai votre otage,
 Sans pousser de verrou, ni espérer le jour. 

 Le temps semble si long de m'offrir sans partage,
 Je ne veux sur mon corps que vos mains sans tabou, 
Pourquoi donc espérer que le désir soit sage ? 
Je ravirai au ciel vos serments les plus doux. 
 
Autour des fenêtres, les rideaux son tirés, 
Qui donc s'inquiète d'un si bouillant orage ?
 La foudre m'aveugle sous de gourmands baisers, 
Je surprends dans le ciel un mirifique adage. 

 Sur mon cœur enflammé, un rêve se dévoile 
Que je ne peux chasser sans me priver de vous,
 Je vois dans la nuit bleue la danse des étoiles
 Me présager bientôt un fougueux rendez vous. 



©



  Théa Casamance
Octobre 2008




vendredi 26 décembre 2008

Une aubade inconnue


Je vous relis ce soir, au calme de la chambre,
 Et ne peux sans pâlir ressentir cet émoi, 
Embraser tout mon corps qui sous le drap se cambre,
 Pour me soustraire encor au son de votre voix. 

 J'aborde sans savoir des pays oubliés, 
Retenant en secret, dans le puits de mon être, 
Ces doux mots posés là au bord de la fenêtre.
 Ils me font désirer le soleil de l'été.

 Mes mains tremblent de peur, je ne sais si je dois
 Vous couvrir de baisers ou bien me raviser. 
Je vois entre vos mains l'étendard qui flamboie, 
Vous êtes le vainqueur que je veux embrasser. 

 Tant de voyages vains, de chemins parcourus, 
De rêves espérés, d'impossibles partages.
 Voici venir le vent caressant nos rivages, 
Nous chanter mon amour une aubade inconnue. - 


©


Théa Casamance
Octobre 2008





dimanche 21 décembre 2008

Rien que moi


La mer
S'ennuie le dimanche
Le vent fait trop de bruit
Les passants aussi
Les poètes sont allés dormir
Les enfants repartis
Il n'y a que moi ici

Le silence 
Voyage autour de moi
S'entortille se glisse
Résiste
Se tord de rire
En me voyant livide
Se pose là
Etourdi
Tant pis pour lui

L'envie fragile - de toi
La nuit immobile - sans toi
L'espoir posé là
Près de moi
Ton ombre une étoile
Sur moi

©



Théa Casamance
23 décembre 2008




L'Impossible



J'égrène
L'absolu des espaces
Juste une épure
Incertaine

Un rayon égaré sur la mer
Juste là
Dans l'absence

L'élan imperceptible des infinis
Juste un instant
De grâce

L'âme en partance
Juste détour
Vers l'impossible

L'infini des paysages
juste une halte sur un rêve

-
Théa
15 décembre 2008

samedi 20 décembre 2008

Les Voix de l'été



La certitude de rejoindre bientôt mes rêves
M'emporte au-delà des frontières
Loin des jours sombres et tièdes
Dont j'ai oublié les colères

Le temps suspendu fortifie mes espoirs
L'avenir côtoie les horizons embaumés
Aux souvenirs éteints
Les larmes ne sont plus une source où je m'abreuve
Et la lumière festoie le long des chemins
Où je t'entends murmurer l'impossible

Réveille toi ami au son des tambourins
Que les nuits enflammées
Font résonner au pied de tes murs
La source gémit au bruit insensé des semailles

Je ne végète point et continue d'avancer
Ne me reproche pas mes rêves
Ils s'inscrivent sur le fronton de la maison
Conforte moi plutôt dans l'espérance
D'un jour qui fulmine
Celui auquel je ne croyais plus
Et qui s'installe en marge des opportunismes
Que la vie m'alloue

Le feu brûle dans la cheminée
Et j'attends assise sous la lampe
En relisant les pages du bonheur
Où tu as posé l'effleurement d'un soupir
Que la porte s'ouvre enfin
Au bruit éclairé de la confiance
Pour laisser entrer les voix de l'été

-
Théa
20 décembre 2008

mercredi 17 décembre 2008

Anonymat



À l'abri des regards dans les cafés
S'écrivent parfois à la hâte
Sur des morceaux de papier
De bien jolis mots d'amour

Je vous attends ce matin
Dans la foule des bavards
Qui rient et s'exclament sans crier gare
Le silence investit mon âme solitaire
Ma main tremble pour deux
Et le cœur en émoi quitte l'atmosphère
Pour s'épancher et boire
À la santé des amoureux

