vendredi 9 juillet 2010

De l'aube à l'aurore




Comme un envol d'oiseaux dans un ciel de traîne
La nuit s'endort à l'orée du jour
L'obscurité quitte son écharpe de laine
La lumière sur la dune dépose son diadème

Dans le ciel si las qu'il ferme ses paupières
Quelques étoiles bercent les amants
Douce effervescence et froissement de soie
la lune éloigne les tourments

Un chant mélancolique s'élève de la terre
L'aube livide doucement se retire
Une larme vogue sur ce beau visage
Glisse l'aurore dans échancrure du jour


Théa

mardi 6 juillet 2010

Toi et la mer


Photo Corinne

Comme il te ressemble ce drapé de vagues
À la soie caressante d’un moment de quiétude
Le crépuscule tressaille en lisière de silence
Et la brise roule sa voile de brume

Mon âme se réjouit de regarder la mer
Je perçois au loin tes rires joyeux
La douceur de ses lames
La tendresse de tes yeux
Elles me font oublier le rocher périlleux

Dans son regard mi clos
Glisse un ciel de traîne
Un chatoiement grisé farde ses paupières
Le rose de ses joues poudre sa solitude
Et son front révèle les traces incertaines
Du pli cendré d'une nostalgie

Quelques nuages d’ombre balayent encore la plage
Mon regard les croque pour ne pas oublier
Ce moment de grâce où mon âme se grise
De sentir sur ma peau
Le frémissement d’un tango

Derrière la visée je retiens mon souffle
Le doigt s’impatiente et je sens ta ferveur
L’instant est unique de saisir le bonheur
J’aime cette visite dans le fond de ton cœur


Théa
6 juillet 2010
Art et poésie


samedi 3 juillet 2010

Le bruisssement d'un rêve


Photo Corinne

Quand la terre sommeille encore
Un murmure quelquefois me parle à l’oreille
Bruits d’âmes joyeux
Arc en ciel malicieux
Le désir distraitement s’éveille

Il y a dans les premières lueurs du jour
Une source qui brame au regard de l’amour
Les oiseaux lissent leurs plumes
Et la lune argentée s’en va se cacher
Pour nous oublier

Il y a quand la nuit s’éloigne
Le brouhaha des dernières images
Cauchemars ébouriffés
Chimères maussades et fatiguées

L'obscurité se transfigure au fil des heures
Devient cette ombre fuyante
D'où la nostalgie fait éclore les chagrins
Larmes en deuil des dernières paroles
Blessures inavouées

La lumière s’interroge sur le délavé des étoiles
Les regards s’étonnent
Les désirs soupirent
Et l’ange qui veille au pli d’un espoir
Pose sa main sur l’arbre qui dort

Il y a dans toute vie
Un moment d’extase où le bonheur s’infiltre
Belles et frivoles les images s’invitent
Ravies de nous surprendre
Et la nuit s’éteint comme une reine lasse
La tête posée sur le bruissement d’un rêve

Théa
Bélesbat 2 juillet 2010