mercredi 27 juin 2012

Parfums 2




Le soleil glisse derrière l’horizon
« La nuit n’a pas encore trouvé son étoile »
L’homme respire enfin
En  harmonie avec l'univers et la lumière

Peu à peu, le ciel se teinte du velours de la nuit
douceur étrange
suspendue aux lèvres du silence
la terre se tait

Gerbes de roses adoucies d’iris
De violettes et de vanille
L' instant est magique où les sens s’éparpillent
Jusqu’au fronton du ciel

Frileuse, la nature ajuste son écharpe
et se nimbe d'une lumière bleue
apaisante et fidèle

Le spectacle est grandiose
Fondues de couleurs sages offertes
Au regard exercé de l’impressionniste
 C'est l'heure suspendue

Celle de " l’heure bleue " parfum envoûtant
messager d'un mystère
fragrance incontestable
D’un moment de pure exception

Théa
Bélesbat 27 juin 2012

« La nuit n’a pas encore trouvé
son étoile » emprunté à Christian Guerlain



Parfums




L’aurore encore toute étourdie
C’est son parfum qui m’effleure
Quand j’ouvre la fenêtre
Et que le cœur imagine avec bonheur
Les premières couleurs de l’aube

Les brumes matinales venues me tirer
D’une nuit  trop sage
Absorbent malgré moi mes chagrins
Quand l’odeur de sa peau
présente et incertaine me délivre du sommeil

La mémoire retrouve sans effort
Les essences d’agrumes et de  menthe
Qui flirtent inaltérables
Avec celles du musc et du bois exotique

Intrépide et gourmande je m'engouffre
Dans des parfums humides et sensuels
Où je navigue avec délice

Ah vertige d’une envie
Désinvolture excessive du désir
L’Amour m’étouffe entre les draps
Et je vibre inconsciente
Dans l’absence de ses bras

Vois tu, c’est l’essence même de toi
Qui dans le petit matin
malicieusement sublime mon éveil


Théa
Bélesbat 27 juin 2012




Les fruits du bonheur






J'irai dans vos pas
Cueillir les fruits du bonheur

Je chanterai à tout va
Combien il aura fallu de soupirs
Pour qu'aimer dans vos cœurs
Puisse à nouveau  refleurir

Je voyagerai dans vos regards
Pour connaître le soleil sous la pluie
L’arc en ciel entre les nuages
Le goût du ciel sur mes nuits

Dans vos yeux amoureux
j’imaginerai l'autre côté de l'horizon
Les murmures de plaisir
Le matin en toute saison

Je reconnaitrai surtout cette joie
Qui éclot quand je vous vois
Entre les plis du bonheur
Comme une main sur le cœur

Théa
Bélesbat 26 juin 2012



lundi 25 juin 2012

Tendresse (2)




Je vous vois encore
Puisque je vous espère
Silencieux et absent

Je vous implore pourtant
Quand juste un mot me suffirait
Pour que la lumière se fasse
Juste un mot

Celui que vous savez

Doux comme le cœur d'une rose
Doux comme un regard
Doux comme un baiser

Juste un mot
Pour que j’espère le jour
Pour que la nuit s’achève
Enfin

Pour que je vous oublie à jamais
Perdu
Éternellement présent
Perdu
Éternellement absent

Juste un mot sur la page
Un mot
Un seul

Celui que vous savez


Théa



Là-Bas



Il y aura toujours
cette envie délibérée d'aller de l'autre côté
voir ce que l'on ne sait pas

Voyager à travers des paysages inconnus
pour découvrir à peine étonné
les silhouettes dansantes et fugitives
le sourire posé sur les genoux

Il y aura toujours
dans l'incontournable envie d'aimer
ce mystère qui plane insoutenable et régulier
comme une respiration nouvelle
au creux des sentiers sertis d'épines
où naissent des fleurs inconnues et odorantes
l'imaginaire  fait des cabrioles

Alors on traverse le gué
on oublie la force du courant
le danger qui guette
pour se découvrir les qualités d'un baroudeur
et la force tranquille d'un sage

l'Autre Rive l'autre respiration
l'invention délicieuse de poursuivre le rêve
de faire en silence LA rencontre
celle qui s'estime être indispensable à notre survie
et qu'on voudrait lumineuse et sincère

Oui, là-bas de l'Autre côte du fleuve
derrière l'horizon
à la limite extrême de l'invisibilité
dans la transparence tenace d'un désir
s'inventent des histoires inestimables
qui font délibérément vivre
l'âme délicate tombée du ciel

Théa
Bélesbat 25 juin 2012



samedi 2 juin 2012

Nouvelle adresse




Nouvelle adresse

Les débordements du fleuve
Ont fini par me chasser
J'ai trouvé asile
Dans un endroit pus lumineux

À ma taille figurez vous
Puisque petite je suis
Et comme telle vous me voyez
Je devais trouver une solution
Pour que l'on me voit absolument

J'ai l'impression maintenant
D'être à la bonne hauteur

Je ne touche plus le sol
Mes jambes flottent
Mon regard imagine plus loin
Les côtes émergentes des infinis
Et je me sens l'âme d'une Reine
tous les matins quand je me baigne
Dans les vapeurs d'éthers
Qui volètent sur la terre

L'endroit me parait très confortable
Doux et soyeux
Autour du globe je vogue
Dans l'atmosphère je voyage en continu
Et me repose dans les nues

De là-haut j'aperçois la terre minuscule
Les hommes si petits et ridicules
Je suis très bien installée savez vous

Une chaise et un oreiller
Enfin deux oreillers

Je voudrais recevoir quelqu'un
Une âme en partance aussi
Chez moi la lumière est garantie
Et le paysage inoubliable
pourrait j'en suis certaine faire disparaitre
les ombres qui nous égarent

C'était juste pour vous dire Cher Ami
Que j'ai changé d'adresse depuis peu
J'ai emménagé figurez vous

Sur un nuage - tout près de vous


Théa