Partir si loin du monde
Anéantir la mémoire
Les souvenirs flottent dans l'air
Personne ne me retient
Sinon l'ombre perfide
De tendresses possibles
S'arrêter sur ces plages blondes
Où la paix vous inonde
J'existe là-bas
Derrière ces champs d'étoiles
J'habite des espaces infinis
Un refuge de glace pour logis
T'inventer cheminer vers toi
Se laisser surprendre
Derrière la transparence des corps
Ton âme m'effleure
M'emmaillote
Me confine calmement
Je m'enroule au creux d'un nuage
En panne dans un ciel sans ombrage
Bercée par la mer
Je reste là
Devant l'aube qui s'ennuie
Vision unique de l'indicible
J'écoute le néant imperceptible
J'emprisonne le silence
-
Théa
2005
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