mardi 30 juin 2009

Tendresse





C’est un petit mot égaré
Un petit mot légers si effronté
Dans la tourmente qui t’emporte
Trop loin de nous

Juste un petit mot trouvé là
Au hasard d’un regard
Au détournement d’une vie
Où l’on s’égare
Dans d’incontournables regrets

C’est un petit mot qui touche
Sans doute est-il plein de ces baisers
Que tu me donnais certain d’être aimé
Le cœur entrouvert sur le ciel azuré

Je l’ai couché dans la soie d’un papier
Pour le garder contre moi
Et le relire dans le désert où je vis
Loin de toi de vous des autres
Loin d’un monde que je veux ignorer
Puisqu’il n’est pas celui que je voudrais

Un petit mot qui chante
Et joue pour moi un air de fête
Un petit mot que j’aime
Et qui me fait dire à tout va
Que la vie est belle
Lorsqu’on vous écrit ce mot là

Théa
Bélesbat 30 juin 2009



vendredi 26 juin 2009

L'Attente du petit jour




J’aurais tant pleuré à vous attendre
En refusant que vous veniez
Tant souhaité de vous entendre
Que les vagues m’auront noyée

J’aurais tant voulu pour vous
Des chemins inconnus
Parfums de soufre dans nos vies
Sentiers de rires en organdi

J’aurais tant reçu de caresses
Que le vent m’aura données
Couvrant ces mots de tendresse
Qu’en secret tu m’as confiés

J’aurais tant voulu un jour
Oubliant un instant
Que je vous veux libre vent debout
Que vous me fassiez l’amour
Dans l’attente du petit jour


Théa
Bélesbat, 25 juin 2009


dimanche 21 juin 2009

Les Îles impossibles



Emporté au-delà des rives trop dociles
J’ai pour vous, mon amour, des voyages si beaux,
Sans jamais rencontrer l’épave d’un bateau
Pour quêter le repos des impossibles îles.

J’aurais à vous aimer les incendies qu’il faut,
Les digues et la mer n’auront pas de répits,
Tant mes mains hurleront à polir votre peau
Que dans votre regard je lirai le plaisir.

Des courbes embrasées de gracieux paysages
Aux caresses posées en bordure du cœur,
Les pentes des volcans n’auront pas les chaleurs
Que dessous vos effets votre souffle présage.

Aussi loin que là-bas derrière l’horizon
Libres sous l’azurée au milieu des oiseaux
Nos chants se mêleront au bruissement des flots
Pour unir tous nos rêves à ceux des moribonds.


Lui / Théa


samedi 20 juin 2009

Jeux d'ombres et de lumières




Le bruissement de la cendre
Sous les pieds
Un souffle, celui d’une âme qui s’enfuit
De crainte de mourir
Dans les débordements des ténèbres

Solitaire il avance dans la poussière
Qui recouvre la route déserte
Pour rejoindre la cité qu’il espère
Et déposer à l’entrée ce qui lui reste
De souvenirs entêtés
Afin de vivre là-bas quelques heures de liberté
Dont il ne sait que faire, en vérité.

L’instant est éphémère
Quand il s’agit d’aimer

Car c’est bien d’amour
Dont il nourrit chaque jour sa pensée
Jusqu’à faire refleurir la terre calcinée.

Aimer jusqu’à mourir
Aimer dans la lumière

Celle qu’il voit dans ses yeux
Quand allongé près d’elle
Il verse des larmes de désir, amoureux.

Qu’importe l’ombre qui bondit
Dans un haussement de voix de dépit
Entre ses bras elle rit, illuminant sa nuit.

Il ne voit plus qu’elle
Incroyablement belle

Bientôt, il n’aura plus besoin du jour pour vivre
Il ne craindra plus les ombres sournoises
Où il se réfugiait refusant d’être heureux.

Dans un ultime déferlement de bonheur
Il a fermé les yeux.


Théa
Bélesbat, 20 juin 2009


jeudi 18 juin 2009

Il peint ses rêves à emporter

Toile Aksel

J’avais besoin de ses mots
Pour endormir la terre
Des mots pour sécher les ruisseaux
Entrevoir le mince filet de lumière
Jouer dans les jeux d’eau

Sur le sentier griffé par les tempêtes
L’orage finit par se calmer
Laissant les roses se faner sur les années
Que le temps a outragées

Un regard perdu sur les lignes d'un autre paysage
Elle avance sur le sentier où lui s’en est allé
Happé par un mirage
Désabusé
Elle n'aura désormais sur la mer
Qu'un voile gris habillé de plumes moirées
Pour bercer le village où elle s’est installée

À l’olivier qui tremble encore
Elle accroche un dernier baiser
Qu’elle a trouvé virevoltant au vent d’été

Mais une image ne cesse de l’obséder
L’incertitude d’un voyage
Une âme recroquevillée dans le silence
Qui se tait pour avancer

Écoutera t-il au creux d'un coquillage
L'ultime message qu'à la mer elle a confié ?
En attendant, assis sur un nuage
Il peint ses rêves à emporter


Théa
Bélesbat, 10 mai 2009


lundi 15 juin 2009

Les Jardins de la mer




Laissez moi vous dire ces mots d’amour
Qui m'étaient encore hier interdits
Ils se posent aujourd'hui sur mes lèvres
Comme des roses fraichement épanouies

J'aime quand votre main prend la mienne
Pour m'éviter les cailloux du sentier
Quand elle me berce la nuit tombée
Alors que de votre chaleur je m’imprègne
De crainte d'oublier le goût de l’envie

