jeudi 18 juin 2009

Il peint ses rêves à emporter

Toile Aksel

J’avais besoin de ses mots
Pour endormir la terre
Des mots pour sécher les ruisseaux
Entrevoir le mince filet de lumière
Jouer dans les jeux d’eau

Sur le sentier griffé par les tempêtes
L’orage finit par se calmer
Laissant les roses se faner sur les années
Que le temps a outragées

Un regard perdu sur les lignes d'un autre paysage
Elle avance sur le sentier où lui s’en est allé
Happé par un mirage
Désabusé
Elle n'aura désormais sur la mer
Qu'un voile gris habillé de plumes moirées
Pour bercer le village où elle s’est installée

À l’olivier qui tremble encore
Elle accroche un dernier baiser
Qu’elle a trouvé virevoltant au vent d’été

Mais une image ne cesse de l’obséder
L’incertitude d’un voyage
Une âme recroquevillée dans le silence
Qui se tait pour avancer

Écoutera t-il au creux d'un coquillage
L'ultime message qu'à la mer elle a confié ?
En attendant, assis sur un nuage
Il peint ses rêves à emporter


Théa
Bélesbat, 10 mai 2009


1 commentaire:

Lotus a dit…

Si il y a bien une chose que l'on peut emporter partout Théo, ce sont les rêves.

Où s'en vont-ils quand ils nous quittent?

Que devenons-nous quand nous les perdons?

LUI, il les peint, une jolie manière de les immortaliser.

Lotus