mercredi 8 juin 2011

Le lac

Lac du Jaunay



Le temps n’est plus
Suspendu aux images
Il semble s'être endormi là pour l'éternité
Figé dans l’universelle beauté

Nul murmure
Le promeneur assis sur les berges
Contemple incrédule le spectacle de la terre
Sous les derniers rayons de soleil

L'eau muette rayonne joliment
Frémit sous la brise du soir
Impose au crépuscule
Un silence presque sacré

Couleuvre furtive la nuit s'invite
Enlace les contours flous du miroir
Où se reflète le ciel grisé
 Soupirant à l'ombre de l'oubli

Le lac n'a pas sommeil
Paré de mille feux aux reflets argentés
Il festoie sous nos yeux
Les oiseaux musardent à fleur d’eau
Et les ombres dansent leur ballet

Les images se réinventent
Les volumes se diluent impénétrables
Et l’homme happé n’a sa place
Que dans ce regard absent posé sur le lac
Frisson intime au cœur de l'univers



Théa
Bélesbat juin 2011

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