samedi 6 novembre 2010

Le juste bonheur d'aimer

Tableau de Muciani


Mon âme est si triste 
 Que de chargements sans voiles 
 Le mât s'érige fier 
Sur le clapotis des eaux 
Et la brise qui ourle la mer 
Lui distribue encore 
Quelques caresses obligées
 L’esquif avance droit devant elle 
Aveugle et généreuse encore 
Oubliant les coups du sort 
Et le mépris des regards indifférents

 Aurons nous assez de force 
Pour atteindre la haute mer 
Et choisir aveuglément 
 Le chemin d’une île impossible 
 Inévitable échec de la démesure 
L’absolu est roi 
Dans les tempêtes impuissantes 
À nous redonner le moindre espoir 
 
 Abandonnée 
J'irai jusqu'à l'épuisement de ma ferveur 
Dans les horizons splendides 
Chercher l’or qui s’écoule de la tendresse 
Et redonne à l'aube l'envie du jour 
 J'irai chercher les derniers trésors 
Ceux qui fleurissent de l'amour 
Quand il côtoie fervent 
Les berges fragiles et lumineuses
 Du juste bonheur d'aimer 


©



 Théa Casamance
Bélesbat 6 nov 2010








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