Combien te faudra-t-il de temps
Pour traverser les montagnes
Les neiges sont éternelles
Le froid recouvre les plaines ensevelies
Sous les ossements démunis de nos mémoires
Les chemins tortueux ne mènent nulle part
Enchevêtrement de vies écrites sans le vouloir
La mer grosse de nos larmes
Déborde sur les trottoirs
Pourquoi suis-je là sur le bord de vos tombes
J'existe — dérisoire
Allez déposez ailleurs
Les déversements de vies sans espoir
Je partirai seule
Emportée par des rubans d'étoiles
Laissant vos consciences se vautrer dans la lie
Je me souviendrai de vos yeux écarquillés
Justes étonnés
Lorsque le vent vomira
Mon âme consumée d'un espoir démesuré
-
Théa
Février 2006
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