dimanche 30 août 2009

Bruissements




J’irai chercher ces bruits d’ailes
Qui manquent à ma vie
Quand le cœur soupire
Aux rythmes des absences
Et que les bruissements de l'âme chuchotent
De crainte d'éveiller le désespoir

Un mince souffle de vie
Calfeutre les éclats d’une journée vide de sens
Où l’âme s’étiole
Ensevelie sous les apparences

La nuit doucement s’impose
Comme un voile d’aube
Surdimensionne sa respiration
Et me prenant par la main
M’offre le seul chemin
Où s’épanouissent les vibrations
Incertaines de ta présence


Théa
Bélesbat, 30 août 2009


samedi 22 août 2009

Aujourd'ui rien



Rien
Aujourd'hui rien

Du bleu
Seulement du bleu
Celui du ciel et de la mer confondus
Qui m'aveugle
Et me laisse à ma solitude
Dans l'incertitude d'un rivage

Une porte entrouverte aussi
Je la pousse sans bruit
Doucement très doucement
De peur qu’elle ne se referme
D’un coup de vent

Et ce nuage blanc
Ce tout petit nuage si léger
Qui voyage solitaire et m’entraîne
De l’autre côté de la porte
Justement

Là où s'étire la mer
Inlassablement
La mer d'un bleu sans offense
La mer comme une offrande

Non je vous assure
Il n'y a vraiment rien d'autre à voir

Que le bonheur immense
Et une âme
Qui s’envole derrière ce nuage

Libre


Théa
Bélesbat, 23 aout 2009
Art et poésie


lundi 17 août 2009

Je vous écris comme je vous aime



Je vous écris comme je vous aime
Un sourire à l'ourler du regard
Amoureuse passionnée
Inventive et gourmande
La main dans l'encre de vos sources

Je vous écris comme je vous aime
Sans jamais vous le dire
Dans le silence des nuits trop courtes
Où mes émois ne se figent
Que dans la violence d'un soupir

Je vous écris comme dans un rêve
L'âme soliste en rhapsodie
Légère et envoûtante
Pourvoyeuse d'interdits
Dans le désordre et les folies

Je vous écris pour le plaisir
Libertine et câline
Dans l'ouvrage des mouvances
Sans autre dérive
Que celle de vous l'écrire

Je vous écris comme je vous aime
Dans l'abandon de mon corps
Des rêves qui voyagent
Sous le drap où je dors
Sur les envies qui me dévorent

Je vous écris comme je vous aime
Souffle intemporel et pudique
Funeste envie de maudire
Alors que sur mon ventre
Ma main glisse sous la vôtre
Pour me libérer du désir


©
 


Théa


mardi 11 août 2009

Ni vent ni tempête



Rien
Juste quelques larmes

Un soupir à soulever la terre
À bout de chagrins

Sais tu toi
Ce qu’il faudrait au ciel
Pour qu’il rit aux éclats

Sais tu
Ce qu’il me faudrait le soir
Quand mes draps
Sont si froids

Ce cri dans la nuit
Cette main qu’on oublie

Mais c’est quoi la vie


Théa


lundi 3 août 2009

La Musique des heures




Quand la lune boudeuse pâlira
Je me dépendrai des fils d’argent
Qui tanguent le long des jardins gris
Des larmes perlent encore aux arbres
Cailloux impunis
Ornant le cou des chagrins

La nuit sera en accord
Avec la musique des heures
Et les étoiles cligneront des paupières
M'indiquant l’unique chemin
Pour me conduire à tes berges

La lumière baignera la plaine
Les blés frissonneront dans la brise
Et ma main perdue
Sur l’échiquier des amours
Cherchera la tienne
Dans les brumes absentes
Alors que la nuit complice et malicieuse
M'offrira en secret l'ombrage d'un désir


Théa
Bélesbat, juin 2009


samedi 1 août 2009

Le Temps d'aimer




Le temps d'aimer

J'ai mis des nénuphars sur la pelouse
Peuplé le ciel gris
D'étoiles vagabondes

Accroché aux branches des arbres
Des baisers oubliés

Et posé en face de moi
Sur la chaise

Le cadre vide

Ton visage était inutile
Puisque j'ai continué à te regarder


Théa