dimanche 31 janvier 2010

Les Amants de sable (*)



Te voilà de retour Targui
Errant comme un fantôme dans la nuit
Assis sur le silence qui t'observe
Je te suis du regard
Écoute l'écho de tes questions
Les étoiles me dis tu, la dune du ciel ?

Dans la beauté de la nuit
Qui soupire contre le fracas de l'éternité
Elles sont des cailloux d'or
Que le vent aurait semés
Pour te conduire là où tu dois aller

La terre du désert s'abandonne libre
Aux hommes de bonne volonté
Qui puisent dans le mystère
La ferveur d'épouser leurs espoirs

Les étoiles ont un reflet changeant
Quand l’incertitude t'étreint
Dans la solitude de ces heures
Où tu songes à Elle
À l'autre bout du chemin de sable
Qui glisse entre tes mains, comme le fleuve
Dont on ne peut arrêter le cours

Va Targui, jusqu'au bout de la terre
Va chercher Celle
Dont les yeux sont des astres
Qui osent regarder la foudre les anéantir
Sans verser une larme

Je te suivrai dans l'ombre de ton secret
Espérant que tu la reconnaisses
Pour être la première à rêver
Que tout est possible
Quand l'amour se pose sur la dune du désert
Pour vous attendre

(*) cadeau du Targui


©


Théa Casamance
Bélesbat, 9 juin 2009





عشاق الرمل


تا رقي* من جديد يلوح
متجولا كالشبح في الظلام
جالس على الصمت يبصرك
أرمقك...إ
أسمع صدى أسئلتك
***********************
النجوم تخبرني أنك من كثبان السماء
******************************
في سحرالليل
يتنهد ضد هدير الخلود
حصى من ذهب انهم
من شأنه زرع الرياح
لتدليلك حيث تريد
حر تهجر أرض الرمال
الى رجال من ذوي النوايا الحسنة
يغرف من الغموض
تطريز الأمل الوطيد
****************************
النجوم لها انعكاس التغيير
عند عدم اليقين
في ساعات العزلة
حيث انت احلام لها
في الطرف الآخر من طريق الرمل
رمل يسيل بين يديك سيلان النهر
بها توقف السيران
*****************************
أتبعك في ظل سرك
أملا في اعترافك
كحلمك الأول أكون
كل شيء ممكن
عندما يعرض الحب على كثبان الصحراء
لانتظارك


الشاعرة : تيو بلسبات
ترجمة جمال غلاب

التارقي : هو الرجل الأزرق الذي يسكن جنوب الجزائر


Traduction en arabe de Djamel Ghellab
1er février 2010



L'Indéfini de tes voyages




À l’abri de tes ouvrages
Dans l’ignorance de tes absences
Songes tu parfois à la beauté des mots
À la langueur de l’automne encore chaud
Ombrant la couleur de ta peau

As-tu mon ami envie d’autre chose
Plaisirs offerts dans le secret des jardins
Quand les roses encore fragiles
Se métamorphosent entre tes mains

J’ai refermé le livre de mes doutes
Repoussé les images qui dépêchent la nuit
Pourvoyeuse de frayeurs
Et je me suis assise sur tes genoux
Pour regarder la lune grelotter
Dans les brumes de l’aube apaisée

Je t’invite ce soir à ma table
Pour te parler de notre amitié
Dont les voiles se gonflent avec le temps
Berceau de trésors recueillis dans le vent

Le manque ne me trouble
Que dans l'espérance d'une fine présence
Besoin de s'appuyer un instant sur une épaule
La tendresse venant effleurer
La rondeur indécise de mes jours

Je te suis dans les méandres du fleuve
Épouse l’inattendu de tes voyages
Qui refoule désormais mes peurs
Accompagne mes aventures
La vie est douce quand je vous imagine
Là-bas riant aux éclats

Je ne plierai pas
Devant l’acuité d’un obstacle
L’amitié qui m’ensorcelle
Me rappelle qu’il faut être sage
Et ne point attendre l’éveil des regards
Puisque c’est dans l’indéfini de tes voyages
Que je puise la joie de ton retour
Et le bonheur de t’aimer toujours


Théa
Bélesbat, 31 octobre 2009


mardi 26 janvier 2010

Réveillons-nous!




Un jour la terre ne sera qu'un vaste cimetière,
Où seul le silence bercera les absents...

Et il y eut la terre...

