Un jour peut être la nuit chassera les ombres
Qui m’assaillent en hurlant
Au bord de l’absence
Un jour peut être je deviendrai si petite
Qu’un regard attendri
Me trouvera blême au fond de mon lit
Nuit d’horreurs insoutenables
Absurde dénouement qui suinte dans le froid
Vomit le fiel de son délire
Les monstres surgissent du fond des abysses
dansent sur le chemin griffé de ronces
Et poussent à la folie une âme abandonnée
Je me suis réveillée les yeux si rouges
Que le sang coulait en rivière
Sur le dos de mes joues
Et le soleil sur le jardin
Ressemblait à un fantôme égaré
Cherchant qui effrayer
Faut-il vraiment continuer de marcher au hasard
Sans savoir où aller
L’âme se perd inévitablement
Entre les dédales et les impasses
Repoussant les limites du possible
À la recherche de l'endroit où poser le regard
Demain la rivière emportera son corps
Ophélie longue et blanche aux longs cheveux d’or
Et sur le bord - hagard - tu regarderas s’éloigner
Cette ombre si belle
Que tu n’as pas su garder
Théa
Bélesbat, 1er mai 2009
4 commentaires:
C'est si beau Théo que j'en ai eu les larmes aux yeux!!!
Quelle intensité dans ce texte, quelle émotion! J'en reste bouleversée.
Lotus
elle me hante ophélie Lotus..
moi ce poème me fait peur.
Pourquoi , souvent, ramène t'on à soi, ce qu'on lit ?
Le poète nous fait-il prendre conscience de ce que l'on ne sait pas exprimer? Mais dans ce cas, quelle responsabilité!
Le poète serait-il donc aussi psychothérapeute?
J'ai beaucoup aimé.
Michèle
Merci Michèle pour votre lecture et le commentaire qui m'interpelle,
oui le lecteur doit s'approproprier le texte qu'il lit, et c'est justement là qu'on voit un bon poème...le poète psychothérapeute?..je ne sais pas mais visionnaire oui cela j'en suis certaine..
plaisir de vous voir passer sur mes textes..et de me dire..m^me si vous n'aimez pas...
Enregistrer un commentaire