samedi 23 mai 2009

Sous l'asphalte de la démesure



Il est des chemins sans fins,
Des détours impuissants à recueillir nos douleurs.
Ce soir la lune sourit,
Juchée,
Percale indolente dans l’immensité.

J’ai soif de toi,
Je te redonne la main que tu as lâchée
Dans la maladresse de tes incertitudes,
As-tu soif aussi de la même tendresse
Quand le ciel s’entrouvre
Laissant passer la lumière
Et que la nuit se dérobe frondeuse
Sans pouvoir taire les rires des amants
Qui osent désinvoltes et fiers
Retenir leur destin ?

Encore le jour
Encore la nuit
Tout cela ne finira donc jamais !

Pouvoir flotter sur l'océan des étoiles,
Sentir ton regard
Fouiller l'impénétrabilité de mon âme,
Bannir le chagrin pour que refleurisse le ciel
Sans autre dérision
Que toi et moi dans cet univers infidèle !

Ô suspends ce temps qui bat obstinément
Confonds la tristesse qui étouffe
Là sur les sentiers de l’amour
L’éternel fantôme en robe blanche !

Regarde juste une fois
Une seule et unique fois cette ombre
Trop petite, Transparente,
Elle a pourtant la fièvre au bord des lèvres
Et l’envie de te dire à la frontière des non-dits
Qu'elle souffre
Méticuleusement recroquevillée
Dans l’océan des tumultes
Silencieux et glacé.

Ne renonce pas
Elle t’apporte l’insouciance,
Les caresses sulfureuses et avides
Qui font déglutir le bonheur
Rôdeur assidu errant sans pudeur
Autour de l’indicible fortune.

Inonde la terre de ses débordements
Jusqu'à perdre l’envie
D’être un peu l’étoile qui se tait
Pourvoyeuse d’amertumes tenaces.

Pour l’amour du ciel
Emporte la loin d’ici
Les horizons sont blêmes
Et l’aventure réconcilie les frontières
Qui disparaissent
Sous l’asphalte de la démesure.


Théa
Bélesbat, 23 Mai 2009


1 commentaire:

Lotus a dit…

"L'asphalte de la démesure"Une route que tu voudrais emprunter et manifestement en bonne compagnie.

Reprendre le chemin, avancer sans peur, la confiance entre les bras.

Voilà une invitation qui ne devrait se refuser sous l'essence de tes mots Théo.

Lotus