mardi 7 septembre 2010

Enclaves





Au lever du jour s'oublient les murs
J’enduis le silence d’encre
Et la mer décide de caresser le temps
D’une plainte douce lascive et froide

J’erre livide dans les sentiers obscurs
Sous les ricanements d'inlassables innocents
Pourquoi penser que la vie n’a de réalité
Que si l’on reste indifférent
Réfutant la transparence et le geste

Hurlerais-je assez fort pour que l’on m’entende
La terre se refroidit sous mes pieds
Et l’enclave de mes espoirs
Disparaît sous les feuilles mortes

Je souffre du regard avide
De ces voyageurs infatigables et oublieux
Les rois n’ont pas de sceptre
Quand ils exterminent leur reine
J’attendrai debout jusqu’à l’épuisement
En écoutant gonfler le souffle du vent

O désespoirs
Pluie de mots désinvoltes et inutiles
Fièvre de mes égarements
Je meurs doucement
Au creux de cet automne pervers
Sans avoir pu me réchauffer à tes caresses

J’ai soif
et la source qui tarit résonne
d’un écho fracassant


Théa
Bélesbat 7 septembre 2010

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