mercredi 22 juin 2011

La muse se repose


L’eau court invisible et mystérieuse
Entre les herbes folles et la mousse joufflue
L’eau court entre mes doigts
Source de vie source de mots
Murmures complices

L’eau court effleure à peine la pierre
Argentée légère elle baigne mes pieds
Rit à gorge déployée
Débarbouille les farfadets

L’eau court comme le temps
Comme l’amour
Comme le sentier sous les fougères
Comme la vie sur la terre

L'eau court sous la fraîcheur du sous-bois
Entre le bruissement des feuilles
Et le discours échevelé des oiseaux
Qui s’envolent oublieux
Comme des billets doux trop polis

Gazouillis capricieux
Jeux amoureux
Aux éclats de rire de la muse en vacances
se mêlent ceux de quelques fées effrontées
qui jouent avec les lutins malicieux
et s’éclaboussent avec les mots

Ceux du poète qui dort près de la source
paisiblement bercé par la brise.


Théa
Bélesbat 22 juin 2011


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