vendredi 31 décembre 2010

Le bruit que fait mon coeur

 
Tapisserie illustrant le vignoble de Sancerre


Vous avez su lire ces mots
 Tremblants de désespérance 
Dans le silence embarrassé 
Où mon âme prisonnière 
Dans l’oubli s’est repliée 
 Vous avez su me dire 
Le bruit que fait mon cœur 
Quand il soupire
 De n’être qu’une île solitaire 
Sauvage et délétère 
Où personne n’ose s’aventurer 
 Sur le bord du vide qui me berce 
Sans me laisser d’autre choix 
Que celui de vivre sans émoi 
Accompagnez moi 
Le long des chemins creux 
Où je cherche sans trop le vouloir 
L’autre côté du miroir 
 Mon front est en fièvre 
Quand un regard se pose 
Parfume le sentier où je me blesse 
Soyez donc mon ami mon âme jumelle 
Celui qui m’émeut 
Sans pour cela être amoureux
 Redites moi à nouveau 
Que les mots qui me dévorent 
Comblent votre cœur 
Qu’enfin je peux sourire 
En regardant la nuit frémir 
 Les ombres langoureuses 
Danseront ce soir sur la mélancolie 
Et je l'espère viendront lui offrir une trêve 
Qui réveillera nos rêves 

©



 Théa Bélesbat 31 décembre 2011





jeudi 23 décembre 2010

Vagabond de l'éternité



Le froid est glacial
Un tas de chiffons sur le trottoir
Simples ballots d’histoires
Sur les voies de l'oubli
 
Quelques pièces jetées en hâte
Ils passent le plus souvent
Sans un regard la tête haute
Bien trop fier du devoir accompli

Allez votre chemin vous autres
Mes yeux ne voient plus personne
Que la misère qui nous glace
Que la solitude qui nous dévore

L’œil aviné collé au sol
La bise le défigure
De ses doigts gourds sous les mitaines
Il espère une pièce pour manger

Images glauques et flottantes
Un mauvais alcool le réchauffe
Vagues d'espoir brisant le délit d'un voyage
Pour un meilleur destin

La mort est son unique horizon
L'unique façon de briser des chaînes
Qui lâchement le retiennent
À une vie dénaturée

Dans la rue ignoble voyeuse
Les lumières hurlent à l’imposture
La honte se faufile entre les ombres
Où elle se fond
Pour rendre aveugle et sourd
Le passant insouciant

-----------------------------------------------

L’homme était bien trop fatigué
Il a rejoint les étoiles dans un ciel consterné
Où veillent les anges
Vagabonds de l'éternité

Théa Casamance
décembre 2010







samedi 18 décembre 2010

Où suis-je


Le désespoir de Rodin


Ici - nulle part - où
Je ne sais plus qui je suis
Ni où je vais
Ni pourquoi j'ai si froid

Ici – nulle part
Je marche - mais encore
Un pas de plus et je tombe
Si je recule je succombe

Se terrer au fond d’un trou
Pour ne plus voir la lumière
Se cacher pour mourir

Est-ce une île
Cet instant qui fait que je m’interroge
Entre l'écume du passé et la lame à venir
Est-ce la raison qui me quitte
Est-ce la folie qui me gagne

Où simplement
Le désespoir qui me rattrape

Ici - nulle part
La souffrance est indécente
Quand dans le silence
On s’endort avec elle

Théa
Bélesbat 19 décembre 2010


mercredi 1 décembre 2010

Allons réveille-toi

 
Photo Marlène Vrignon


Confondre le désespoir
 
Lui lier les mains
 
Lui imposer silence

Insister pour qu’il se taise


Au-delà des images

Flotte un regard d’amitié

Si le désarroi soupire

Au bord du naufrage

Doucement il vous enlace 


Il faut rire

Penser que le monde est beau

Surtout je le confirme 

S' il s’observe à travers l’autre

Dans des élans sincères

Qui viennent sauver le cœur

L'emplir de bonheur


La nuit s’est avancée

la vie a dessiné sur mon visage

Un immense sourire

J'entends le vent frapper à la porte 

Avec insistance pour me dire

Allons tes amis sont là 

Réveille-toi



©


Théa Casamance

Bélesbat 30 novembre 2010






vendredi 26 novembre 2010

Fais moi signe





Viendras tu jusqu’à moi
Sur ce sentier d’hiver
Où l’asphodèle se couvre de cristal

Viendras tu me faire oublier
Ces jours glacés
Ces rêves froissés
Ces désirs fanés

Le ciel rougeoie sur la campagne blême
Il fait froid dans mon cœur
Comme ce jour qui se meurt

Je t’ai tant attendu
Tant espéré
Je crois que je me suis égarée

Dans ce jour qui grelotte
As-tu besoin de mes bras
Pour te réchauffer
Et dans la nuit qui s'installe
Laisse moi au moins ton regard
Pour que je puisse t'apercevoir

Donne moi un peu de toi
Pour que je retrouve la foi
Un peu d’amitié pour ne pas oublier

Ce léger souffle sur le jardin
C’est peut être le tien
Alors dis moi ce que tu deviens
Fais moi signe demain


