dimanche 21 novembre 2021

Tous ces mots





La solitude s’est installée

Insidieuse permanente

Un invité sournois

Vous fait rageusement du pied

Le désespoir


Vite très vite

Appeler les mots

La tête devient fourmilière

On provoque on se bouscule

Bientôt ils seront là

Tous ces mots que je désire


Jolis légers

Bienveillants

La plume court sur la feuille

Se projette 

Les mots bavardent

Se déchaînent


Le soleil joue entre les feuilles

Les oiseaux chantent

Une chanson  douce

Justement celle que je préfère 

Vient le silence

Un silence profond

Immense


Il me fait du bien

Me couvre de ressentis

Confortables bienveillants

Ecoutez le ce bavard

Comme il raconte

Il ne s’arrête plus

 

Demain le jour se lèvera

Un autre jour

Et je sais que tu seras là

 

©

 

 

Théa Casamance

21 novembre 2021





mercredi 17 novembre 2021

Plumes

 


 

Il est des espaces intemporels

Où le rêve

Joue avec la réalité

Des mélodies d’amour 

 

*

Entre deux silences

Le souffle de la vie

Cherche hésite

Trouve enfin une inspiration 

 

*

Ne perds pas de temps

Aime à l’infini

Et tu te sentiras

Pousser des ailes 


*

Passe ce chemin

Il ne te mènera nulle part

Un autre espère

Un froissement de pas 


* 

Chantonne le ruisseau

Bouillonne le fleuve

Passe le gué

De l’autre coté la lumière 


*

Juste un peu de patience

Le silence ému

Reviendra

Abreuver le bel ennui

 

©

 

Théa Casamance

16 novembre 2021





vendredi 5 novembre 2021

A demain

 



 


Billet poétique 141


Ce matin les larmes sont des rivières 

Les regards soupçonneux 

L’incompétence 

Les humiliations

Sont des gouffres

 

Au-dessus des nuages je devine pourtant  

Le ciel bleu 

L’ineffable espoir 

La vie la vraie

 

Suspendre le temps juste un instant

Oublier tout

Respirer très fort 

Merci tout va bien

 

A demain

 

©

 

Théa Casamance

4 novembre 2021




 


samedi 30 octobre 2021

Un bougon vent d'hiver

 





L’automne a les yeux rouges

Des cernes autour des yeux

Les fleurs s’attardent au jardin

Péremptoires et muettes

Elles ne savent plus

Si elles doivent fleurir ou mourir

Je frissonne

Sous un soleil frileux

 

L’automne a les yeux rouges

Qui pour apaiser la misère

Assécher des larmes éphémères

Qui coulent parfois en rivières

Sur des joues trop glacées

Un ami peut être un frère

Des Chimères sans nul doute

 

Cruel l’automne cette année

Nous fait les yeux doux

L’atmosphère délétère

D’une ambiance sociétale 

fétide et malsaine

Fait déferler sur la terre

Un bougon vent d’hiver

 

©

 

Théa  Casamance

Ici ou Ailleurs le 27 octobre 2021











mercredi 29 septembre 2021

L'envie suprême

 




L’automne a les brumes

Enchanteresses

Pas un bruit

Le silence plombe

L’atmosphère chimérique

Les oiseaux se sont tus


Mutisme matinal

Défripement maléfique du paysage

La photo grisaille un peu

Jette à terre

Les ambitions naïves

D’un réveil en gaieté

La fraicheur s’installe

 

Le soleil enfin levé

Pointe timidement son nez

Puise dans son énergie

L’envie suprême

Au sol quelques feuilles multicolores

Pleurent la fin d’un cycle

Je cherche néanmoins

Un peu de réconfort

Un grain de folie peut être

 

Le jour fragile me susurre

A l’oreille distraite

Quelques mots doux et bienveillants

Histoire d’en compter

Avec la rebelle mélancolie

Bientôt je saurai

Qui d’elle ou de moi

A gagné le challenge

 

Pouce ! Juste une seconde

Dehors c’est l’embrasement

La lumière éclabousse

 

©

 

Théa Casamance

25 septembre 2021




lundi 13 septembre 2021

Ecrire le poème




De nouveaux

Des grincements de mots

Jetés à la volée

A mon visage

Blessure

Je ne comprends pas

Que l’on puisse arbitrer

Sans connaître

Proposer

Sans savoir

 

Demain

Quand tout sera calmé

Les nuages dissipés

Le ciel en léthargie

Peut-être réaliser

Que juger à la hâte

Se fracasse bien souvent

Sur le brisant

 

Choisir plutôt

L’écoute la rencontre

Essayer d’échanger

Les places respectives

Essaie donc d’être moi

Et moi j’essaierai d’être toi

 

La fracture est là

Mon cœur est si triste

Désormais

C’est le temps du silence

Celui de la réflexion

Du recul

Celui de la paix

 

Poursuivre son chemin

Ecrire le poème

 

Théa Casamance

7 septembre 2021







De l'eau encore de l'eau

 



Ce soir

Les papillons ont les yeux bleus

Petites abeilles

Cherchent l’eau et me font peine

La nature souffre

Je le vois bien

Même les oiseaux

Ne sont plus les mêmes

 

J’insiste pour eux

Fais pour le mieux

De l’eau encore de l’eau

Tant pis si mes pas sont chagrin

Cela ira mieux demain

 

