dimanche 27 janvier 2013

Passer la ligne




François GABART vainqueur du 7ème Vendée Globe

Oubliée la charge des tempêtes
La solitude dévorante
Des jours qui n’en finissent pas
Oubliées les nuits sans sommeil
Toutes voiles claquantes
Le chemin avait été long
La vague déferlante mille fois de retour

Ses entrailles avaient souffert
Le vent violent  rugi si souvent
Les dents serrées il avait maintes fois
déchiré de rage l’horizon
La lutte avec l'océan avait été inégale
Mais l’homme tenace

Sur le port la foule exulte
Crie son nom applaudit
La ville est en liesse acclame et fête

Son cœur a lui s’enroule autour du mat
La ligne enfin passée
L’émotion l'assaille le submerge
Une larme s'échappe
Roule  indécente sur une joue timide

Solitaire au milieu de la foule
La joie débordante il bascule soudain
De l'autre côté d'une autre ligne
Là où l’ivresse est profonde
Celle de la victoire
Sans nul doute celle aussi de la gloire


Théa 
Bélesbat 27 janvier 2013

1er Prix "Actualités" Concours International de Littérature
Association" REGARDS"
Varennes Vauzelles





samedi 19 janvier 2013

Rêveries matinales






Pas un oiseau pas un insecte
L’étang semble attendre
Dans la brise matinale
Quelque chose peut être quelqu’un

Le soleil s’étire
Impatient de déchirer le rideau
Libère les espoirs funambules
Au bord de la chute

Un  fil de soie se balance
Hésite entre tendresse et frimas
Une porte s’entrouvre mystérieuse
Dans le demi jour
Image floue
D’une silhouette qui s’attarde

Théa
Bélesbat 19 janvier 2012




vendredi 11 janvier 2013

Un monde à l'image du lieu



Ébouriffé un arbre se mire
Dans les eaux troubles de l'étang
Sa chevelure gambille sous la brise
dans les croassements des grenouilles

Les lierres griffent l'onde impassible
s'entremêlent dans  l'écheveau des nuages gris
Les ides à peine dérangés
frayent au milieu des nénuphars

Comme un miracle
qui naitrait d'une belle inconnue
Du trou d'eau profond fourmillant d'insectes
La lumière surgit énigmatique
M'absorbe m'hypnotise

Le calme butine l'âme assoiffée de paix
Et de la maison sertie entre ciel et terre
Au milieu des paturages
Me parviennent de joyeux bavardage

Fascinée par l'ambiance champêtre
De cette après midi de printemps encore timide
le coeur apaisé imagine une autre vie
Un monde à l'image du lieu

Théa
 Bélesbat 11 janvier 2013





mardi 8 janvier 2013

Le printemps en hiver



Avoir l’infini du temps
Pour penser à toi
Et pour t’imaginer davantage
Avoir du temps devant de soi

Dans la campagne nue de l’hiver
Mes pensées sont ailleurs
L’année commence à peine
Et pour nous c’est le meilleur

Est-ce le printemps en hiver
Ce regard  posé sur moi
Est ce le vent
Qui pousse les nuages d’hier
Ou la lumière qui m’étourdit
Ma tête tourne un peu

Les étoiles une à une apparaissent
Dérident le ciel
Et me susurrent à l’oreille
Cette même ritournelle

Une page se tourne
Une histoire commence
Et si la nuit ce soir est incertaine
Dans le crépuscule  bleu
Rêvons un peu tous les deux

Théa
Bélesbat 7 janvier 2013