mardi 2 juin 2009

L'Espérance apprivoisée (II)




Tout ce temps à regarder la mer
Sans la moindre image
Aux versants de mes prières
Sans le moindre souffle du vent
Pour me couvrir de tes mots en rivière

Je voudrais juste que se fige un instant
Celui d’un sourire
Et d’un peu de repos
Pour regarder se poser les oiseaux sur l’eau

Les jours s’écoulent
Onguent aux essences de mélancolie
L’esprit vagabonde autour de quelques histoires
Les mots sont absents
Où désespérants

Mais je te sais enchaîné à l'oubli
Dans d’incontournables regrets
Où s'épuise la confiance
Les pinceaux posés sur la table sèchent
En attendant que la lumière
Offre à ta main l'envie
D'un débordement de bonheur

Peut être es tu parti faire ce voyage
Au bord des solitudes
Blotti aux plis des hésitations
Dans le piétinement de l'inertie

Il faudrait que le temps dans l’été blondissant
Trace le reste du chemin
Et te conduise vers un autre voyage
D’où l’on revient les bras chargés
De l’espérance apprivoisée


Théa
Mai 2009


2 commentaires:

Lotus a dit…

J'ignore comment apprivoiser l'espérance,Théo.N'est-elle pas simplement porteuse d'illusions?
On fait souvent des voyages dont on revient les mains vides et le coeur lourd.
Lotus

Théa Casamance a dit…

je sais cela aussi mais l'espérance apprivoisée est comme l'océan un éternel mouvement d'allée et venue absolument nécessaire pour avancer...étrangement mouvement qui nous laisse l'impression de ne pas bouger et pourtant...