vendredi 5 novembre 2010

Et le ciel est miroir



Sur la mer disloquée
Le flux d’un hurlement fait écho
Aux derniers sursauts de vie
Les formes s’enduisent de cendre
La tristesse brise l'argile des coeurs

Au-dessus du marbre gris et noir
Le ciel est chagrin

Des chariots de brume voguent
Dessinant des nuages fous
Que poussent le vent d’octobre
Fourbu et indélicat

Sur l'étendue bruissante des eaux
Le ciel est miroir

Des ombres indécises poudrent l'espace
Un mystère inattendu et glacé s’installe
Amphibologie d’un mirage
Puits de lumière

Hésitantes les couleurs s'entremêlent
Et le ciel devient mer

Et la mer oubli dans ce jour blême
Qui s'épuise contre un horizon meurtri
Où la dune frisottée par la brise
Jette sur l’océan ce regard perdu
D'où chavire l’ultime espoir.


Théa
Bélesbat 4 novembre 2010


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