Théa
Bélesbat 26 novembre 2010


jeudi 25 novembre 2010

l'éclat d'une saison

Anonyme


Vois chaque aurore 
Essuyer une larme 
Avant le lever du jour 
 
Le silence étreint mon souffle 
L’oubli comprime ma gorge 
 Ne reviens plus jamais 
Cueillir des étoiles au fond de mes yeux 
Ne reviens plus 
Voler la lumière 
Dans mon ciel amoureux 
 
Je garde pour l’océan fougueux 
La pâleur de mon visage 
Mes regards éperdus dépouillant l’horizon 

 Le vent s’est calmé 
Et je me suis assise sur la dune 
Pour écouter sa chanson 
Lui confiant en secret 
La fin d'une histoire 
Cueillie dans l'éclat d'une saison 


©




 Théa Casamance
Bélesbat 22 Novembre 2010




samedi 6 novembre 2010

Le juste bonheur d'aimer

Tableau de Muciani


Mon âme est si triste 
 Que de chargements sans voiles 
 Le mât s'érige fier 
Sur le clapotis des eaux 
Et la brise qui ourle la mer 
Lui distribue encore 
Quelques caresses obligées
 L’esquif avance droit devant elle 
Aveugle et généreuse encore 
Oubliant les coups du sort 
Et le mépris des regards indifférents

 Aurons nous assez de force 
Pour atteindre la haute mer 
Et choisir aveuglément 
 Le chemin d’une île impossible 
 Inévitable échec de la démesure 
L’absolu est roi 
Dans les tempêtes impuissantes 
À nous redonner le moindre espoir 
 
 Abandonnée 
J'irai jusqu'à l'épuisement de ma ferveur 
Dans les horizons splendides 
Chercher l’or qui s’écoule de la tendresse 
Et redonne à l'aube l'envie du jour 
 J'irai chercher les derniers trésors 
Ceux qui fleurissent de l'amour 
Quand il côtoie fervent 
Les berges fragiles et lumineuses
 Du juste bonheur d'aimer 


©



 Théa Casamance
Bélesbat 6 nov 2010








vendredi 5 novembre 2010

Quand le temps glisse





Écrire un poème
pour libérer
l'infini d'un instant
et l'oublier
au pli d'une respiration

***

Tisser avec la solitude
des liens si étroits
qu'elle nous aspire
goulument
dès le moindre écart

***

Battre la mesure
pour que le vent
rythme nos soupirs
qui se s'enfuient
Dans l'embrasure du temps

***

Croire que tu viendras
à la lueur assurée
d'une lune malicieuse
éveiller mes désirs
dans l'aube pulpeuse


Théa
Bélesbat 2 novembre 2010



Et le ciel est miroir



Sur la mer disloquée
Le flux d’un hurlement fait écho
Aux derniers sursauts de vie
Les formes s’enduisent de cendre
La tristesse brise l'argile des coeurs

Au-dessus du marbre gris et noir
Le ciel est chagrin

Des chariots de brume voguent
Dessinant des nuages fous
Que poussent le vent d’octobre
Fourbu et indélicat

Sur l'étendue bruissante des eaux
Le ciel est miroir

Des ombres indécises poudrent l'espace
Un mystère inattendu et glacé s’installe
Amphibologie d’un mirage
Puits de lumière

Hésitantes les couleurs s'entremêlent
Et le ciel devient mer

Et la mer oubli dans ce jour blême
Qui s'épuise contre un horizon meurtri
Où la dune frisottée par la brise
Jette sur l’océan ce regard perdu
D'où chavire l’ultime espoir.


Théa
Bélesbat 4 novembre 2010


mardi 26 octobre 2010

Les oiseaux dans les arbres



C’est dans l’abandon le plus profond
Que mon cœur dérive entre les larmes
Et le souvenir des sourires
Qu’on a offerts avec plaisir

Quand la brise murmure à mon oreille
Les arbres perdent une à une les feuilles
Qui virevoltent dans l’air
Avant de se coucher sur le sol

Ainsi s’ébruite ma peine
Elle danse sur un rythme d’absence
Entre ru et fleuve
Et mon âme sans escorte supplie

Les poings serrés
Ma tête jetée contre les murs gris
C'est sans doute la fin d'une histoire
Que mon âme déplore

Les oiseaux déploient dans les arbres
Une vitalité émouvante
Est-ce de vivre en s’oubliant
Qui nous fait rêver du printemps

Théa
Bélesbat 26 octobre 2010


vendredi 22 octobre 2010

Poète maudit





Que pouvez vous connaître de ma pensée
Pauvre diable rôtisseur d’âmes grises
Vous ne serez jamais que poète maudit
Trébuchant sur des rimes
Vous nourrissant avec excès d’une encre cruelle
Vos paroles sur terre sont prohibées
Et les fétides sentines débordent

Les médisances m’indiffèrent
Les sarcasmes glissent sur moi
Comme le sable dans la mer
Passez votre chemin pitoyable Lucifer
vos desseins ne seront jamais miens

Ne soyez pas chagrin si nos sources diffèrent
Votre esprit n’a d’égal que votre âme déshonnête
Et votre cœur en absence ne plaide pas honnête

Vampire assoiffé de sang
Vos mains râpeuses et putrides
Raturent le poli de nos vers
Oubliez notre terre si belle
 Retournez aux enfers
Où vos semblables vous espèrent

