vendredi 23 mai 2014

Nul ne sait










Nul ne sait le chemin qu’il reste à faire
Le temps ne nous attend pas
Même s’il s’attarde parfois
Cueillir quelques belles caresses
Ou  se pose le temps d’un regard
Quand l’amour se suspend aux arbres
Et que la tendresse rougit nos joues

Le temps n’est qu’un loup
Qui dépèce nos corps
 Si las de marcher sur des chemins 
qui ne mènent nulle part
Il nous fait oublier ce qui est essentiel
 Insatiable bête féroce
C'est pourtant un prédateur
Qui  nous veut du bien 

Il se calme à la montée des eaux
Lorsque que sa proie lui échappe
Plus besoin de savoir ce que l’on devine
Les incertitudes se désagrègent
On oublie le bouillonnement
De l’eau qui brasse de la boue
Blesse les berges et les pieds du passeur
 Le temps ralentit son allure
 Respire se dénoue
C'est l’heure de la contemplation

L’apaisement des images bucoliques
Nous éloignent des agitations du fleuve
Une averse recueille parfois
Les  larmes d’une solitude complaisante
Mais très vite le soleil réchauffe nos âmes
Et fait s’ouvrir les roses
Impatientes de libérer leur parfum

Nul ne sait le chemin qu’il nous reste
Seule la lumière qui resplendit le soir
A la tombée du jour
Et celle qui déploie dans l’aube
Une espérance délibérément choisie
Sait que l’heure est proche



©


Théa Casamance
La Grange le 23 mai 2014







jeudi 22 mai 2014

Partir aussi




Photos Hélène Dautais


Bleu la mer
Bleu le ciel
L'horizon s'immerge
La lumière s’étire
Le regard hésite
Suspendu

Nulle part n'est mieux qu'ici
C’est un ailleurs
Un vrai bonheur

Le cœur en bandoulière
J'aime l'idée d’aller là bas
Chercher l’impossible paysage
Courir sur la plage
Ou cueillir des images

Voyager très loin moi aussi
Le bleu dans les yeux


Théa

La Grange 22 mai 2014



mercredi 21 mai 2014

Le temps cherche un parapluie






Billet poétique

C’est peut être la pluie
Où ce ciel taché de suie
Les oiseaux se sont enfuis
Le temps cherche un parapluie
Et le vent sème l’ennui

Mon cœur se plaint de tout ce gris

Que revienne le soleil
Le ballet des hirondelles
Le bourdonnement des abeilles
Et le crissement du gravier
De ton pas sur le sentier


Théa
La Grange 20 mai 20014



jeudi 8 mai 2014

Une visite inattendue






Il est venu me surprendre
Le bel oiseau gris
A l'ombre des arbres du jardin
Sur un tronc d’arbre il s'est posé

Il me regarde intrigué
Je crois même qu'il me surveille
Fascinée je reste figée
Devant le bel oiseau des blés

Est-ce lui ou moi qui s’étonne
Qui est le plus gêné
Je n’ose plus bouger  m’émerveille
Devant le bel oiseau juché

Une perdrix rouge est venue me visiter
Un long moment m'a observée
Puis à la nuit tombée
Dans le  fourré s'est envolée


©



Théa Casamance
La Grange 8 mai 2014