Savez vous la tendresse que j'ai pour vous
Quand je vous sais dans les les tourbillons de la vie
Les craintes qui m’assaillent
Chaque fois que vous traversez la rivière
Sans vous protéger du danger

Quand vous serez au fond de l’océan
Là où les anges flottent et vaguent
Légers et transparents
Penserez vous à remonter à la lumière
Elle réchauffera votre corps
Transi de froid

Allez rêver dans les jardins de la mer
Rejoignez l’indicible beauté
Peut-être croiserez vous mon âme qui erre
Cherchant cet autre, à sa survie nécessaire

Je vous attendrai assise sur mon nuage
Oubliant que vous êtes en voyage
Et vous retiendrai juste un instant
Celui d’un regard à transgresser l’ennui
Déposant dans mon cou ce baiser de tendresse
Qui galopera dans mes reins
Jusqu’au petit jour, du lendemain


Théa
Bélesbat, 10 juin 2009


jeudi 11 juin 2009

C'est pour vous que j'écris



C’est pour vous que j’écris
Pour vous que la mer revient à chaque marée
Déposant sur la plage
Les effluves de vos baisers
Pour couvrir mes chagrins

C’est pour vous mon amour
Que je m’enveloppe au creux du silence
Dans l’espoir de mourir au bord de vos lèvres
Ou dans l’horizon de vos voyages
Le souffle coupé de bien trop vous aimer

Qu’importe l’absence
Le vent me porte vos sourires
L’océan les mots pour me les dire
Avec vous je cueille les étoiles chaque jour
Aborde étonnée les îles inconnues
Dont le mystère se dévoile
Pour abriter nos amours

C’est pour toi que j’écris aujourd’hui
Afin que les nuages se creusent
pour amasser nos caresses
Et que la nuit frissonne des mots qui se donnent
Quand je suis en peine
D’un peu de tendresse

Vois-tu le jour qui se lève
Ma main s’est perdue au tracé de tes formes
Mais je veux oublier
Que j’ai tort de croire
Un tout petit instant seulement
Que le temps suspendu peut me porter
Blottie contre moi
L’image intangible de ton corps


Théa
Bélesbat, 4 juin 2009


vendredi 5 juin 2009

L'Instant de grâce




Je n'arrivais pas à partir
La mer était trop bleue
Les vagues insolentes à se prélasser sur le sable
Dans l’insignifiance la plus totale
Seul le vent me fouettait le visage
M'interdisant de lâcher prise

Je songeais à la lecture que je venais de faire
Le poète avait été merveilleux
Il y a des heures de grâce
Pour la plume de certains auteurs
Je me suis sentie soudain si petite
Si insignifiante
Un peu comme ces vagues
Qui continuaient leur tapage
Alors que l'instant réclamait le silence

Je n'étais rien
Rien d'autre qu'un grain du sable
Que je foulais au pied
Pourquoi continuer d'écrire
Quand d'autres disent si bien ce qui vous habite

Je n'avais de place nulle part
Ni dans les aquarelles de l'amour
Ni dans la farandole des mots
Qui se jouent si bien de nous
Seulement et peut être dans cet ailleurs
Où je m'endormais la nuit tombée
Les bras en croix, le souffle décomposé

Ce soir je retournerai lire ces vagues de mots
Qui me soulèvent l'âme jusqu'à la chute
Cet instant magique où la main lâche le fil
Pour se laisser aller à l'extase la plus complète...

Celle où tout se termine


Théa
Bélesbat, 31 mars 2009


jeudi 4 juin 2009

Un éclat d'éternité


Rien ne s’effacera jamais 
La nuit transpire encore
Dans le jour qui tremble 
Et le cœur en peine
 Déborde des chagrins à venir
 Pleurer pour ressusciter la terre 
 Croire que demain survivra 
Au lever d'un rêve plus vivant que les autres
 Ne pas rester là figée à regarder la mer 
 Partir Vers d'autres rives 
D'autres usages
Dans l'éclat fulgurant 
Là où l'indicible forme une spirale 
Où l'âme subjuguée se perd 
Dans d'incontournables replis 
 Un jour j'oublierai 
De quitter le songe qui m'obsède
 Afin de mieux survivre 
 Abandonnée, libre 
le cœur démesurément absent 
Je sais que je soulèverai
 le temps d'une seconde 
Le voile d'un éclat d’éternité 


©



 Théa Casamance
Bélesbat, le 4 juin 2009





mardi 2 juin 2009

L'Espérance apprivoisée (II)




Tout ce temps à regarder la mer
Sans la moindre image
Aux versants de mes prières
Sans le moindre souffle du vent
Pour me couvrir de tes mots en rivière

Je voudrais juste que se fige un instant
Celui d’un sourire
Et d’un peu de repos
Pour regarder se poser les oiseaux sur l’eau

Les jours s’écoulent
Onguent aux essences de mélancolie
L’esprit vagabonde autour de quelques histoires
Les mots sont absents
Où désespérants

Mais je te sais enchaîné à l'oubli
Dans d’incontournables regrets
Où s'épuise la confiance
Les pinceaux posés sur la table sèchent
En attendant que la lumière
Offre à ta main l'envie
D'un débordement de bonheur

Peut être es tu parti faire ce voyage
Au bord des solitudes
Blotti aux plis des hésitations
Dans le piétinement de l'inertie

Il faudrait que le temps dans l’été blondissant
Trace le reste du chemin
Et te conduise vers un autre voyage
D’où l’on revient les bras chargés
De l’espérance apprivoisée


Théa
Mai 2009