Adieu flambeur machiavélique
Plus Jamais sur ma route
Je ne veux voir l’ombre mythique
De votre queue ridicule et famélique

Théa






mercredi 20 octobre 2010

Pour toi




Juste un petit mot égaré
Un petit mot si doux si effronté
Dans la tourmente qui t’emporte
Trop loin de nous

Juste ce petit mot trouvé là
Hasard d’un regard
Au détournement d’une vie qui se perd
Dans d’incontournables regrets

Un petit mot qui touche
Sans doute est-il plein de ces baisers
Que tu me donnaient certain d’être aimé
Le cœur entrouvert sur le ciel azuré

Je l’ai couché dans la soie d’un papier
Pour le garder contre moi
Et le relire dans le désert où je vis
Loin de toi de vous des autres
Loin d’un monde que je veux ignorer
Puisqu’il n’est pas celui que je voudrais

Un petit mot qui chante dans ma tête
Et joue pour toi un air de fête
Un petit mot que j’aime
Et qui me fait dire à tout va
Que la vie est belle
Lorsqu’on vous écrit ce mot là


Théa
Bélesbat 20 octobre 2010


mardi 5 octobre 2010

Comme un loup



Le vent gonfle sa chemise
Il fait croire qu'il est très fort
Mais moi je sais bien
Que c’est un vaurien
Quand il tempête et enrage
Sur la crête d’un nuage

Le vent se vide de ses peurs
Largue ses fantasmes
Je l’entends sur la grève
Qui rue et se fâche
Vomit ses cauchemars
Sur le rocher qui le hâche

Le vent rit comme un sot
Il sait bien que c’est nous
Qu’il secoue et fouette
Mais c'est ainsi que je l’aime
Un peu fou et sauvage
Comme un loup de passage


Théa
Bélesbat 03 octobre 2010


jeudi 23 septembre 2010

Les pieds dans l'aube



L’indicible beauté dépliait sa grand’ voile
Miroir argenté aux reflets fascinants
Le sable sous mes pas crissait sous la lune
L’aurore s’était tue dans le matin frissonnant

Le bonheur m’est venu du spectacle de la mer

Le vent avait pour moi l’épaule de l' amant
Et je gonflais inconsciemment ma chemise
Pour lui dévoiler tous mes charmes débordants
Je sentais sur mes joues la douceur de la brise
Et mon âme malgré moi dérivait tendrement

Le bonheur m’est venu du spectacle de la mer

J'ignorais le tracé du songe qui m'aspirait
Au rythme de mon cœur j'allais les pieds dans l'aube
Je voulais partager avec toi ce cadeau
D’une nuit qui se rêve et s'éteint doucement
Je voulais dans l'aurore faire danser tes pinceaux
Et t'offrir le spectacle du plus beau des tableaux


Théa
Bélesbat 18 septembre 2010




La maison roulante






Regards complices et tendres
La maison roulante bourdonne

L’été s’étire
Mamy Jack accueille
Têtes blondes et cheveux grisonnants

Les bouches assidues s’épuisent
On refait le monde
Le silence est coussin
Pause indispensable
Et le champagne parfois de mise
Délie les langues des plus grands

Les verres frissonnent
Les souvenirs se racontent
Les mots tempêtent
Chipotent
Dansent en farandoles joyeuses

Averse de plaisirs
D’étonnements
De baisers

Les regards se captivent s'installent
La tendresse s’enroule
Les rires explosent

Sourires lumineux
Juste une journée d’amitié


©



Théa Casamance
Le 21 septembre 2010






samedi 18 septembre 2010

Le fruit de nos regards



Aurais-tu déposé le fardeau de nos désirs
Pour que tes ailes se meuvent
Dans le pli offert aux âmes maudites
Dont tu sais reconnaître le chant sublime

Parfois la peine est trop grande
Quand nous refusons de la vendre
Au premier marchand d'oubli

Un bonheur éclos ne meurt jamais
Il repose entre les pages d’un livre
Abandonné aux sages
Simple résignation incompressible
Pour chasser d’éventuels oiseaux de proie
Et puiser dans la lumière
L’espérance indéfinie d'une aventure

L'eau qui jaillit fraîche et pure
Du creux de tes mains où j'ai bu
A la beauté de l'océan
Quand il gémit dans le crépuscule blêmissant

La nuit tombe sur des fleuves d’eaux vives
Les étoiles épanchent leur peine
Et les regards tournés vers l’oasis
Supplient l'infidèle de boire à la source
Calfeutrée contre l'indifférence
Habillée de dentelles noires
Et de pampilles frissonnantes
Restera-elle vivante

Je te donnerai le fruit de nos regards
Pour que l’avenir se peuple de ces rires en fleurs
Roses rouges vibrantes et croquées
Dans la lumière paisible d'un jardin d’été
Où se cueillent les couleurs

La nuit s’avance au large de nos amertumes
La paix se pose sur l’ombre du soir
Épanche mon cœur débordant et las
Et dessine en arabesques
Sur les murs déchus des arbres de joie


Théa
Bélesbat 11 septembre 2010



L'implacable revers du destin


Photo Corinne


Des griffes muettes
A l’étau des meurtrissures
Planifiant la souffrance
Sous des écueils intempestifs et frivoles
Le doute parfois nous accable