J'aime m'asseoir dans l'anonymat
Le brouhaha des garçons
Laisser aller mon crayon

J'écris dans l'indifférence
Nul ne sait à qui je pense
Je suis là sans compagnie
Le regard dans le vide
Et l'envie me dévore de vous écrire

Il m'arrive quelquefois
Dans la solitude d'un bar
D'écrire des mots d'amour qui s'égarent
Sur un morceau de buvard


©



Théa Casamance
17 décembre 2008








jeudi 11 décembre 2008

Je dors dans tes yeux



C'est en confondant l'absence à ma solitude
Que mes rêves ont choisi
La grandeur de vivre d'espoir

C'est en découvrant la beauté de ton âme
Que j'ai oublié de mourir
Dans le désert de sable
Et la splendeur de la vie

J'invente aujourd'hui l'envie de te dire
Simplement que je t'aime
Toi dont les mots de tendresse
Pavoisent en lettres discrètes
Les murs gris de mes nuits

Les étoiles se balancent
Dans le ciel de décembre au rythme de ton cœur
Et j'invente pour toi des caresses
Qui se passent de promesses
Chevauchent mes envies

J'attends que le vent soulève le voile
Sur tes mots d'abandon
Et que la brise qui respire mes rivages
me porte les images
D'une autre prénom

Un prénom vivant celui-ci
Qui se pose sans prendre garde
Sur une âme rêveuse
Au seul miracle de croire
Que là-bas...

Je dors dans tes yeux


-
Théa
11 décembre 2008

samedi 6 décembre 2008

Ces mots que j'égrène



Tu es
Le vent
Qui court sur la plage
Le ciel de décembre
Qui se joue des nuages

Tu es
Le doigt
Qui dessine dans l'espace
L'ombre du silence

Tu es
L'espérance
D'une voix qui me fuit
La corne d'abondance
D'où s'écoule la vie

Tu es
L'indicible main
Qui génère la foudre
Un regard incertain
Sur des larmes qui sourdrent

Tu es
Le brasier
De mes nuits
La lumière qui vacille
Et calme mes envies

Tu es
L'ineffable
Au sein des habitudes
L'inestimable
Au fond des solitudes

Tu es
Cet obstacle
Qui me vient à l'esprit
Quand mon âme s'imagine
De quitter la vie

Tu es
Le soleil
Dans le jour qui s'ennuie
Ces mots que j'égrène
Jusqu'à l'infini

-
Théa
6 décembre 2008

mardi 2 décembre 2008

Boire à la source



Rien ne bouge sur l'arbre nu
Dans l'inaltérable des espaces
Les oiseaux se sont tus
Et le jour se pose sur le gris
De l'ennui
Je m'absente de la vie

Les yeux fermés
La nuit se peuple d'innocents nuages
Où je m'installe
Pour des voyages impudiques
Au-delà du probable

Les mots qui berçaient mes nuits
Basculent sans équivoque
Dans l'obscurantisme des interdits

J'étouffe sous le bruit sourd
Des espoirs que l'on piétine
Et le rire impudique
Des regards inattentifs
Vrille dans la morsure

Le temps s'empresse
Devance l'incertitude méprisante
Des lendemains blafards
Réclame sans plus attendre
De retourner boire à la source

-
Théa
2 décembre 2008


lundi 1 décembre 2008

Message de joie



J'ai écouté une histoire
À la douceur impitoyable des caresses du vent
Venues effleurer mes nuits sans sommeil
J'ai senti le parfum de ces fleurs
Que je ne connaissais pas
Mais dont je pressentais l'inévitable existence

Là dans cet incontournable fable
Sur ces lignes offertes
La vie s'entrouvre
Ma solitude invente des fenêtres ouvertes
Sur des paysages éclatants

Mes souffrances s'abstiennent
Mes ailes se déplient
L'horizon se rapproche
J'ose enfin respirer l'air pur des sommets enneigés
Alors qu'il pleut sur le jardin
Et que ma main fragile
Essuie une dernière larme venue du ciel
Les brumes se dissipent autour de mes berges
Et j'entends le fleuve qui raconte

La mer souvent s'absente
Mais il faut qu'elle revienne
Il fallait juste qu'une incertitude se souvienne

La nuit s'achève sur mes rivages
Où éclosent d'inoubliables espoirs
L'aube respire enfin la paix lyrique d'une étreinte
Autour de ces mots
Qui me portent en bouquet...

Un authentique message de joie

-
Théa
1er décembre 2008