samedi 29 septembre 2018

La chambre vide







Les yeux fouillent cherchent
Un livre une bougie peut être,
Seuls quelques meubles sans vie
La lumière est absente
La fenêtre ajustée sans être close,
Le silence déambule
Dans une chambre vide.

Le peintre ici est spectateur
De sa profonde solitude
Seules les couleurs nous séduisent
Chaudes ensoleillées
Elles nous émeuvent
Émerveillent notre imaginaire.

Par la fenêtre entrouverte
Filtre une odeur de thym et de serpolet,
On perçoit aisément
Le crissellement des cigales,
Le soleil puissant brûle
Et gloutonne les champs de lavande,

la chambre n’est pas vide,
Elle respire suggère,
Son cœur bat faiblement
La vie est là dans l’attente
L’Artiste s’est absenté un instant
Un peu de patience
Il ne va pas tarder à revenir…

©

Théa Casamance
25 septembre 2018 La chambre de Vincent  Van gogh
Art et poésie - Arles - Voyage en carton



 

mardi 18 septembre 2018

Le voyage continue







Dehors le silence
Profond impénétrable
Juste une petite abeille solitaire
Qui s’attarde et butine quelques fleurs
Ouvrir grand la fenêtre du cœur
Faire entrer la lumière

Libres et paisibles
Des images dansent au fond de moi
- contrées lointaines inconnues -
Les étoiles s’impatientent
Attendent pour visiter ce pays
Que le temps se fige sans retenue
Laisser murir le fruit

Il faut juste un peu de patience
Et la lumière s’entrouvre
Sur un visage  - un autre
Les ombres se dessinent floues
Très vite elles se précisent

À l’infini du temps - des espaces
Le cœur est en paix
Le pas assuré se définit et s’ancre
Le chemin s’apprivoise
Le voyage continue
Un autre monde sans doute



©



Théa Casamance
17 septembre 2018 Ailleurs

« Il y a des paysages qui sont comme des visages
A peine on les découvre qu’on s’y reconnait »
Serge Joncour  -  Chien et loup - 








samedi 15 septembre 2018

Bleu voyage






Sur la carte reçu ce matin
 Le soleil rit aux éclats
Plaisante avec le ciel trop bleu
L’île resplendit magnifique joyeuse
Le dépaysement est total

Villages blancs et ocres s’accrochent
Au repentir d’une végétation
Verdoyante et fleurie
Où se cachent de petites merveilles
d'architecture locales

Promenades visites des curiosités
On profite au maximum
Avec plaisir et farniente
Loin de l’agitation
Et du murmure constant
D’une civilisation habituelle surfaite

La question du retour posée
On quitte Majorque avec regrets
Dans nos têtes les images du soleil
Et la mer qui chante sous la brise
Et nous convie à revenir


©


Théa Casamance
15 septembre 2018 – Art et poésie - Majorque
Voyage en carton



lundi 10 septembre 2018

souviens toi






Souviens toi
De la musique des notes
Qui t’éveillaient chaque matin
Comme une invitation
A rejoindre la beauté des paysages
De ces petits villages
Perchés dans les montagnes
Les oliviers et orangers
Chargés de fruits
Nous faisaient sautiller d’envie

Il y avait dans ce chant
Qui montait de la terre
Comme une envie
Rires et éclats de joie
Cache-cache entre les draps
Rappelle toi la longue table
Recouverte d’une nappe blanche
Les deux bancs pour les enfants
Et les frimousses brunes
De tes cousines

Nostalgie combien de fois
Lui as-tu fait imaginer un retour
Combien de fois a-t-elle pensé à l’amour
Cet homme était si beau
Qu'elle avait tant aimé
Rêve ou réalité
Il avait dans son regard
Comme dans ces paysages
J’en suis certaine
Comme un parfum d’éternité



©



Théa
Ailleurs septembre 2018



lundi 3 septembre 2018

Entre deux mondes





La vie bruissonnante et inutile
 Fleurie sur les berges de la désinvolture
Derrière la grisaille hésitante
La lumière défroisse l'envol de l'oiseau
A la recherche d'un peu d'eau

Entre deux mondes inachevés
Les interrogations s'étiolent et plient
Les esprits s'échauffent sur des idées stériles
Sans réelles utilités
Des larmes coulent sur les trottoirs

Les regards se vident peu à peu
oublieux fatigués
Les pas s'accélèrent dans le soir
Fébriles  incertains
Ne sachant trop où ils vont

Mais là dans un ailleurs inexploité
Le crépuscule se dérobe
Pour quelques jeux de lumière
Des images se dessinent inattendues
Espérant que l'aube frissonnante
Viendra demain recouvrir la terre
  D'un espoir démesuré
Nécessaire à notre survie

©

Théa
Ailleurs 1sept 2018