Pour toi je n’en aurais aucun
Je te sais languide à la vie
Blotti dans tes désespérances
Reclus dans les images nécessaires
Au seul espoir de les voir un jour déformer l’horizon

Viens rejoindre mes rêves
Tu seras le livre des connaissances

L'arbre nu de la forêt généreuse
La toile où l'âme s'échoue
Sur le bleu miné d’un océan frivole
L'aube qui blanchit fragile
Dans le jour qui trépigne d’impatience
L’auberge qui nous accueille
Si l’orage nous surprend
Errants sur des chemins sans escorte

Viens rejoindre mes rêves
Tu seras le fruit de mes pensées

L’horizon des paysages visionnaires
Le regard qui se devine
Hagard sous la pluie des chagrins
Le débordement de nos rires
La raison de nos soupirs

Viens rejoindre mes rêves
Tu seras la proue du navire
Où je voyage en refrain

L’aile du vent qui me taquine chaque matin
Quand la brise est forte et la mer en remous
La joie que je voudrais t’offrir
Enthousiaste et dissolue
Le ruissellement de la source gémissante
Sous l'imperturbable de nos envies

Viens
Tu seras l’implacable revers du destin


Théa
Bélesbat 17 septembre 2010



mercredi 15 septembre 2010

Pensées nocturnes




Ah ce vent des ombres
Qui gifle la terre abusée
Cette pluie de cendre qui fait crisser la mer
Sur les rochers hagards

Ne plus vivre ces tempêtes
Capricieuses et stériles
Ne plus aimer
Ne plus geindre des composts de chagrin

Vivre
En terre vierge
Sur des pensées endormies
Quand la certitude veille
Sur un rai d’espérance qu’on apprivoise

La nuit s’essouffle
Et mes yeux lourds de peine
Inondent le matin d’un ruisseau sibyllin
Au bord d’une tendresse
Qu’infiltre l’amertume

L’aube s’installe dans la candeur
D’un jour sans teintes
Regards intimes au fond des âmes
Pour deviner l’absolu des cœurs avides

Chercher dans l'aurore
les dernières lueurs pour danser
Sur le rythme endiablé d’une provocation
Qui invite à un sursaut de vie



Théa
Bélesbat 15 septembre 2010



mardi 7 septembre 2010

Enclaves





Au lever du jour s'oublient les murs
J’enduis le silence d’encre
Et la mer décide de caresser le temps
D’une plainte douce lascive et froide

J’erre livide dans les sentiers obscurs
Sous les ricanements d'inlassables innocents
Pourquoi penser que la vie n’a de réalité
Que si l’on reste indifférent
Réfutant la transparence et le geste

Hurlerais-je assez fort pour que l’on m’entende
La terre se refroidit sous mes pieds
Et l’enclave de mes espoirs
Disparaît sous les feuilles mortes

Je souffre du regard avide
De ces voyageurs infatigables et oublieux
Les rois n’ont pas de sceptre
Quand ils exterminent leur reine
J’attendrai debout jusqu’à l’épuisement
En écoutant gonfler le souffle du vent

O désespoirs
Pluie de mots désinvoltes et inutiles
Fièvre de mes égarements
Je meurs doucement
Au creux de cet automne pervers
Sans avoir pu me réchauffer à tes caresses

J’ai soif
et la source qui tarit résonne
d’un écho fracassant


Théa
Bélesbat 7 septembre 2010

lundi 6 septembre 2010

Ton amitié en toute saison


Photo Francebiche


Il me faudrait vois tu un simple voyage
Un peu de ton regard
Beaucoup de tes sourires
Et tes mains dans mon corsage

Il me faudrait mon amour
Tant de tendresse et de baisers
Tant de ciel bleu et de désir
Pour savoir ce qu'aimer veut dire

Il me faudrait sur l’océan
Une barque contre le vent
Pour que je sache bien si je te cherche
Où l’amour peut m’engloutir

Il me faudrait au ciel de lit
Tant de soupirs et de plaisirs
Que je ne sais si je dois
Malgré moi te laisser dire

Il me faudrait entre mes lèvres
Ce gout de sel et de miel
Habiter tes paysages
Vallées profondes et doux rivages

Il me faudrait au cœur de l’ombre
Ton amitié en toute saison
Tes bras pour me cacher
Et nos rêves pour t'inventer

Il me faudrait mon amour
Juste un peu de toi dans ma maison

Théa
Bélesbat 4 septembre 2010



Chanson d'automne





L’automne tangue sous les draps
Et je m’endors entre tes bras
Le vent pirouette entre les arbres
Les roses se fanent sous nos pas

Sur le sentier qui mène au fleuve
Aucun nuage ne se promène
Cloportes sans âge et démunis
Avec l’été ils sont partis

Sur l’autre berge le fleuve murmure
Le gué déverse sa mélancolie
Le ciel chante sa tristesse
La nuit a perdu son ivresse

L’automne m’emporte entre ses plis
Mon âme lutte sans merci
Il reste encore ces doux mirages
Qui naissent des jours sans orages
L’espoir s’y cache pour mieux dormir
Laissons nos rêves s’assoupirent

