mercredi 16 juillet 2008

Le Jardin du poète



Intime conviction d'être née
Dans ce théâtre de verdure occulte
Nid de mousse soyeux farouche
Chargé de rêves embrassés
L'ombre du poète plane fragile
Les bras chargés des amours ostensibles

Je reste là des heures
Oubliée du monde de moi même
Je nage en douceur
Empreinte d'une étrange torpeur
Qui m'entraine sur des rivages
Démunis de cris de tapage

Le chant de l'oiseau s'égare
Sans parvenir à mes oreilles
Le ronronnement de la mer
Induit le silence en bavardage
L'atmosphère envoutante suinte entre les arbres
Où se cache plaisamment la muse volage

Comblée de silence pansée de toutes blessures
Je repars libre de mes infortunes
Pour une vie d'orages
Aguerrie de ce passage en spirale
Dans ce jardin de mystère
Cadeau du poète et de la terre

-
Théa
Juillet 2006

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