samedi 18 octobre 2008

J'empourpre mes rêves



Un matin triste où le jour va se lever
Retourner se glisser
Dans la chaleur du lit défait
Quel intéressement pour cette vie
Quel désœuvrement aujourd'hui
Si peu de chose me ferait vivre
Si peu de chose me fait mourir

La vie étanche m'engloutie
Derrière cette barrière de fleurs
Emparfumées d'été
Le vide m'apprivoise en secret
Les matins qui naissent insolents
Me transpercent de lames avisées

J'attends que la douceur de l'air s'installe
Caresse ma douleur
Calme mon cœur

Construire des murs de glace
Édifier des forteresses imprenables
S'enfermer à mille tours
Repousser violemment les sentiments trop tendres
Pour mon âme fragile
Ma vie de cailloux

Personne n'invente le souffle de l'oiseau
Il s'envole c'est tout
La rivière brasse des millions de diamants
La terre s'envoile doucement
Le temps enlace les étoiles

J'empourpre mes rêves
J'anoblis mes peurs

-
Théa
2005

1 commentaire:

Lotus a dit…

Un poème à la fois sombre et sage Théo...une certaine tristesse transpire entre tes lignes.

Lotus