L’automne tangue sous les draps
Jeu de patience entre tes bras
Jeu de malchance si tu t’en vas
Mais je sais que tout là-bas
Dans l’aube bleue tu penses à moi

Théa
Bélesbat 2 septembre 2010


dimanche 5 septembre 2010

Eaux troubles




Parfois lors de sombres déconvenues
L'esprit se dissout
Dans les eaux troubles et perverses
Les ventres s’entrouvrent
Laissent échapper de viles morsures

Partir vers d’autres rives
D’autres souffles d’autres voyages

Quand la souffrance est trop forte
Que les déserts se peuplent de tant oublis
D’incestueux mépris
De regards brisés de vies broyées
Les étoiles perdent leur visage

Reprendre alors des forces
A la source des armes inattendues

Quand les soleils pleurent
De justes larmes sur les cœurs épris
Que les cris ne cessent aux portes de l’envie
Quand il faut se taire
Pour que la lumière s’épanche

Emporter avec soi un morceau de ciel
Et attendre le lever du jour.


Théa
Bélesbat 4 septembre 2010




lundi 30 août 2010

De baisers en caresses




Qu’il était doux ce baiser
Un baiser gourmand voyageur et coquin
Il m’a emportée si loin
Que je ne sais plus très bien
Si je suis revenue de ce pays lointain

Qu’il était doux ce baiser
Si doux que je crois maintenant
Que je n’ai pas du rêver
C’est bien vous qui m’a embrassée
Alors que vous saviez
Que le bonheur venait de m'effleurer

Ô ce baiser
Un baiser de voyou
La langue entre des lèvres
Caresses chaudes et généreuses
Doux voyou
Vous mordilliez mon cou

Et le désir redemande encore et encore
De cette gourmandise
Qui met en folie les corps
Et qui vous dévore

Ô mon prince
Ce baiser t’en souviens tu
Tes lèvres étaient en fièvre
Et ma bouche si friande
Que nos corps tout entier
De baisers en caresses se sont dénudés
Pour que dans la tendresse
Nous puissions nous aimer

Théa



samedi 28 août 2010

Essayer d'être heureux




Et si soudain
Tout se mettait à danser dans ma tête

Un peu comme on fait la fête
Quand il fait si beau dans tes yeux
Que le ciel est sans nuages
Et que tu me contes des histoires
Qui me donne envie d’être vieux

Si soudain
Je pouvais ouvrir grand la fenêtre
Me mettre à chanter à tue tête
Pour que tout le monde soit heureux

Si le miel que je bois sur ta bouche
Pouvait chasser les tempêtes
Calmer l’océan
Quand il lutte contre le vent
Dénouer mes cheveux
Pour que tes mains les caressent

Je crois que j’aimerais alors
Que tu me prennes dans tes bras
Et tout en fermant les yeux
J’écouterai ton cœur
Essayer d’être heureux

Théa
Bélesbat 28 aout 2010


vendredi 27 août 2010

Quand la mer hurle si fort




Dis moi que les voyages sont beaux
Quand ils nous emmènent
Jusqu’à cette fontaine
Où l'on boit ce qu’il nous faut

Ô dis moi que l’on peut être heureux
Quand le ciel est si bleu
Et que dans un regard on lit un peu tard
Que l’on est amoureux

Dis moi ce que tu sais
Ce que tu lis dans les livres
Et qui te donne l’air de connaître
Ce dont l'ignorance nous prive

Dis moi encore ce qu’aimer veut dire
Quand la mer supplie si fort
pour que le vent la caresse
Et lui raconte la tendresse

J’entends dans la nuit
Des gémissements et des rires
Peut être est-ce la pluie
Mais moi je sais bien que c’est toi
Qui me caresse un peu les doigts

Dis moi que tu m’aimes
Même s’il faut le taire
Je n'aurais d'autres soupirs
Qu'à te le redire une autre fois

Et que demain j’expire si je mens à te dire
Qu’il n’y a que toi
Que j’aime comme cela

Théa
Bélesbat 27 août 2010


jeudi 26 août 2010

Seulement les nuages




Ces jours sans toi
Sans rêves
Sans mots
Ces jours qui passent sans histoires
Mes images sont folles
Les rivages sans espoirs
Les chemins parcourus sans but
Le regard vide
Au loin
Perdu

Je suis allée à l’autre bout de la plage
Voir la mer
Celle que tu préfères
Toucher le sable
Recueillir les embruns
Comme je fais chaque matin

Il n’y avait rien
Seulement les nuages
Qui jouaient sur la plage
Et des chemins de coquillages
Sans doute es-tu parti
Loin d’ici
Dans un pays sauvage
Où l’on oublie l’orage de la vie


Théa
Bélesbat 26 août 2010


dimanche 22 août 2010

Blues



C’est un air de blues que tu connais déjà
Un air qui swingue
où je suis dans tes bras
Nos yeux pétillent nos mains se promènent
Nous rions en cœur
Mais c’est la musique qui nous mène

C’est un air de blues qui joue contre moi
Nos corps sont en fête
Nos cœurs pleins de joie
Le rythme nous entraîne aussi loin que là-bas
D’où nos désirs reviennent
Pour attiser nos ébats

La guitare se mêle à nos jeux amoureux
Le rythme s’affole
Nos envies prennent feu
Les corps se rapprochent
Et on se dit tout bas
Des mots sucrés et fous
Qui fondent sous les draps

