samedi 3 juillet 2010

Le bruisssement d'un rêve


Photo Corinne

Quand la terre sommeille encore
Un murmure quelquefois me parle à l’oreille
Bruits d’âmes joyeux
Arc en ciel malicieux
Le désir distraitement s’éveille

Il y a dans les premières lueurs du jour
Une source qui brame au regard de l’amour
Les oiseaux lissent leurs plumes
Et la lune argentée s’en va se cacher
Pour nous oublier

Il y a quand la nuit s’éloigne
Le brouhaha des dernières images
Cauchemars ébouriffés
Chimères maussades et fatiguées

L'obscurité se transfigure au fil des heures
Devient cette ombre fuyante
D'où la nostalgie fait éclore les chagrins
Larmes en deuil des dernières paroles
Blessures inavouées

La lumière s’interroge sur le délavé des étoiles
Les regards s’étonnent
Les désirs soupirent
Et l’ange qui veille au pli d’un espoir
Pose sa main sur l’arbre qui dort

Il y a dans toute vie
Un moment d’extase où le bonheur s’infiltre
Belles et frivoles les images s’invitent
Ravies de nous surprendre
Et la nuit s’éteint comme une reine lasse
La tête posée sur le bruissement d’un rêve

Théa
Bélesbat 2 juillet 2010

2 commentaires:

balila a dit…

Il y a dans ces mots les sensations que l'on peut saisir à l'aube, quand le monde dort encore un peu et que l'esprit, entre veille et sommeil, se laisse envahir par l'atmosphère silencieuse et doucement animée au sortir du sombre pour aller vers la lumière, cette brume qui va s'assoupir en laissant place à la réalité.

Je regrette juste (mais ça c'est évidemment très personnel), le passage des "cauchemars et larmes en deuil". Mais ce passage est peut-être nécessaire pour arriver à mieux capturer "l'extase où le bonheur s'infiltre"...

Les deux derniers vers sont de toute beauté...

Merci à toi Théo, de t'être inspirée de ma photo pour écrire un si joli texte.

Cristaline

Théa Casamance a dit…

merci pour ce partage Cristaline,L'aube est pour moi l'heure où le cœur se gonfle un moment magique, celui d'une rédeption quand les chagrins laissent la lumière sécher nos larmes et nous faire la fête


Merci encore