vendredi 3 juin 2011

La souche

Sentier des souches


Flamme au feu d’une braise éteinte
Je te salue Reine sans vie
Que la mort a paré d’or

Desséchée elle brame encore
Et se tord
Indécente et offerte
Presque frivole
Au passant curieux et silencieux
A qui elle tend ses bras écorchés
Figés au ciel d’été

Sous la lumière discrète
Les ombres s’entremêlent
Complices
Et les fougères qui l’entrelacent
Gourmandes et opiniâtres
L’émoustillent et font s’épanouir
Un tapis de rires malicieux

La vie c’est ton histoire
Et ta mort la gloire

Tu auras su nous émouvoir
Vieille souche brisée
Que l’on aime à écouter
Sous l'éclat d’un lac impassible
Que les reflets du soleil effleurent
lascivement
Voilant l’espace d’un mystère
Où sous l’enchantement
S'émeut notre âme


©


Théa Casamance
Bélesbat 3 juin 2011








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