dimanche 19 juillet 2009

L'été




L'été

C'est la joie des enfants aux feux de la St Jean
Un voile d’organdi sur la traîne du vent
Ce long frisson d'émois quand tu me dis je t’aime
Le plaisir d’un instant à lire des poèmes

C'est aimer voyager tout au long de ton dos
Ta main en liberté sur l’éclat de ma peau
Le chemin sur ton corps que j’emprunte la nuit
Quand la lune s’endort détissant mes envies

Un envol de serments dans les blés qu’on moissonne
La tendresse posée sur le bleu de tes mots
Les braises du désir entre nos yeux mi-clos

C'est l'attrait de la mer pour retarder l’automne
Quand sur mes souvenirs se pose le printemps
Et se chauffe l'hiver dans les bras de l'amant


Théa
Bélesbat, 18 juin 2009


jeudi 16 juillet 2009

Des larmes bleues





Je t'offrirai des larmes bleues
Des larmes gorgées de lumière
Pour qu'Elle puisse te voir amoureux

Je t'offrirai des mots
Légers comme des oiseaux
Pour qu'ils se posent sur sa main
Des mots comme des jeux d’eau
Pour que tu t'abreuves à ses reins

Je t'offrirai l’immensité du désert
Pour que ton visage sourit
Au bruissement de vos âmes
Quand vos corps font trop de bruit

Je t'offrirai la paix de l'aube
Qui habille le matin
Quand tu le sais bien
Elle se réveille rose et ravie
Au moindre geste de ta main

Je t'offrirai la force du vent
Pour que tu ne bascules
Dans le vide du temps
Et que vous puissiez vous aimer
À la clairière du présent

Je vous offre mon amitié discrète
Pour qu'elle vous accompagne
Dans vos voyages solitaires
Ma tendresse légendaire
Pour les amoureux impénitents


Théa
Pour Elle et Lui
Bélesbat, 16 juin 2009


mercredi 8 juillet 2009

Sur la traîne du vent




Je vous aime comme un éclat de rire
Une parole en l’air qui serait sincère
Quand se posent sur l’eau
La voile déchirée d’un bateau pour aimer

Je vous aime comme l’école buissonnière
Celle que je fais chaque jour
Où je pense trop à vous
Courant derrière le vent charmeur impénitent

L’aube a déposé dans le matin câlin
Des mots en rivière qui naviguent sur la mer
Des mots de dentelle, de fleurs et de miel
Pour habiller joliment
Le rêve qui me hante

Quand à l’horizon je vois votre maison
Je change de chemin
La porte entrouverte pourrait se refermer
Sur des amours brisés

Je vous aime comme ce pas sur le fil
Où j’avance en équilibre
Je sais que si je tombe
J’irais en enfer rejoindre Lucifer

Je vous aime comme une nuit sans lune
Comme un voyage dans la brume
Ne sachant où je vais
Cherchant dans la nuit une ombre à caresser
Une piste pour danser

Je vous aime comme la pluie glisse sur la vitre
Dessine en jouant une robe de diamants
Que j’enfile ravie avant de m’endormir
La main entrouverte sur la traîne du vent
Qui bien tendrement
Collectionne mes serments


Théa
Bélesbat, 7 juillet 2009


lundi 6 juillet 2009

L'Écueil sur la lame




L'aube d'une après midi d’été
L'ambre de la chambre veille
La respiration empreinte le pas
L'envie se dresse en un pic inévitable

Alors s'envole l'inhabitude de l'ange
Couleur de nacre

Une dernière fois
Les regards se superposent
Le temps supplie
Les paroles s’esquivent, inutiles

La vie se libère
Quitte son insoutenable cuirasse
Le rythme inaltérable des soupirs
Emprunte une danse lascive

Le corps vibre
Enfin, jusqu’à l’obstination


Théa
Bélesbat, 5 juillet 2009

dimanche 5 juillet 2009

Le Sable sous nos pas



Me croyez vous seulement
Quand je vous dis que je vous aime
Quand dans la nuit qui papillonne
Le bruissement de vos murmures
Flattent mes insomnies
Susurrent à mon oreille ces éclats de rire
Qui encanaillent ma vie

Me croyez vous seulement
Quand ma peau frémit sous vos caresses
Quand mes larmes s’abreuvent
De vos mots de tendresses
Et que je ris de bon cœur
La main posé sur le bonheur

Me croyez vous seulement
Si je vous dis que l’amour que je vous porte
N'a d'égal que l'aube qui meurt
Dans le jour enfin roi
Alors que mon corps ébahi
Aura finit par s' assoupir
Entre des mains démunis

Demain quand la lune veillera
Sur mon cœur en émoi
Et que je ne vous verrai pas
Mon âme sous le charme
Saura bien j'en ai la foi
Que l’amour que je vous porte
N’aura jamais d'autres lois
Que le vent qui soulève.
Le sable sous nos pas


Théa
Bélesbat, 5 juillet 2009


mercredi 1 juillet 2009

Ce soir la lune sera bleue


J'entends à nouveau comme un murmure 
C'est une chanson caressante 
Un parfum de rose épanouie 
Qui m'effleure 
À chaque fois que tu t'absentes 
 C’est aussi une nuit d'été 
Qui soupire les fenêtres ouvertes 
D'où je saisis quelques mots tendres 
Qui se répètent en écho 
Jusqu’à devenir très beaux 

 Allons réveille toi 
Ouvre grands ces yeux bleus 
Où la mer se reflète quand tu es amoureuse 
Le vent ne souffle pas ce soir
Il se repose près d’une belle endormie 
Qu'il regarde heureux d’oublier les années 
Quand l'amour rase les fenêtres 
À l’ombre de la nuit 
 La tête appuyée sur un rayon de lune 

Tu écoutes maintenant une autre chanson
 Le bonheur passe discret 
Sur les pages que tu as écrites 
Où elle s’est arrêtée 
Sentant les mots étrangement vibrer 
 Ne pleure pas en relisant ces lignes 
Ne reste pas contre Lui et Elle à te déchirer l'âme 
De ne connaître ni de l'un ni de l'autre 
La couleur émaillée de leurs yeux
 Reprend ton envol 
Et retourne t'asseoir sur ton nuage 
Ce soir la lune sera bleue 
Il faut juste les savoir heureux 


©



 Théa Casamance
Bélesbat, 30 juin 2009