vendredi 18 juillet 2008

La Maison du Poète



La maison tourne le dos à la mer
Pour mieux l'entendre sans la voir
Petite maison blanche ourlée de lumière
Blottie au milieu d'un jardin clos
Il y fait toujours chaud

Le soir dans l'ombre
S'ébroue le chahut caverneux incessant
Des dévoreurs de nuits
Les spectres envahissent la maison du poète
Leurs hurlements le réveillent
Le jettent hors de son lit

Lassé de leurs ébats meurtri
Il se lève dans le noir
Déverse sur le papier livide
De longues phrases insolentes
Qu'il oubliera un moment
Pour s'allonger sur le divan

À l'aube
Les mots agiles dansent
Gesticulent
Se déplacent
Insolents
Composent des textes intenses
Redoutables ou tendres

La lumière avale doucement
L'obscurité endimanchée d'étoiles
Le feu crépite dans la cheminée
L'atmosphère pénétrante
Impalpable
Glisse entre les livres alignés
Sur l'étagère fatiguée

Seule la solitude habite la maison du poète
Un cœur parfois s'y arrête
Mon âme s'y repose souvent

-
Théa
Septembre 2005

2 commentaires:

Anonyme a dit…

un bien bel endroit pour qu'y naisse l'inspiration, celle des belles envolées poétiques.
bises
Lucas

Théa Casamance a dit…

oui cette maison adossée à la mer et ourlée d'un jardin de verdure très agréable est un petit miracle pour le poète.
merci Lucas