C’est un air de blues que tu connais déjà
Où l’amour se chante au bout de tes doigts

Théa
Bélesbat 22 août 2010

samedi 21 août 2010

Le même blues




Ô mon amour
Ces jours furent si beaux
Accoudés au bonheur

Souviens toi l’eau était si bleue
Les caresses du soleil si douces
La brise complice faisait frissonner nos corps
Et nos âmes rythmaient le même blues
Sur nos cœurs nus en crescendo

Pourquoi verser tant de larmes
Nos nuits doivent rester sereines
Les étoiles continuer d'illuminer la terre
à l'ombre du devoir
Nous ne nous sommes pas trouvés
Pour nous perdre

Si nos vies ne peuvent que se souvenir
C'est pour l'éternité
Que nos chemins se sont croisés

Le bonheur désormais se lira
Au chevet de nos solitudes
Se rappelant que dans un instant de lucidité
Nos mains tendues d’épuisement
Ont accosté les Iles impossibles

Théa
Bélesbat le 20 août 2010


mardi 17 août 2010

L'envie de tout recommencer




Des courbes bleues et jaunes
Quelques taches d’ocre et de brun
Un dessin inachevé
Et le bonheur qui se recroqueville

Les roses du jardin
Grimpant sur le mur du cellier
Le chat qui dort dans le panier
Le rêve inachevé 

Un peu de ses dessins
Beaucoup de ses caresses
Et je le sais bien
L’idée que demain 
Reviendra la tristesse

Il faisait très beau dans ce temps là
Nous plaisantions ensemble 
Aussi fort que le vent
Je regardais avec lui le ciel
Pour y lire ses messages 

Aujourd’hui le soleil est de cendre
Mes pensées se bousculent
Perçoivent l’arbre pour se pendre

Des courbes bleues ou jaunes
Quelques taches d’ocre et de brun
Une revue oubliée
Et l’envie de tout recommencer


©


Théa Casamance
Bélesbat 10 aout 2010





Le bruit de son coeur




Le soleil sur la mer
Une épave vers l’infini
le regard se perd
Dans le pli de l’horizon
Si bleu
Merveilleusement bleu

Le soleil sur la mer
Trop beau trop vrai
Et ce jour qui pleure
De ne plus voir les éclats d'or
illuminer ses yeux

L’absence s’installe impassible
Jetant aux loups
La tristesse qui m'oblige

Le sable blond me fait un lit de chaleur
Où je me couche
Et où je m'endors
Lovée dans la douceur de ses bras
Abandonnée aux caresses
Oubliant un instant ce bonheur
Qui voyage au bruit de son cœur
Et tournoie dans l’espace
Au dessus du mien

Théa
Bélesbat 16 aout 2010



Les coeurs heureux


J’aurais connu 
La douceur infinie des courbes 
Qui habillent d'un collier d’amour 
Les rêves qui voyagent
 
 Ô mon amour
 L'absence est presque obscène 
Et le silence indécent 
Seuls persistent
Ces égosillements d'oiseaux perdus 
Et les feuilles de l'olivier 
Qui s'abandonnent au vide
 La pierre est là au milieu du gué 
Elle tangue incertaine 
Mon pied hésite à se poser 

 Ô mon amour 
Le doute ce matin m’entraine 
Dans ces labyrinthe ténébreux où je voyage 
Te cherchant épuisée mais confiante 
Mes larmes inondent les pages de ce cahier 
Où les lignes se bousculent 
Tristes et inutiles 
 
Il me faudrait encore ton sourire 
La tendresse de tes bras pour me chérir 
La joie de ta présence 
Pour m’étreindre si fort 
Que la terre s’entrouvre 
Libérant le ciel de cette lumière éternelle 
Indispensable et généreuse 
D’où jaillissent les cœurs heureux 


©



 Théa Casamance
Bélesbat 15 août 2010




samedi 14 août 2010

Tes bras encore


Amor de Rodin


Tes bras encore
Et l'éclat de tes yeux sur le ciel déployé
Qui s'irise à l'heure de midi
Émerveillement d'un lit de nuages
qui se posent dans la clarté d'été
Miracle d'une envie d'aimer


Tes bras toujours
Pour exterminer les chagrins
Alors que l'arbre se tend
Dans les matins livides
A la lumière tendre du jour

Un peu de la douceur de ce cœur
Fragile et fier
Qui pleure en regardant la mer
Cueillant au fil de l’eau
Le reflet d’une étoile filante
Pour embellir les mots

Toi surtout
Assis à l’ombre des arbres morts
Dans la sécheresse d’un été brûlant
Toi enfin sur le bord de ma porte
Écoutant le bruit que fait mon cœur
Quand la nuit est là
Et que je m'endors
les yeux gorgés de tes caresses


Théa
Bélesbat 14 août 2010

Bonheur


Photo Corinne

Sur ses genoux
Les dessins d’un ciel mouillé de lumière
Des éclats de soleil qui se noie dans la mer
Un chat qui dort

Des yeux sont tristes
mais si grands
Ils s’emploient à dire ce qu’ils ressentent
Ils sont bavards
Je les entends
Et la joie les rend plus tendres

