Ils étaient si jolis
Les mots que tu m'as dit
Des mots salés posés sur le bord des lèvres
Embrumés de vagues
Légers comme ces oiseaux qui brodent le ciel
Et parent les regards
Des visages rivés au ventre de la mer
Des mots en girouettes
Qui me parlent de tes voyages
Dans le sillage des mouettes.
Les flots effarouchés mugissent
Repoussent la machine à voile* contre l'océan
Dans la jouissance d'un vent violent
Faraud de sa puissance
La mer vomit des tonnes de sable
Les vagues fatiguées de repousser l'intrus
Fulminent de culbutes en pirouettes
Lutte inégale
Où le corps en souffrance se rebiffe
Ivre de vitesse
Surpasse les espérances
Largue les déchirures et les regrets
Ils étaient si jolis les mots que tu m'as dit
À ton retour de la plage
Trempés de sueur ruisselants de bonheur
Pleins de cette mer
Qui apaise les cœurs
-
Théa
Juillet 2005
(*) char à voile
2 commentaires:
J'aime beaucoup cette poésie. Elle me fait rêver, je me vois sur cette plage et j'imagine presque ce quelqu'un qui me dirait ces mêmes mots salés. Merci Théo
merci Calypso de ton passage, à bientôt
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