mardi 22 juin 2010

Les mots







Les mots attendent en silence
Qu’une main les libère
Ils s’envolent alors dans le ciel
Pour écrire des histoires
Que le poète racontera
Avec l'arc en ciel de son cœur

Ballade entre les mots
Paysages sans contours
Rivages festonnés de dentelle
Bois cernés d’ombre

Les mots voyagent dansent
Se déplacent disparaissent
Reviennent se bousculent
Se saluent même

Et l’histoire

Elle joue à cache-cache dans un livre
Il faut juste en tourner les pages
Pour qu'elle se réalise

©


Théa Casamance
Bélesbat juin 2010






dimanche 20 juin 2010

Tendrement vous




Oh le bonheur de vous
Celui qui me rend fou
Un mot un message c’est tout

Le monde s'efface
Il n’y a plus entre nous
Qu'une caresse qui voyage
Sans d’autre visage
Que d’être libre entre nous

Oh ce bonheur de vous
Un Fil de soie 
Qui  me met en émoi
Dépose sur ma joue
Un p'tit baiser voyou
Une fleur si douce
Que ma gorge se noue

Ce goût du bonheur
Il vous donne des ailes
Vous fait battre le cœur
Voyager là haut
Où tout est plus beau

Et le vertige vous saisit
Quand de votre bouche
 S'envolent vers lui
Ces mots tellement jolis

Je vous aime


©



Théa Casamance
Belesbat juin 2010






Cathédrale


L’hiver se penche sur mes pensées 
 Le soleil ombre la lumière 
D'un gigantesque linceul blanc 
Et ne réchauffe pas la terre 
Qui claque des dents 

 La mer au loin se plaint doucement
Gémit sans le vouloir 
Vagues mourant sur le sable 
La dune ombre la plage 
Et le vent chantonne entre les pins 

 J'irai prier dans cette église 
Où la beauté du ciel est sans couleur 
La joie crépite dans les cœurs 
Devant la robe de dentelle
De la vierge solitaire 

le silence sacré habille l'endroit
Me laisse seule dans l'instant
Les yeux levés vers Lui
Hôte unique et divin
Qui dans la lumière nous reçoit 


©



 Théa Casamance
Belesbat juin 2010





mercredi 16 juin 2010

Écrin




Tendresse
Douceurs des mots
Qui calfeutrent mon cœur
Et sans bruit me dévorent

Soupir

Ivresse
Murmures dans la nuit
Loin des regards je brûle
Et dans tes yeux je devine

Désir

Caresses
Éclats d’envies sur ton corps
Voyage traîneau
Sur ta peau cuivrée

Plaisir

Théa
Bélesbat juin 2010


lundi 7 juin 2010

La tendresse toujours





Soyons amis voulez vous
Nous regretterons seulement
De ne pas l'avoir été plutôt

L’amitié donne les ailes qu'il faut à la vie
Pour la rendre libre
L’amour nous obligerait trop
Laissons le peut-être à ceux qui s'enchaînent

J’aime vous émouvoir
je voudrais que la vie soit lumière
Et le désir soie
Prenons l'autre route
Celle qui nous libère

Les caresses toujours
Des hésitations sans doute
Et le souffle de la brise dans un ciel azuré
Pausé comme une respiration
Indispensable pour ne pas faillir

La tendresse a ces regards
Que j'emprunte à la mer
Quand j'écoute son cœur battre
Contre ma joue


Théa
Bélesbat juin 2010


dimanche 6 juin 2010

Demain la terre




Quand la terre hurle
Un puits se gonfle et déborde
Et j’ai sur les lèvres un goût de cendre

Ne leurs dites rien ils sont sourds
Et leur parler serait péché
La clameur détruira l’imposture
et les fruits défendus attendront
Dans l'embrasure des portes

Les villes auront l’éclat de la désespérance
Quand elle se couche dans leurs yeux
Laissons le silence repeindre les murs

Je vomis des rêves bleus sans espoir

Essayons que la terre soit autre
Simplement parce que demain
Nous lui appartiendrons...

Théa
Bélesbat juin 2010

L'ombre dévoilée (poème à quatre mains)





"Ce souffle léger
caressant la terrasse du jour
n'est que l'étoffe de l'ombre dévoilée
à la recherche de l'arbre du sommeil
qui capture la nuit."


Un châle sur les épaules
Le frôlement si délicat du crépuscule
Se prolonge avant que la nuit s'endorme
Aux pieds de l'arbre du jour

"Prendre la lumière du soir
Blottie dans la nacelle du géant noir
Accoudé au comptoir de la mer"

S'enfuir en riant
A cheval sur l'insouciance du vent
Loin des goélands bleus qui défilent en colère


"Sculpter l'indicible épaisseur du ciel
Jusqu'à l'horizontalité du sommeil
Embrasant l'oreiller de nuage
Où l'odeur des rêves
exhale l'arc en ciel des fées"

Et dormir sur la plage
Les yeux entrouverts
Sur l'arc moiré des rêves
D'où s'échappent le rire des étoiles


Archi7 et Théa
juin 2010

mercredi 2 juin 2010

Spectacle ou le café Rebuffy

Tableau d'Aksel

Tout se passe ailleurs
Pourtant on est là
Seul ou accompagné
Mais ce n’est pas l’autre qu’on regarde
Et de soi on ignore parfois ce pourquoi on est ici
Rarement pour épancher sa soif
Tantôt pour quelque chose de particulier
Un rendez vous d’affaires
Une rencontre nécessaire
Juste soulignée par la simple commodité

Plus souvent c’est tout simplement
Pour ce qui se passe de l’autre côté de la rue
Regard sur autrui à l’improviste
Mais aussi vision lointaine
Images en transparences
Une autre frontière un autre paysage

Comme si tout se passait ailleurs qu’ici
Juste pour ne pas être seul
Enfin pour ne pas être perdu
Le plaisir il est là d’être assis avec les autres
Différent mais pareil
Dans son silence mais pas dans le silence
Sourires et rires
Gestes et postures
On observe et on s’oublie un peu

Un rendez vous d’amoureux
Alors on parle tout bas et bientôt on s’en va
Parce qu’ici c’est le spectacle
Et nos yeux vissés sur le devant de la scène
On se surprendrait presque
A se lever pour applaudir


Théa
Bélesbat juin 2010
Art et poésie


jardin

Tableau d'Aksel

Camaïeu de couleurs embrassées
Massifs bellement épanouis
La forêt fait écran
La maison guète

Le jardin protège en silence
Un rêve tendre et délicat
Les lieux sont idylliques
Peut être une invitation à rester

Un mystère pourtant plane
Qui ne se dérobe pas
Il baigne au milieu des parfums

Une bicyclette s'impatiente
La muse n'est pas loin


Théa
Bélesbat juin 2010
Art et poésie