mardi 22 juillet 2008

Les Mots apprivoisés



Des mots de détresses
Cachées sous les désespérances
S’échappent parfois impudentes de notre esprit
Accostent là sur le bord des lèvres
Dérivent au bout de nos doigts
Sans prévenir
Blessant l’autre qui écoute sans mot dire

Ces phrases jetées à la rivière
Comme une volée de prières
À l’infini des espaces
Écorchent quelquefois au passage
Le rêveur du rivage
Suspendu incrédule à ses voyages

Ces paroles qui offensent sans vouloir
Poussent au désespoir
Les âmes fragiles — sont maudites
Je laisse à ceux qui savent
Ces vocables si redoutables
Retourne au plus profond des secrets du jardin
Cueillir les rêves muets
Le silence sait bien calmer les doutes
À l'ombre incertaine des mots
Avec égards apprivoisés

-
Théa
2008


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