La main légère et fine
Dompte l'étendue d'un cœur qui tremble
Elle trace les lignes des images
Qui naissent des regards

Elles courent jusqu’à moi
Me raconter le bonheur

Théa
Bélesbat 13 août 2010



mercredi 11 août 2010

Un si joli cadeau




Il y a dans le silence de nos solitudes
Une tendresse qui nous regarde et nous fait un signe
Pierre plate sur le chemin du gué
Pierre de lune sur celui de la vie

Et le pas se fait soudain plus long
Il se fait aussi plus tranquille

J’aime ces yeux tristes qui fixent la terre
Ces pourquoi - ces dires de tristesse
Quand tu regardes dans le miroir
L'autre qui est en toi

J’aime quand tu me caresses
Du fond de tes lassitudes
Que tu me donnes sans trop y croire
Le sentiment de moins de solitude

Berce moi encore
De tes mots de tes regards
Et de tes incertitudes
Elles sont aussi les miennes

Demain quand tu retrouveras tes déserts
Je garderai juste en mémoire
La douceur de ta peau
Et celle qui au fond de tes yeux
m'est encore un si joli cadeau


Théa
Bélesbat 11 aout 2010





vendredi 9 juillet 2010

De l'aube à l'aurore




Comme un envol d'oiseaux dans un ciel de traîne
La nuit s'endort à l'orée du jour
L'obscurité quitte son écharpe de laine
La lumière sur la dune dépose son diadème

Dans le ciel si las qu'il ferme ses paupières
Quelques étoiles bercent les amants
Douce effervescence et froissement de soie
la lune éloigne les tourments

Un chant mélancolique s'élève de la terre
L'aube livide doucement se retire
Une larme vogue sur ce beau visage
Glisse l'aurore dans échancrure du jour


Théa

mardi 6 juillet 2010

Toi et la mer


Photo Corinne

Comme il te ressemble ce drapé de vagues
À la soie caressante d’un moment de quiétude
Le crépuscule tressaille en lisière de silence
Et la brise roule sa voile de brume

Mon âme se réjouit de regarder la mer
Je perçois au loin tes rires joyeux
La douceur de ses lames
La tendresse de tes yeux
Elles me font oublier le rocher périlleux

Dans son regard mi clos
Glisse un ciel de traîne
Un chatoiement grisé farde ses paupières
Le rose de ses joues poudre sa solitude
Et son front révèle les traces incertaines
Du pli cendré d'une nostalgie

Quelques nuages d’ombre balayent encore la plage
Mon regard les croque pour ne pas oublier
Ce moment de grâce où mon âme se grise
De sentir sur ma peau
Le frémissement d’un tango

Derrière la visée je retiens mon souffle
Le doigt s’impatiente et je sens ta ferveur
L’instant est unique de saisir le bonheur
J’aime cette visite dans le fond de ton cœur


Théa
6 juillet 2010
Art et poésie


samedi 3 juillet 2010

Le bruisssement d'un rêve


Photo Corinne

Quand la terre sommeille encore
Un murmure quelquefois me parle à l’oreille
Bruits d’âmes joyeux
Arc en ciel malicieux
Le désir distraitement s’éveille

Il y a dans les premières lueurs du jour
Une source qui brame au regard de l’amour
Les oiseaux lissent leurs plumes
Et la lune argentée s’en va se cacher
Pour nous oublier

Il y a quand la nuit s’éloigne
Le brouhaha des dernières images
Cauchemars ébouriffés
Chimères maussades et fatiguées

L'obscurité se transfigure au fil des heures
Devient cette ombre fuyante
D'où la nostalgie fait éclore les chagrins
Larmes en deuil des dernières paroles
Blessures inavouées

La lumière s’interroge sur le délavé des étoiles
Les regards s’étonnent
Les désirs soupirent
Et l’ange qui veille au pli d’un espoir
Pose sa main sur l’arbre qui dort

Il y a dans toute vie
Un moment d’extase où le bonheur s’infiltre
Belles et frivoles les images s’invitent
Ravies de nous surprendre
Et la nuit s’éteint comme une reine lasse
La tête posée sur le bruissement d’un rêve

Théa
Bélesbat 2 juillet 2010

mardi 22 juin 2010

Les mots







Les mots attendent en silence
Qu’une main les libère
Ils s’envolent alors dans le ciel
Pour écrire des histoires
Que le poète racontera
Avec l'arc en ciel de son cœur

Ballade entre les mots
Paysages sans contours
Rivages festonnés de dentelle
Bois cernés d’ombre

Les mots voyagent dansent
Se déplacent disparaissent
Reviennent se bousculent
Se saluent même

Et l’histoire

Elle joue à cache-cache dans un livre
Il faut juste en tourner les pages
Pour qu'elle se réalise

©


Théa Casamance
Bélesbat juin 2010






dimanche 20 juin 2010

Tendrement vous




Oh le bonheur de vous
Celui qui me rend fou
Un mot un message c’est tout

Le monde s'efface
Il n’y a plus entre nous
Qu'une caresse qui voyage
Sans d’autre visage
Que d’être libre entre nous

Oh ce bonheur de vous
Un Fil de soie 
Qui  me met en émoi
Dépose sur ma joue
Un p'tit baiser voyou
Une fleur si douce
Que ma gorge se noue