Vaste jardin prospère
Insouciante et offerte aux regards attentifs
L’onde rassurait les rivages déserts
Où l'homme vivait en confiance

La pluie abreuvait la dune laborieuse
Que la mer effleurait sans détruire
Le ciel fleurissait d'étoiles millénaires
la couleur des nuits bleues

la planète était libre
Étourdie par l'oxygène des forêts
et l'on cultivait sur des terres inconnues
L'art de vivre heureux

L’indéfectible planète blanche
affectait un mutisme grandiose
la glace était tenace
Et les rêves harmonieux

Il y avait de l’espoir
Dans l’aube généreuse
les hommes rêvaient sans autres profits
De voir s’endormir la terre en beauté
A l’ombre du crépuscule
juste veillée par l’infini du temps
Sans méfiance aucune
Des hommes avides et ignorants.


Un jour pourtant la terre fut en colère
et grondant soudainement anéantit ses habitants

les enfant aussi furent anéantis

Théa
Haïti janvier 2010



Clair de terre





Le soleil a posé sur la dune
Ses capteurs incandescents
Les mouettes nombreuses caracolent en désordre
dans l'espace compatible,


Dans cette vision du monde qui fulgure
L’esprit s’envole ailleurs
Transforme la réalité des images
Qui flouent légèrement l’horizon grisé d’éclat

La terre décomposée
Nous abreuve de son silence
L’esprit rode sans pouvoir accéder
À l’insoutenable génome des infinis
Nourrissant des envies perpétuelles

Dans le dépaysement total
Le clic du jour qui se lève galvanise mes peurs
Éveille en douceur

Le rêve où je m’infiltre


Théa
Bélesbat 25 janvier 2010

mercredi 20 janvier 2010

Le bonheur aussi



Entre le ciel et la terre
La vie

Entre vous et moi
Ce fil

Juste un fil doux mais solide
un fil invisible

Entre le ciel et la terre
Un fil aussi

Un simple fil d'argent
transparent mais bien réel

La vie parfois ne tient qu’à un fil
le bonheur aussi


Théa
Bélesbat janvier 2010



Moi je t'aime





M’aimes-tu
Moi je t’aime

Ne dis rien
Peu importe si tu m’aimes
Ou non

Puisque je t’aime pour deux

Tu me désires
Moi aussi

Laissons les choses de la vie
Prenons du plaisir

Demain sans doute
Le vent sera levé
et je serai déjà debout
Pour pleurer


Théa
Bélesbat 20janvier 2010


J'ai juste envie de vous




Ce temps qui passe
Sans vous entendre sans nous voir
Temps qui me saigne
Froisse tous mes rêves
Dépolit les murs de ma chambre
hurle à mes oreilles

Ce temps qui nous nargue
Ricane dans notre dos
Nous dépasse et file devant nous
Sans nous donner rendez vous

Ce temps impudique et prospère
Qui me désespère
Se joue de moi se moque de nous

Je crois bien qu’il est sourd

Ce temps que je voudrais si court
Et qui me semble si long
Devrait bien être un peu fou
Esquisser un pas de danse
Frivole et doux
Tourner un instant sur lui même,

Le temps de vous dire
Que dans le soir qui s’ébroue
J’ai juste envie de vous.


Théa
Bélesbat 19 janvier 2010


Voir le Fichier : Théa vous lit son texte



mardi 19 janvier 2010

La peur d'aimer





Regarde moi encore
Une dernière fois mon amour

As-tu peur
Moi j’ai peur
Peur de t’aimer
Peur de souffrir

Peur

As-tu envie ?
Moi j’ai envie
Envie de toi
Envie de nous

Envie

Tu pleures ?
Moi aussi je pleure
Pourquoi puisque je t’aime
Puisque tu m’aimes ?

Parce que l’envie de t’aimer
Je crois
S’est envolée



Théa
Bélesbat 20 janvier 2010


Le vrai chemin




Il y a en moi comme une larme
Qui coule à l’infini
Sans parvenir à sécher
Il y a comme une terre
Que je ne peux rejoindre,
Sans écorcher mes pieds.

