dimanche 11 septembre 2011

Plaisir

Lambeaux sculpteur belge, 19ème


Voyage au fil du désir
Folle aventure sous le flot des caresses
Baisers en bouquet

Entre les volets mi-clos
La lumière tapisse l’étrange combat
L’ombre se rétrécit la peur s’estompe

La chambre étourdie
boit les soupirs
Échappés des bouches gourmandes
Les corps s’étreignent
Les mots parjurent la beauté des gestes
Emprisonnent les regards

Les souffles s'entremêlent
Empressés  brûlants
Le plaisir fulmine
L’Amour sublime 

Théa Casamance
Bélesbat septembre 2011



Toi la solitude



J’irai cachée derrière les mots
Chercher l’Autre
Et faire avec lui quelques pas
J’irai frapper à sa porte
Quand il fera trop froid
Et que la pluie tambourinera sur ma peau

La nuit s'avance recroquevillée
Dans son manteau de brumes et de secrets
Le ciel lézardé  penche sa tête lasse
Et je reste seule enchaînée à la solitude

Les mots sont le breuvage que je préfère..
Les images les barques qui m'emportent
Quand mon regard s’arrête sur un autre monde
Où je me plait à dessiner mes rêves
L'abandon a vrillé mon âme
Et les arbres qui bruissent attisent ma mémoire

Il est fini le temps du bonheur
Celui où tu venais charmeur et gai
Côtoyer mes berges
Le vent a semé d’étranges fleurs chardonnées
Qui griffent mes passages

Toi la solitude
Cet imposteur qui  fascine
 Me fait les yeux doux
Tu veilles consciencieusement sur nos rêves
Dans un silence indispensable mais corrompu

Les mots sont ton rival
Ils bougent chantent martèle le sentier
Ils sont les cailloux du petit Poucet
Partage et vie
L’indispensable à la vie

Et s’ils nous bercent un jour
Doux et tendrement polis
Alors le bonheur n’est plus très loin d’ici


©


Théa Casamance
Bélesbat septembre  2011






jeudi 8 septembre 2011

Un amour comme celui-là



Comme je voudrais qu’il me fasse un baiser
Juste un baiser sur ma joue glacée
Il fait si froid dans mon cœur
Les étoiles coulent en rivière

Comme je voudrais que la nuit finisse
Les chagrins qui m’enchaînent
Cesseraient de m’entraver à l’aurore
Et la douceur de l’aube improviserait ma vie

Comme je voudrais t’aimer
Un peu comme ce rayon de soleil
Qui filtre entre les volets mi clos
Cette caresse qui voyage sur ton dos

Comme je voudrais te serrer contre moi
Comme une bourrasque de vent
Un souffle de tendresse qui vagabonde
Pour se poser sur mon épaule

Comme je voudrais que tu m’oublies
Laissant là sur le chemin de mon rêve
Un souvenir si beau
Qu’il parle encore à ma peau

S’aimer en silence sans penser à rien
Laisser juste nos mains batifoler sur nos corps
Se dire seulement ce que nous savons déjà
Qu’un amour comme celui-là
Ne fleurit qu’une seule fois


Théa Casamance
Bélesbat 6 septembre 2011



samedi 3 septembre 2011

J'écrirai l'amitié


J’écrirai pour vous des rondes
Des champs de fleurs dans les près
Des baisers vagabonds
Qui se posent sur vos joues

J’écrirai des voyages
Que vous ferez sans  bouger
Ils vous mèneront sur des rivages
Où les rêves sont exaucés

Je me pendrai à vos sourires
Pour qu'ils me retiennent
Quand les idées qui me viennent
Me poussent dans le fossé

J'écrirai pour toi la tendresse
Quand la nuit sera tombée
Pour que tes mains se promènent
Ailleurs que sur des draps glacés

J’écrirai pour toi l'Amitié
Celle qui se donne sans compter
Pardonne moi si j’écris le plaisir
Ce n’est que ma tête qui délire

J’écrirai pour toi la tristesse
 Qui se lit dans mes yeux quand tu m'oublies
Et si je n’ai pas tes caresses
J’aurai celles que mes rêves me confient

Théa
Bélesbat 3 septembre 2011