samedi 3 janvier 2009

L'Oubli de ton regard



Je m'en tiendrai à ce silence
Que je reçois désormais dans le fracas des vagues
Se jetant sur la grève
Dans la désespérance des nuits sans lune

Je m'en tiendrai à ces mots éteints
Que j'ai croisé dans la splendeur
Des lignes écrites ce matin
Sur les pierres ténues qui bordent le jardin

Maintenant laisse-moi pleurer
Remplir le puits au fond duquel je suis assise
Ne me demande plus de croire
Ni de garder confiance
Puisque la nuit s'est levée sur mes voyages

Je retourne près du fleuve
Laisse-moi boire à la source de mes envies
Sans croire que la fortune
Croisera ce chemin de dunes
Où mon âme aime à se perdre
N'écoutant que le rugissement de l'océan
Venant mourir sur le sable

Je n'ai pas de colère puisque je t'aime
Démunie de larmes
Je garde sous mes paupières humides
Les souvenirs embaumés des joies
Et la confiance en l'amitié partagée
Que je t'ai gardée

Je n'ai pas non plus de querelle
L'amour que je te porte déborde les fontaines
Et ruisselle jusqu'à la rivière

Je n'oublierai rien
Ni les éclats ni les doutes
Et n'aurai pour toi que des rêves
Où surnagent les désespérances englouties
Il ne me restera que cette peine si grande
Et l'oubli de ton regard

-
Théa
2 janvier 2009

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merveilleux univers, Théo...je reviendrai souvent.

Lotus

Théa Casamance a dit…

merci Lotus ....(sourire)

théo