Je comblerai les fissures de mes murs
J’irai sans attendre
Reconstruire ma ville
Pour me protéger des barbares,
J’irai sur le sentier
Qui mène aux sommets
Et je te trouverai

J’oublierai les intrigues
Pour le confort d’un regard
Je traverserai les rivières
Vaincrai les océans
Oublierai que l’amour a des frontières
Quand le temps se fait tourment,

J’aurai juste dans le cœur
Une lumière qui tremble encore
Pour que tu trouves ma main
et que prennes le bon chemin


Théa
Bélesbat 9 janvier 2010


dimanche 10 janvier 2010

Apprends moi



Apprends moi la beauté
L'aube qui voyage
Quand je rêve de te trouver
Le crépuscule qui se reflète
Dans ton regard émerveillé

Apprends moi la différence
Le bruit que fait la vague
Qui se brise sur le rocher
Celui du vent qui fait naufrage
Sur mon âme abandonnée

Apprends moi le silence
Celui que tu entends
Quand ton cœur est si lourd
Et mon désir si fou

Apprends moi le plaisir
Les caresses et les détours
Que ma main doit connaître
Pour que ton corps soit en fête

Apprends moi la patience
La maîtrise de l’absence
Quand je te sais trop occupé
Pour rejoindre mes sentiers

Apprends moi la force
Le repli et l’oubli
Pour que je sois de glace
Si tu imaginais de partir

Apprends moi la ferveur
Celle de te savoir
Tout près de mon cœur
Quand le jour s’étonne
A porté du bonheur


©


Théa
Bélesbat 9 janvier 2010




lundi 4 janvier 2010

La couleur des mots (Aksel - Théa)




Brumes de solitude
Blanches
Moroses pensées.

Lumière diaphane en filigrane
Rose
Comme un halo d'ailleurs,
Seule prière d’azur inextinguible,
Transe obsessionnelle de mots luisants,
Incarnats
Illuminant le bitume des rives absentes

Mots,
Feux de détresse
Je vais sans visibilité,
Mots d’ivresse,
Toutes couleurs s'estompent
La perspective trompe,
Je dérive entre abîme et cols escarpés
Escapade suicidaire,
J’erre sans issue

Horizon salutaire,
Une trouée d'air,
Bleue,
Pour seule destination

Aksel


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Mots de douceur
Rose-vif
Trop plein de bonheur
Débordement intemporel
Souffle incandescent
de l’aube sur mes joues

Mots d’espoir
Vert-émeraude
Divaguent dans le soir
Quand le crépuscule du verbe
Bleu-nuit

s'endort aux pieds des anges
le plaisir dérivant
Dans les yeux des amants

Mots de tendresse
Satin-bleu

Caresses sur ta peau tannée
Mots voyous et coquins
Rouge-tendre
La folie effervescente

Mots d'ivresse
Jaune-or
Pour t’endormir sur le matin
Quand je pose ma main
Sur ton visage heureux

Les yeux dans un coin de ciel
Bleu




Théa
Bélesbat 4 janvier 2010



samedi 2 janvier 2010

Simple voyage




Je reprendrai ma plume et le silence
Pour n’entendre
Que tes pas dans l’absence
Je reprendrai le chemin de mes rêves
Qui jamais ne me quittent
Que jamais je n’oublie

Je suivrai le chemin des hauteurs
Celui du ciel celui du vide
J’aurais des larmes plein les yeux
Surtout ne me dit pas adieux

J’emporte avec moi
La douceur de tes voyages
Tracés de tendresse sur les chemins du cœur
Bouquets de caresses
Chargés de bonheur

Je sais que tu ne m’oublieras pas
Simple voyage hors de mes bras
Je sais que tu reviendras
Me serrer dans tes bras - là



Théa
Bélesbat 20 décembre 2009

Ma main sur ton ciel



J’ai tant attendu
Tant espéré un mot un signe
Laisse moi goûter mon bonheur
Je t’en prie reste un peu

Il fait bon ce matin
Je sens la douceur de l’air
Qui vient de là-bas
Chargée de senteurs et de parfums
Que tu connais bien

Les jours furent si longs sans espoir
Assied toi près de moi
Juste le temps du retour
Le temps d’une vie peut-être

Il fait doux dans mon cœur
Pas un nuage
Seulement cette petite peur
De ne plus te voir

Laisse moi rire encore une fois
Me sentir heureuse
Ton regard posé sur moi
Ma main sur ton ciel

Laisse moi dormir contre toi
Juste une fois.


Théa
Bélesbat 28 décembre 2009


vendredi 1 janvier 2010

An nouveau




Un peu d’espoir et de joie
Dans le froid de l’hiver
Des regards réjouis
Sur un ciel dégagé

Beaucoup de tendresse
pour assécher nos larmes
Des éclats de bonheur à cueillir
Pour adoucir nos peines

Une santé bien belle
Afin de pouvoir sourire
A tous ceux qui peinent

An nouveau te voilà
Respirons haut et fort
Demain l’aube sera plus belle
Et les jours couleur or


Théa
Bélesbat 2010