La nuit bientôt sera là

Chaude brûlante

Impossible de trouver le repos

Mes jambes ma tête

J’écoute les abeilles

Je revois les oiseaux

Tous ont soif

 

J’aurais toutefois sur les lèvres

Dans l’aube merveilleuse

Ce sourire

Cette envie

Se dépêcher

Mettre de l’eau encore

Juste ce qu’il faut

Pour attendre la nuit prochaine

 

La nuit 

Les papillons ont les yeux bleus

Je le vois bien

Quand les étoiles

Scintillent dans mes yeux

 

©

 

Théa Casamance

9 septembre 2021





lundi 6 septembre 2021

Je m'habille de bleu

 



Crois tu qu'il y ait un risque

A aimer les mots

Les croiser

Les absoudre

Enchantement simple

La rivière bavarde

Le bleu intense du ciel

M'hypnotise


L'espérance n'est pas loin

Je la devine

Des flots de vie

M'arrivent me soulèvent


Dans ma tête

Toujours j'entends

Le ronronnement de la mer

Les vagues puissantes fidèles

Roulent à l'infini

Deviennent acouphènes

Nécessaires


Emmène moi à la mer

Mes yeux ne voient plus guère

Aujourd'hui

Je m'habille de bleu

S'il te plaît j'ai absolument besoin

D'aller voir la mer


Ne la cherche plus

C'est Elle qui te regarde


©


Théa Casamance

Ailleurs 1er septembre 2021




samedi 4 septembre 2021

L' oubli

 



 


J’attends ton appel

Il est là

Accroché à la branche de l'arbre

Où parfois je me pends

Plein de tes baisers

Plein de tes câlins

Plein de tes caresses

 

C’est terrible d'être oublié

Quand l’attente

Persiste vous pénètre

Devient vous

Plus de musique

Plus de chansons

Juste la glace du silence

 

Ne crois pas que je te déteste

Ne pense pas que mes yeux

Soient rivière

Ils sont juste secs et vides

Et le resteront

Le temps que le vent

Libère ces mots tendresses

Que j’attends

Depuis si longtemps


©

 

Théa Casamance

3 septembre 2021





vendredi 27 août 2021

Grain de poussière


 

 

Sonne le glas

Des orgueilleux et des ébaudis, 

L’humilité du grain de poussière 

Joue insidieuse avec le néant,

Personne ne sait vraiment

Poussière nous sommes,

Poussière tu seras.

 

N’oublie pour autant

L’éternelle chanson

Ses portées de notes légères

Le bruit du vent

Dans les branches,

Celui du sable au milieu du désert

Il pousse derrière la dune

L’immonde infortune.

 

Solitude je vous aime

Vous êtes mon refuge

Ma mélanine,

Même si je vous maudis

J’ai besoin de vous 

Des autres, de la poésie

Partager me préserve

D’un trop plein de chagrin.

 

Dans la nuit

Entre les arbres

La lune resplendit

Rieuse et joliment polie

Elle me bercera ce soir

Dissipera courtoise et bienveillante

L’obscur nuage

De mes idées noires

 

©

 

Théa Casamance

Ailleurs 24 août 2021

Clin d’œil au poète Éric Constant

(Très belle chanson de Jacques Higelin grain de sable)





lundi 23 août 2021

Le chemin de sable

 



J’aurais pris le chemin

Devant moi

Entre les herbes hautes,

Mes pieds dans le sable chaud

Frimaient,

J’étais heureuse

Je ne savais pas pourquoi,

Je souriais aux anges…

 

Soudain entre les ajoncs

La mer

Ruisselante de lumière

Belle si belle !

Dans mes oreilles

Le clapotis de l’eau,

Dans mes cheveux la brise

Et ce parfum de mer

Extraordinaire

Qui taquinait mes narines.

 

Respirer

Respirer

A plein poumon,

Ivre de cette vie

Venue dissiper ma mélancolie

Pour un instant

Pour l’éternité

 

Je suis venue voir la mer

Je suis restée

Assise devant l’inaltérable beauté

Apprivoisée

Par la vie retrouvée…

 

©

 

Théa Casamance

Ailleurs le 22 août 2021

En écho à Manuel Renaud poète





vendredi 20 août 2021

Ce soir la lune sera bleue

 



Je sens ce soir l’automne

Défriser notre été pluvieux

Les jours diminuent à vie allure

Les réverbères se sont tus

Les volets depuis longtemps baissés

Les rues sont vides

 

La nuit pourtant n’est pas encore là

La lune a les yeux creux

Sur fond de grisaille

Elle semble bien grise et lasse

Spleen

 

Personne

Pour attendre avec moi les étoiles

Et voir le ciel s’illuminer

Très vite

La tristesse s’installe s’agrippe 

Tenace

 

Désemparée

J’écoute le silence

Qui accompagne ma solitude

Et fait danser les ombres

Sur le mur du jardin 

 

Un étrange calme me saisit

Trompeur et mensonger

M’accable

Je me suis assise

Dans le grand fauteuil à bascule

Pour bercer ma mélancolie

 

Plus tard

La fraîcheur me fera rentrer

Je sais que dans mes rêves

La lune triste et grise

Pourrait bien être bleue

 

©

 

Théa Casamance

Ailleurs 19 août 2021