Ce goût du bonheur
Il vous donne des ailes
Vous fait battre le cœur
Voyager là haut
Où tout est plus beau

Et le vertige vous saisit
Quand de votre bouche
 S'envolent vers lui
Ces mots tellement jolis

Je vous aime


©



Théa Casamance
Belesbat juin 2010






Cathédrale


L’hiver se penche sur mes pensées 
 Le soleil ombre la lumière 
D'un gigantesque linceul blanc 
Et ne réchauffe pas la terre 
Qui claque des dents 

 La mer au loin se plaint doucement
Gémit sans le vouloir 
Vagues mourant sur le sable 
La dune ombre la plage 
Et le vent chantonne entre les pins 

 J'irai prier dans cette église 
Où la beauté du ciel est sans couleur 
La joie crépite dans les cœurs 
Devant la robe de dentelle
De la vierge solitaire 

le silence sacré habille l'endroit
Me laisse seule dans l'instant
Les yeux levés vers Lui
Hôte unique et divin
Qui dans la lumière nous reçoit 


©



 Théa Casamance
Belesbat juin 2010





mercredi 16 juin 2010

Écrin




Tendresse
Douceurs des mots
Qui calfeutrent mon cœur
Et sans bruit me dévorent

Soupir

Ivresse
Murmures dans la nuit
Loin des regards je brûle
Et dans tes yeux je devine

Désir

Caresses
Éclats d’envies sur ton corps
Voyage traîneau
Sur ta peau cuivrée

Plaisir

Théa
Bélesbat juin 2010


lundi 7 juin 2010

La tendresse toujours





Soyons amis voulez vous
Nous regretterons seulement
De ne pas l'avoir été plutôt

L’amitié donne les ailes qu'il faut à la vie
Pour la rendre libre
L’amour nous obligerait trop
Laissons le peut-être à ceux qui s'enchaînent

J’aime vous émouvoir
je voudrais que la vie soit lumière
Et le désir soie
Prenons l'autre route
Celle qui nous libère

Les caresses toujours
Des hésitations sans doute
Et le souffle de la brise dans un ciel azuré
Pausé comme une respiration
Indispensable pour ne pas faillir

La tendresse a ces regards
Que j'emprunte à la mer
Quand j'écoute son cœur battre
Contre ma joue


Théa
Bélesbat juin 2010


dimanche 6 juin 2010

Demain la terre




Quand la terre hurle
Un puits se gonfle et déborde
Et j’ai sur les lèvres un goût de cendre

Ne leurs dites rien ils sont sourds
Et leur parler serait péché
La clameur détruira l’imposture
et les fruits défendus attendront
Dans l'embrasure des portes

Les villes auront l’éclat de la désespérance
Quand elle se couche dans leurs yeux
Laissons le silence repeindre les murs

Je vomis des rêves bleus sans espoir

Essayons que la terre soit autre
Simplement parce que demain
Nous lui appartiendrons...

Théa
Bélesbat juin 2010

L'ombre dévoilée (poème à quatre mains)





"Ce souffle léger
caressant la terrasse du jour
n'est que l'étoffe de l'ombre dévoilée
à la recherche de l'arbre du sommeil
qui capture la nuit."


Un châle sur les épaules
Le frôlement si délicat du crépuscule
Se prolonge avant que la nuit s'endorme
Aux pieds de l'arbre du jour

"Prendre la lumière du soir
Blottie dans la nacelle du géant noir
Accoudé au comptoir de la mer"

S'enfuir en riant
A cheval sur l'insouciance du vent
Loin des goélands bleus qui défilent en colère


"Sculpter l'indicible épaisseur du ciel
Jusqu'à l'horizontalité du sommeil
Embrasant l'oreiller de nuage
Où l'odeur des rêves
exhale l'arc en ciel des fées"

Et dormir sur la plage
Les yeux entrouverts
Sur l'arc moiré des rêves
D'où s'échappent le rire des étoiles


Archi7 et Théa
juin 2010

mercredi 2 juin 2010

Spectacle ou le café Rebuffy

Tableau d'Aksel

Tout se passe ailleurs
Pourtant on est là
Seul ou accompagné
Mais ce n’est pas l’autre qu’on regarde
Et de soi on ignore parfois ce pourquoi on est ici
Rarement pour épancher sa soif
Tantôt pour quelque chose de particulier
Un rendez vous d’affaires
Une rencontre nécessaire
Juste soulignée par la simple commodité

Plus souvent c’est tout simplement
Pour ce qui se passe de l’autre côté de la rue
Regard sur autrui à l’improviste
Mais aussi vision lointaine
Images en transparences
Une autre frontière un autre paysage

Comme si tout se passait ailleurs qu’ici
Juste pour ne pas être seul
Enfin pour ne pas être perdu
Le plaisir il est là d’être assis avec les autres
Différent mais pareil
Dans son silence mais pas dans le silence
Sourires et rires
Gestes et postures
On observe et on s’oublie un peu

Un rendez vous d’amoureux
Alors on parle tout bas et bientôt on s’en va
Parce qu’ici c’est le spectacle
Et nos yeux vissés sur le devant de la scène
On se surprendrait presque
A se lever pour applaudir


Théa
Bélesbat juin 2010
Art et poésie